patapouf a écrit :Christian Robin a écrit :Que te dire , sinon d'essayer...j'ai lu sur le forum qu'un cador du long ( j'ai oublié qui ? ) faisait des sorties longues à jeun jusqu'à épuisement, et qu'ensuite, il téléphonait à sa femme pour qu'elle vienne le récupérer....Vrai ou hoax ?
Ce n'est peut être pas idiot, comme le régime dissocié.....
Je vais botter en touche: un paysan trouve que son âne lui coûte cher en nourriture: il commence par baisser sa ration d'un quart: l'âne ne bronche pas. Il la réduit de la moitié: idem, puis des 3/4: l'âne maigrit, mais tient le choc. Quelques jours encore de ce régime, puis il lui coupe les vivres. L'âne tient 3 jours, puis il meurt. Et le paysan: " Dommage, il commençait juste à s'habituer ! "
avec le sens de l'orientation de ma femme , je pense que j'aurai plus rapide a rentrer a pied
ça fait depuis le collége qu'on ne m'a plus comparé a un âne; heureusement mon sens de l'humour a bien évolué depuis une vingtaine d'années

Loin de moi l'idée de te comparer à un âne

Simplement, comme tu l'as bien compris, cette histoire d'âne qu'on prive de bouffe rejoint le thème de ton post: peut-on habituer son corps à une diminution voire une absence momentanée de carburant ? la réponse appartient aux as des filières énergétiques qui sont déjà intervenus sur le forum, cycle de Krebs, resynthèse du glycogène hépatique et musculaire...autant de sujets qui sont des mots pour moi.
A priori le problème est simple: à l'effort, il te faut entre 80 et 100 grammes d'hydrates de carbone à l'heure. C'est ta conso de carburant. Tu pars avec un réservoir de glycogène hépatique et musculaire d'environ 1h30, plus sans doute selon l'effort ( ce qui explique les sorties de 2 heures sans apport ( si ce n'est de l'eau Beaucoup se tapent des semi marathons secs en ne faisant que boire de l'eau aux ravitos) Au delà, ça devient plus problématique.
Un autre aspect du problème est que théoriquement, le "corps" ne peut cataboliser ET anaboliser en même temps, de même que tu ne peux rouler en bagnole tout en faisant le plein de gas oil ( c'est un mauvais exemple, car les avions de chasse font le plein en vol

)
Un troisième aspect est que quand tu n'as plus de glycogène, ce sont les protéines musculaires qui se dégradent en énergie.
Un quatrième aspect est que quand tu prépares activement une épreuve, tu dois enchaîner jour après jour les entraînements, les digérer pour surcompenser: donc, comment à la fois supporter ces entraînements de façon optimale, en fournissant toujours au corps ce dont il a besoin, et améliorer sa capacité à stocker du glycogène par des privations qui vont nuire à la récupération ?
J'aurais pu faire plus court: à quoi ça sert de rouler sans rien ?