Thierry *OnlineTri* a écrit : 08 janv. 2018, 16:03
Petite question utilisez vous une ou des mesures pour évaluer votre efficacité de nage?
- Du livre total immersion j'avais retenu le "SWOLF" c'est le score du temps (en seconde pour faire un 25 ou un 50) + nb de coup de bras. Le but du jeu étant de faire descendre ce score aussi bas que possible. La limite est que ce chiffre est assez personnel car il ne prend pas en compte votre envergure un athlète de 2m fera "naturellement" moins de coup de bras qu'un athlète 1m60...
- Solarberg, via son site
leguidecrawlmoderne, propose une formule différente ou la distance parcourue est divisée par le nb de coup de bras. Là pour le coup deux nageurs peuvent comparer leur efficacité (en gros la formule donne le % de distance "perdue") mais alors quid de la vitesse...
- Tiré de l'ouvrage "
Manuel de Natation(s)" que je suis en train de lire et certainement pas nouveau pour les athlètes d'endurance on peut aussi s'intéresser à la dégradation de vitesse en fonction de la distance en s'intéressant par exemple au rapport en sa perf sur 50m et sur 400m. Un nageur non entrainé perdra 10 à 13,5% à chaque fois que la distance double un nageur "club" entre 5 et 7% (chiffre du livre) -- la solution n'est pas de nagé son 50m lentement

La notion de cycle de bras disparait totalement du coup mais on peut soupçonner que "l'efficacité" de nage transpire dans les chronos au delà du simple aspect "cardio" de l'affaire.
D'autres pistes?
T.
juste un commentaire mais le calculateur proposé sur
www.leguideducrawlmoderne.com est avant tout destiné aux nageurs qui ont encore pas mal de défauts techniques dans leur nage pour justement leur permettre de se jauger. Il ne prend pas en compte la vitesse (il assume un nombre de coups d'environ 1 coup par seconde) et il est donc très imparfait pour réellement juger de l'efficacité de la nage des bons nageurs. Il est basé sur des constatations purement empiriques depuis maintenant plusieurs décennies autour des bassins aux horaires publics

. Normalement, dès lors qu'un nageur n'a plus de défauts techniques importants (ou freins conformément à la terminologie du livre), il doit atteindre un bon score avec ce calculateur.
Le Swolf Score tient trop compte de l'amplitude (et donc en fait de la taille de manière général). C'est la raison pour laquelle les plus grands nageurs (surtout longilignes; ex: Popov) obtiennent généralement le meilleur Swolf Score. Il a un intérêt pour jauger de ses propres progrès et pour éventuellement comparer des nageurs de même taille. Même chose pour la formule d'E. Legrand (Nager au Carré) qui tient compte du temps sur 50m et du nombre de coups de bras.
On peut citer en effet des contre-exemples assez fameux au Swolf Score (Janet Evans, Paltrinieri, L. Manaudou....) en particulier en demi-fond et longue distance. En eau libre, aussi.
Au final, une fois qu'on a gommé les défauts techniques de base, l'efficacité en tri ce sera avant tout l'indice niveau d'effort / vitesse. Ainsi, si pour être à l'aise et ne pas sortir cuit de l'eau, le nageur réduit son amplitude et développe de la vélocité, il sera gagnant. Mais attention nager en vélocité sans se fatiguer demande beaucoup d'entraînement spécifique. Et de même le travail sur l'amplitude est important aussi. IL faut arriver à trouver son "sweet spot" (cf. Swimsmooth). C'est à dire que pour une distance, une vitesse et un environnement donné (drafting, courant, vagues, combinaison....), il se peut que le nageur soit plus à l'aise avec moins d'amplitude et plus de fréquence de bras ou inversement. D'où l'intérêt d'accumuler les expériences en compétition et d'avoir une technique finalement assez versatile.
Lire justement l'article de L. Branda sur le sujet :
https://www.trimes.org/2018/01/natation ... -natation/