Courir "à bloc" pendant 3 ou 4h n'a rien de naturelmorpheusio a écrit :En bonus mon allure sur le marathon d'Amsterdam dimanche dernier, j'ai passé mes 8er km à dépasser la foule compacte (parti avec les +4H) et ensuite on va bien que malgré ma sensation de maintenir une vitesse constante j'oscillais entre 4'10 et 4'20 au km, quelque par la variation de vitesse pourrait être "naturelle" ou "innée" ?
Puisque que V. Billat fait référence à "né pour courir", notons que chez nos ancêtres, la faculté de courir longtemps sous le soleil pour épuiser le gibier ne demandait pas le même type d'effort qu'un marathon. Il s'agissait plus de marche/course avec des arrêts pour repérer la trace du gibier, il fallait mieux pas trop s'épuiser sachant qu'on ne savait pas combien allait durer la traque et qu'il faudrait rentrer après, on est loin de la distance fixe avec un chrono. Il n'y a donc rien "d'inné" dans un marathon pas plus que dans le fait de courir avec des chaussures sur du bitume
Les facteurs faisant varier la vitesse alors que notre perception de l'effort est inchangée sont nombreux : pente (la route n'est jamais vraiment plate), vent, revêtement (chemin vs route), ravitaillement, les coureurs qui t'entourent, relances en cas de virage ou autres, température extérieure, hydratation, glycémie, ambiance générale (encouragements du public, musique, …), perception d'effort foireuse
, fatigue, etc … Si tu es sur Strava par exemple, tu verras ton allure ajustée selon la pente (GAP) ce qui est intéressant pour relativiser tes variations, c'est très intéressant (même si pas encore parfait).Il ne faut pas se leurrer si tu vas titiller tes limites pour un record perso, il va falloir quitter ta zone de confort et aller faire "mal". Jusqu'où es tu prêts à aller pour battre ton record? Finir fort un marathon est toujours mentalement très positif! Mais si à la fin tu as encore du jus c'est sans doute que tu aurais pu aller un peu plus vite
Question entrainement plus on creuse plus on se pose de questions, puis je pense qu'avec les années on finit par prendre un peu de hauteur et se demander pourquoi on court (ou pourquoi on fait du sport en général). Pour la majorité d'entre nous, les "amateurs", je suppose qu'au fond il s'agit de nous maintenir en bonne/excellente forme et nous faire plaisir plus de d'aller chercher des chronos dont nous seuls nous souviendrons. Cela permet de relativiser les choses
T.
