nico.f a écrit :Il est bien difficile de comparer les niveaux des triathlètes et des cyclistes puisque leurs qualités peuvent être bien différentes
globalement ce qui manque aux triathlètes pour être performant sur une course cycliste c'est:
1) aspect tactique/stratégique : savoir s'abriter, se préserver, "sentir" la course, courir "devant", faire l'effort au bon moment, etc...
2) aspect physio : les triathlètes ont un gros "train", une grosse capacité à rouler assez vite longtemps (seuil),
par contre lorsqu'il s'agit de changer de rythme, soit ils n'en sont pas capables, soit ca les met dans le rouge rapidement et c'est ce qui se passe en course généralement
3) aspect technique : être au contact des autres, frotter, rouler dans la roue,virer, relancer, sprinter, etc...
Sans ca un triathlète ultra costaud à vélo aura du mal à s'en sortir sur une course. le bon exemple c'est dff, en nationale il fait "peter" tout le monde de la roue, sur des terrains propices (vallonés et usants), par contre en élite c'est plus dur, face à des mecs plus costauds, il faut ranger la panoplie du triathlète et ruser davantage pour s'en sortir.
A contrario sur un chrono un bon triathlète peut rivaliser avec les meilleurs cyclistes car cela ressemble à ce qu'il sait faire sur un vélo (cf encore une fois dff au gd prix des nations clm.
Autre exemple les pros ou ex pros qui ont font du tri. n'ont pas tout déchirer à vélo, cf udo boltz à haway, aldag, ou jaja auj. par contre dans un contexte de course cycliste à tous les coups y aurait pas eu photo (avec ou sans pharmacie

) contre de gros rouleurs spécialistes du long !
Pas d'accord.
J'ai vu des Marceau, des Cordier ou des Rovera se prendre des valises sur des CLM, certes par de vrais spécialistes. Mais en revanche, faire péter les gars sur des courses en ligne, non en imprimant un rythme soutenu, mais en collant des mines, des mines et des mines.
Le triathlète élite est tout de même un individu qui "bosse" les changements de rythme, en natation et surtout à pied, pour peu qu'il fasse de la piste à l'entraînement. Faut casser l'image du triathlète LD bourrin, les yeux vissés sur son Polar.
Sur l'aspect tactique/technique, là aussi, faut casser les images : les elites LD ont aussi une tête et un cerveau, réfléchir en course, ce n'est pas au-dessus de leurs forces. Un Marceau est hyper adroit dans un peloton, René aussi. L'an passé, j'ai vu Gafy sur des Elite 2 en début de saison, bah, tu fais pas la diiférence triathlète vs cycliste.
La chose qui, à mon sens, fait la différence, c'est :
1- La régularité. Quand tu cours tous les week-end, tu connais tous les coureurs, tu sais ceux qui "marchent", ceux qui roulent pour leur leader, tu reconnais les triathlètes qui viennent faire des bornes devant et tu connais les courses. A partir de là, tu peux échafauder une tactique, sentir les bons coups, les pétards mouillés.
2 - Les équipes. Sur route, une bonne équipe fait la différence. Quand un directeur sportif met en place une stratégie pour un maillot et que tous les coureurs s'y tiennent, t'as beau être costaud, tu feras que dalle. L'organisation en course des types de l'AVC Aix, de la Pomme ou de Saint-Etienne, pour ceux que j'ai côtoyés, est parfaite, pas de place au hasard, y a toujours un gars devant, des équipiers en contre et des mafias pour faire musarder le peloton. L'exemple que j'ai cité plus haut, l'échappée du samedi avec François, René et le Russe. Eh bien autant te dire que le lendemain matin, au coup de pistolet, t'avais un peloton en file indienne à 60 à l'heure. Et un mec d'Aix qui a fait la cassure... Course pliée, on rentre à la maison.
