La chance
Parce que perso, ça m'est déjà tombé dessus plusieurs fois.....c'est même quasi-systématique. Et pas seulement après un marathon, un IM, un trail, etc..........mais avec d'autres trucs de la vie courante
Sur les courses d'endurance, c'est sans doute à cause de l'investissement affectif en amont

: le petit "Youhouuuu" en cliquant sur "Inscription", l'excitation quand on commence à planifier l'itinéraire et l'hôtel éventuel, la réjouissance quand on se projette sur la future course lors des sorties hebdomadaires, le plaisir de revoir quelques copains sur place ou de rencontrer du nouveau monde, l'appréhension 1-2 jours avant ("et si mon pneu se déchire, et si ma potence pète, et si je me blesse, et si..."), le bonheur de faire la course, la joie de la finish-line, les sourires de l'après-course (se remémorer des trucs, papoter, s'enfiler une grosse pizza, s'avachir dans son lit avec les jambes cotonneuses, se prélasser dans un bain)...et.....................et surtout, la quantité d'endorphines sécrétées pendant l'effort ! Les sensations sont bof sur les 30-40 premières minutes...puis tout s'accélère : un énorme plaisir, l'euphorie, l'envie d'en faire un max, les "ouuuuaaaaais" lancés aux gens qui regardent la course. Une drogue

Sans dec, j'ai autant de plaisir et de bien-être que si j'étais dans un wellness en train de me faire masser^^ C'est chimique...
Puis...3-4 jours après, bam c'est le black-out. Les hormones retombent (plan physio) et l'esprit est ailleurs (plan psycho). Il faut que je me projette sur une future échéance parce que sinon, j'ai la sensation de tourner à vide et ça me fout facilement dans une humeur un peu mélancolique... J'aime bien me réjouir des choses à venir

C'est ça qui contribue à mon bonheur... Certes j'essaie de me mettre dans une configuration d'aimer l'état présent...mais quand on a un oeil réjouit sur ce qui nous attend, je me sens encore mieux...
Et donc comme je le disais, pour les trucs liés à la vie de tous les jours, j'ai le même genre de réponse psycho/physio ! Lors de la période d'examens universitaires, j'étais dans un état d'effervescence et de réjouissance..........puis une fois tous les exas derrière : snirf. Plus de challenge, plus d'échéance, plus de missions... J'aime pas ne "rien avoir". J'aime quand ça bouge, j'aime marcher aux "mandats"

Que ce soit dans le sport (en mode loisir/évasion) ou que ce soit dans ma future vie professionnelle !
C'est comme ça que je marche... Des courbes de montée de réjouissance...le pic du plaisir au moment de la concrétisation...les retombées hormonales après-coup^^
Alors que d'autres sont beaucoup plus "stables", j'ai remarqué. Il y a des athlètes vachement plus constants : ils font une grosse course (ils l'apprécient sur le moment, voire ils vivent un vrai moment de gloire grâce à un podium ou une qualif) mais après, ils passent direct à autre chose sans subir de blues "post-partum". Et de même, niveau professionnel, il y en a beaucoup qui ont des métiers plus constants (un cahier des charges fixe), et non pas en dents de scie !
Mais depuis quelque temps, j'ai un peu oeuvré pour endiguer le blues post-course

Genre je planifie dans les grosses lignes ma saison : après tel IM, je fais tel stage, ensuite tel trail puis tel marathon, après il y aura le ski, etc...et dès mars, tel trail, tel semi, tel voyage en vélo...
Au final, pour revenir au débat souligné par Jean Romain : sans doute y a-t-il un blues subséquent à un processus de "fantasme" ou d'idéalisation.......................mais je pense qu'il y a aussi un blues lié aux questions de projection dans l'après : "OK j'ai fini telle course (qu'elle ait été réussie ou foirée), mais maintenant je vais faire quoi ?" Certains ont besoin et aiment penser à ce que le futur leur réserve (que ce soit au niveau pro, sportif...ou météorologique

) Je m'égare
