bédéhème a écrit :Pour conserver des emplois dans les pays riches, il faut des emplois à forte valeur ajouté.
Car les pays pauvres attireront toujours les entreprises qui ont besoin de MO interchangeable qui n'a pas besoin d'une longue formation.
En France, plus un métier est "simple", plus il est menacé de délocalisation. S'il demande une forte compétence, tu es tranquille (pour schématiser)
Pour avoir travaillé un peu du carbone (construction navale) c'est très très loin d'être simple à travailler proprement et ça demande pas mal de formation. Les pays asiatiques ont acquis cette compétence et ont donc récupéré le marché avec une MO meilleur marché. Et les compétences sont donc en train de se perdre en Europe.
Je vais me permettre de faire le parallèle avec le marché du windsurf : depuis quelques années toutes les planches de toutes les marques sont construites dans une seule et même usine en Thaïlande et plus aucune marque n'a les compétences pour faire autre chose que les protos de développement en Europe. Les thaïlandais ont donc augmenté monstrueusement leur prix, personne ne peut plus faire sans eux, et les planches sont repassées au même prix (voire plus cher) qu'il y a 15 ans mais sans un seul emploi en Europe. Depuis 2 ou 3 ans quelques mecs se sont donc remis à faire des customs dans leur garage et à les commercialiser en circuit court (un poil moins cher que les grandes marques), mais ça reste malheureusement un volume négligeable.
Sans vouloir me la jouer prophète, j'ai l'impression que c'est vers ça qu'on s'achemine doucement dans le marché du vélo. Il n'y a qu'à regarder l'âge des ouvriers dans les vidéos de Time ou Cyfac par exemple pour se rendre compte qu'on n'aura bientôt plus personne capable de construire un vélo en Europe. À ce moment là, les chinois doubleront leur prix, et nous n'auront plus d'autre choix que de fabriquer nos cadres dans nos garages.
lambs a écrit :Il me semble que Kevin Rundstadler roule sur Léon, soit a priori un vélo chinois générique et cela ne l'empêche pas de mettre la misère à ceux qui ont acheté du chinois labellisé Scott, spécifiques, BMC, etc.ou du soit disant made in France.
Regarder les résultats du Natureman de cette année.
Alors, il y a peut-être des vélo chinois à éviter mais il y a aussi de belles pièces permettant de belles performances pour peu d'avoir les jambes.
Je crois qu'aujourd'hui tout le monde, ou presque, est d'accord là dessus. Comme je le disais c'est surtout une question idéologique de défense de l'emploi en France. Si tu veux juste un vélo de bonne qualité à pas cher, les chinois sont clairement les meilleurs... pour l'instant.
gbagard a écrit :gauthiergd a écrit :je pense que l'impression au carbone ça s'annonce assez mal. L'acier le titane l'alu pourquoi pas mais le carbone...
et imprimer un moule ?
L'imprimante, j'y crois pas. Par contre, un robot qui strate tout seul, peut-être.
Les moules, quant à eux, doivent être suffisamment solide pour ne pas se déformer à la chaleur pendant la polymérisation de ta pièce. C'est fait soit à la main en fibre de verre avec une résine spéciale, soit usiné en CNC dans un bloc d'acier (là, c'est donc automatisé).