Seillonaz a écrit : 23 avr. 2018, 18:51
"mais franchement qui a-t-il de plus énervant quand tu es au bord de la rupture d'avoir un mec qui fait le même effort que toi à coté et qui ventile même pas?????"
Si le coureur est au bord de la rupture c'est que l'objectif des 3h15 est trop haut pour lui. Un marathon se court en endurance haute et pour les meilleurs en résistance douce.
Oui surtout quand tu n'as pas encore passé le 30ième
Seillonaz a écrit : 23 avr. 2018, 18:51
Le meilleur temps se fera en fonction de ses capacités du moment, pas d'un plan effectué la veille.
Il vaut mieux donc s'évertuer à mieux connaître comment notre corps fonctionne et il ne fonctionne pas comme le voudrait les statistiques puisque nous sommes unique.
Les instruments de mesure ne servent qu'à donner des indications bien imparfaites et qui ne correspond pas à la réalité du lendemain.
Ce qu'il faut chercher pour effectuer le meilleur chrono, c'est d'être au maximum de notre seuil aérobie mais ne pas le dépasser. beaucoup trop de gens oublient de travailler l'EMA (endurance maxi aérobie) et ne font que travailler la VMA. Or la vma et la fcmax est fluctuante selon notre fatigue, le stress, les conditions climatiques, notre mental etc.... le seul indicateur qui soit pertinent le jour de la course, c'est notre boussole interne. et la course d'après ne sera pas la même donc les indications de la montre ne serviront pas à grand chose.
Etre bon, faire un chrono c'est juste une question d'égo et c'est cet égo qui nous pousse le jour d'une course à vouloir aller plus vite que la musique. Toutefois, d'après mon expérience, les meilleurs chronos se font quand on ne cherche pas le chrono à tout prix.
Beaucoup ne savent pas s'entrainer, l'entrainement ne sert qu'à une chose préparer le corps à encaisser l'effort de la course et nous amener à donner le meilleur de nous même. Le guerrier ne peut s'exprimer que s'il est vaillant. S'il est déjà amoindri il ne risque pas de donner le meilleur de lui même.
Très intéressantes remarques
Quelque soit le sport avoir du ressenti et se connaitre prend un certain temps. Avant que les choses ne deviennent automatiques il faut faire ses gammes, alors seulement la "boussole interne" est bien calibrée et pourra-être suivie. C'est la partie savoir s'entraîner et se préparer tu me diras...
A titre perso, je n'ai pas besoin de la compétition pour avoir plaisir à courir. Me fixer des objectifs est source motivation pour sortir de ma zone de confort et aller explorer de nouvelles voies. Ma question n'est pas tant de savoir comment faire mon meilleur chrono possible sur marathon (investissement potentiellement sans fin) mais suis-je capable d'en faire un en moins de 3h?
Cela présente un niveau de challenge acceptable par rapport à ce que je me
crois capable de réaliser et au volume d'entrainement que j'estime nécessaire. A partir de là je lis, je teste, j'apprends, je m'entraîne et je tente progresser pour être au niveau requis pour être capable de passer cette barre.
Je serais bien présomptueux de dire que je me connais en cap, ce que je peux dire c'est que j'ai une belle facilité à partir trop vite même quand je pense me freiner (en compet comme à l'entraînement)... la fougue de la jeunesse peut-être

ou l'influence néfaste des vidéos sur Kipchoge
Mon défi étant "limité" aux 3h, c'est là que le plan prend son sens car
mon but premier n'est pas de faire la meilleure perf possible le jour J! En me plaçant un cadre pour le "minimum syndical" pour finir en 3h, il n'y a plus que 2 possibilités :
- J'ai bien bossé et j'ai les 3h dans les jambes le jour J => Je peux alors suivre le plan + ou - facilement. Vers la fin je me laisse la liberté d'aller éventuellement grappiller des secondes si tout va bien. Je me suis peut-être privé d'une meilleure perf en ayant une gestion trop prudente de mon effort... c'est pas bien grave à mes yeux, assurer l'objectif était plus important.
- Je n'ai pas les 3h dans les jambes le jour J => Tôt ou tard suivre le plan va devenir impossible à suivre et je vais devoir mettre les warnings. Il n'y aura alors pas de regret à avoir les 3h n'étaient juste pas jouables ce jour là... J'avise alors s'il y a des meubles à sauver (amélioration de la marque sur la distance, "profiter" de l'ambiance et rentrer à la maison sans trop de casse... ).
Dans cette perspective ma question devient alors quel doit être ce fameux plan de course "minimum syndical" pour maximiser les chances d'atteindre la ligne d'arrivée dans le temps cible? On peut partir sur les bases d'une allure stable, mais sur certains marathon comme Paris ça peut-être un piège... c'est là que l'intégration du D+/D- me semble intéressante.
Je comprends que cela n'ai pas de sens pour un coureur qui voudrait donner son max le jour J ou s'assurer de prendre du plaisir sur la course.
T.