Publié : 05 mai 2007, 21:29
Rapidement en complément sur ce que j'ai dit : un article du monde en Février + un article avec les répercussions en europe (le début) :Richie a écrit :La "crise" des crédits sur les personnes insolvables pour être précise.FanchM a écrit :La crise de l'immobilier aux USA???? Tu sors tes sources de ou??
Exemple de crise de l'immobilier: j'ai achete ma maison $200,000...aujourd'hui, je peux la revendre $320,000 dans la semaine...2 ans plus tard...
La crise de l'immobilier n'a lieu que dans certains coins precis en Californie...
Il me semble qu'1 ou 2 boîtes spécialisées (des grosses) dans le domaine ont "coulé", démontrant ainsi un "véritable château de cartes", dans le rachat de crédits, couverts par les maisons, or les maisons ont vu chuter leur valeur chuter, donc les créditsne sont plus "couverts" et surtout les personnes concernées sont dans l'incapacité d'en couvrir de nouveaux.
Certains experts Eurpéens sûrement mal informésalors (en tout cas, la bourse a plongé sur une semaine) ont dit que c'était un signal d'alerte sur l'immobilier US.
En gros leur théorie, cela commence par les plus "exposés", les autres suivront...
C'était fin mars / début avril, de mémoire.
Il y a eu des articles, des reportages TV...et la bourse (argh).
L'immobilier ébranle les banques américaines
LE MONDE | 24.02.07 | 14h29 • Mis à jour le 24.02.07 | 14h29
NEW YORK CORRESPONDANT
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... r=RSS-3234
L'ampleur de la correction immobilière était difficile à prévoir et pourrait s'avérer plus importante qu'anticipé." La mise en garde faite le 14 février devant le Congrès par le Président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, n'est pas fortuite.
Les conséquences de la crise immobilière commencent à se faire sentir dans les établissements de crédit. C'est surtout le cas pour les spécialistes des subprime mortgages (prêts à surprime, ou taux élevé) pour les emprunteurs présentant le plus de risques. Une activité qui a explosé au cours des dernières années et était particulièrement rentable. Les taux étaient parfois supérieurs de 4 points à la moyenne du marché et les prêteurs pas vraiment regardants sur les garanties. Comme la valeur des logements ne cessait d'augmenter, il était toujours possible de les revendre en réalisant des plus-values.
Les banques de Wall Street ont bien profité du système : finançant généreusement les établissements de crédits immobiliers à risques et reprenant leurs stocks de crédits pour améliorer la rentabilité de leurs fonds d'investissements. Si le nombre d'Américains propriétaires de leur logement est passé de 65 % à 69 % depuis dix ans, la moitié de la progression s'expliquerait par le développement des subprime mortgages, selon une étude de la Réserve fédérale de Chicago.
Mais quand le marché se retourne, quand les prix des maisons baissent pour la première fois depuis plus d'une décennie et quand dans le même temps les taux d'intérêt à court terme remontent, les défaillances se multiplient et les vendeurs de subprime mortgage se trouvent soudain en difficulté.
IMPACT SUR L'ENSEMBLE DE L'ÉCONOMIE
Le Centre pour des prêts responsables (Center for Responsible Lending) prévoit qu'une personne sur cinq ayant contracté un crédit immobilier avec une surprime entre 1998 et 2006 pourrait perdre son logement. Les prêteurs à risques sont d'autant plus dans une situation difficile que les établissements de Wall Street entendent maintenant limiter leurs risques.
Merrill Lynch a exigé en décembre 2006 que ResMae Mortgage, une société californienne, lui reprenne 308 millions de dollars (234 millions d'euros) de crédits dont les emprunteurs ont fait défaut. L'établissement a exercé une clause habituelle des contrats de cession de crédits qui stipule que le vendeur doit les racheter si les emprunteurs sont rapidement incapables de rembourser. Incapable de faire face à ses obligations, ResMae Mortgage a déposé son bilan il y a une semaine. Merrill Lynch s'est engagé à continuer à financer l'établissement jusqu'à ce qu'un repreneur se manifeste.
Le Crédit suisse semble aujourd'hui le mieux placé. Il propose de racheter ResMae pour un peu moins de 20 millions de dollars et annonce vouloir conserver 75 % de ses 800 salariés.
Depuis le début de l'année, deux autres établissements de crédits immobiliers à hauts risques, Ownit Mortgage Solutions et Mortgage Lenders Network, ont déposé leur bilan et plusieurs autres ont tout simplement cessé de prêter.
Si les défaillances se multiplient dans les prochains mois, cela aura des conséquences sur la rentabilité des grandes banques d'affaires américaines qui, en 2006, ont toutes affiché des résultats records. Elles ont pour la plupart beaucoup financé les petits établissements de crédit régionaux comme ResMae.
HSBC semble être le plus exposé. Il a conservé une grande partie des prêts dans son bilan tandis que les entreprises de Wall Street les ont souvent cédés à des investisseurs via des fonds profitant de leurs rendements élevés. HSBC a annoncé au début du mois avoir ajouté 1,76 milliard de dollars à ses provisions en 2006 pour mauvaises dettes.
Les analystes américains cherchent à mesurer aujourd'hui l'impact sur l'ensemble de l'économie d'un éventuel effondrement de ce marché des prêts immobiliers avec surprime. Ils représentaient, à la fin 2006, 12,75 % de l'encours total des crédits immobiliers aux Etats-Unis (10 200 milliards de dollars), contre 8,5 % en 2001 selon Mortgage Finance. Mais, comme ces prêts ont été abondamment utilisés comme support d'émissions obligataires, le risque n'est pas concentré sur certains établissements mais diffusé dans l'ensemble de l'économie américaine et même mondiale. Il s'agit à la fois d'une bonne et d'une mauvaise nouvelle.
Eric Leser
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CHIFFRES
MISES EN CHANTIER.
Les mises en chantier de logements ont chuté de 14,3 % en janvier aux Etats-Unis par rapport à décembre 2006, à 1,408 million d'unités en rythme annuel. Il s'agit du niveau le plus bas atteint depuis août 1997, où il s'élevait à 1,390 million.
INVESTISSEMENT.
L'investissement des ménages américains dans la pierre a plongé de 4,2 % en 2006, le recul le plus rapide depuis la précédente crise du secteur, en 1991.
DÉFAUT DE PAIEMENT.
Près de 1,2 million de prêts immobiliers ont fait défaut en 2006 aux Etats-Unis, une augmentation de 42 % par rapport à 2005.
http://www.francetransactions.com/actua ... 00427.html
Immobilier : après les USA, l’Espagne pique sa crise...
Actualité Epargne du 25 avril 2007
Crise immobilière : Après les Etats-Unis, c’est au tour de l’Espagne de connaître une crise immobilière. En premier lieu boursière, cette crise pourrait donner un coup de frein au marché de l’immobilier espagnol, le plus dynamique de l’Europe...
Immobilier : quand la bulle n’est plus dans le niveau..
C’est la société de promotion immobilière Astroc qui a mis le feu aux poudres : après avoir perdu plus de 37% lundi, elle a encore perdu de près de 10% mardi.
Dans la foulée, toutes les valeurs de l’immobilier et de la construction espagnoles ont souffert : à la clôture, Colonial cède 12,62%, Montebalito 12,2%, Inmocaral 11,27%, Fadesa 11,06% et Sacyr Vallehermoso 8,15%.
Du point de vue boursier, les Etats-unis ont connu la m^éme mésaventure avec la société de crédit immobilier américaine New Century Financial.
Immobilier : les risques sont avant tout sur le financement
Sans parler véritablement de krach, cette correction boursière est saine. Le marché immobilier espagnol étant de fait victime de la fameuse bulle immobilière, dont tous les pays subissent les fâcheuses conséquences, à période régulière.
Le risque d’effondrement du château de cartes est lié au financement des achats immobilier. Comme aux Etats-unis, l’ élément déclencheur est le défaut de crédit de plus en plus d’acheteurs, entraînant ainsi les promoteurs également dans la tourmente.
La Banque d’Espagne a d’ailleurs annoncé lundi que l’endettement des ménages espagnols avait progressé de 18,5% sur un an, pour atteindre le montant record de 832 milliards d’euros.
Immobilier : à quand la crise en France ?
Certes l’immobilier est a son plus haut... mais la hausse commence à se tasser... en douceur. Les conditions de financement sont toujours favorables aux acheteurs, même si le risque de financement augmente lui-aussi, avec notamment l’allongement de la durée des prêts (30, 40 et même 50 ans maintenant...)
Au niveau des constructions, ce n’est pas nouveau, mais la France tourne à deux vitesses : en Ile de France, où c’est le foncier qui manque pour construire, mais la demande en construction est énorme, et en province, où la demande est globalement moyenne.
Donc, pour l’instant, pas de signe de crise immobilière en France...et quand le bâtiment va, tout va...