Manou_OLT a écrit :Salut,
Waouh, quel frilosité sur ce sujet

!
N'avez vous jamais été malade pendant un ou plusieurs jours, sans appétit ?
Avez-vous respecté cet état ou avez-vous continué vos schémas alimentaires ?
Faut-il attendre une maladie pour vous écouter ?
Lorsque je me lève le matin et que je n'ai pas faim, je ne mange pas, même si les nutritionnistes recommandent que le petit-déjeuner soit le repas le plus complet de la journée. Et ainsi de suite... et lorsque je mange, je suis attentif au moment où c'est suffisant.
Le jeûne me parle de ça, de ma capacité à sentir mes besoins alimentaires, pas ceux que j'ai cru connaître et adopté en suivant les recommandations familiales, scientifiques, les horaires, etc...
A+
J'ai exactement le même rapport à la bouffe que toi !

S'alimenter, c'est avant tout une réponse à des signaux physiologiques/biologiques.
Et force est de constater que très souvent, c'est assimilé à un acte social pour une grande majorité des gens... Horaires, préceptes, relation affective à la nourriture (ça devient un objet de récompense, voire un passe-temps, on "mange sans faim par gourmandise", parfois c'est un mode de revendication ou d'auto-flagellation/punition). Pis, les parents éduquent leurs enfants en utilisant la nourriture comme objet symbolique : des bonbecs comme récompense, l'obligation de finir son assiette, la privation de dessert...
J'ai une peine folle à rentrer dans ce cadre "social". Mon rapport à la bouffe est identique à mon rapport au sommeil : si je suis naze, je dors une moitié d'aprem. Si j'ai encore de l'énergie à revendre en fin de soirée, hé ben je me couche plus tard. J'aime autant bouffer que dormir

Mais toujours dans la spontanéité. C'est le corps qui envoie ses signaux, il s'autorégule tout seul donc l'équilibre est permanent^^ Je suis très instinctive (mon côté "sauvage" se répercute vraiment partout)
Bref, si le jeûne s'assimile à une "privation", alors c'est signe que la personne n'est pas encore vraiment prête... Ca doit juste coller à une envie, un appel spontané. Et ça implique de réinterroger son rapport à la nourriture. J'en vois beaucoup autour de moi qui grignotent à longueur de journée pour "avoir un petit goût agréable", parce que c'est tentant d'avoir une corbeille à biscuits à 5 mètres du bureau, parce que c'est l'heure du goûter des gamins, parce qu'on est plusieurs et que c'est sympa de manger des feuilletés avec le vin à 18h pendant l'apéro. L'acte de s'alimenter est ancré dans les pratiques sociales^^ Alors qu'à l'origine, c'est quelque chose de profondément naturel/trivial (comme faire pipi/caca, dormir...). Les repas structurés à 4-5h d'intervalle, c'est une construction sociale avant tout^^
Certains arrivent facilement à entrer dans ce schéma. D'autres sont de vrais électrons libres (rien le matin, très peu le midi, beaucoup le soir par exemple....mon cas, typiquement). L'un dans l'autre, les besoins nutritifs/caloriques sont couverts selon des rythmes journaliers personnels.
Alors très concrètement, trois astuces pour le jeûne :
- ne pas assimiler le jeûne à une punition ou une privation, ce n'est pas une lutte contre la faim mais une sensation qui se doit d'être supportable
- toujours bien s'hydrater (eau plate ou pétillante) pour éviter limiter l'hypotension et les pertes de lucidité
- éventuellement, s'habituer gentiment en y allant étape par étape : supprimer le petit déjeuner 1 fois par semaine et décaler le premier repas (c.-à-d. le lunch) au milieu de l'aprem sans se goinfrer et manger une soupe le soir avec quelques vermicelles......c'est un peu comme en sport : en se connaissant bien, on doit rester dans le raisonnable et ne pas basculer dans la démesure.
Et comme l'ont dit Manou_OLT et FVI70, y a quelques études et lectures vachement intéressantes sur le sujet
