FanchM a écrit :
il faut savoir qu'il s'entraine avec Brett Sutton...bref il s'entraine TRES dur...n'importe qui un peu familier avec le nom Sutton comprendra...ca veut dire qu'il a progresse tres vite et ca veut aussi dire que comme tous les athletes de Sutton, il va finir, blesse, ecoeure, malade...et que Sutton s'en foutra comme d'habitude...
Ce genre de méthodes, c'est effrayant pour ne pas dire scandaleux, à plus d'un titre.
Parce que flinguer la santé d'un homme ou d'une femme, consentant la plupart du temps, ça devrait être puni, sanctionné en tout cas.
Là encore, hélas, il y a un flou juridique mais les cas sont très nombreux d'athlètes, de haut-niveau ou pas, qui ont fini ou blessé ou dépressif par la pratique trop intensive d'une activité sportive.
Et dans ces cas-là, qui sont les responsables ?
Personne, les observateurs disent pudiquement :
trop fragile cet athlète... ou encore :
pas solide dans sa tête, il n'a pas supporté la pression... Mais l'entraîneur, lui, est rarement inquiété.
La pratique d'un sport, de surcroit à haut niveau, réclame des aptitudes physiques, certes, mais aussi un socle psychologique plus équilibré encore que la moyenne.
Les athlètes qui se tournent vers ces "entraîneurs" sont souvent des écorchés, des types qui cherchent une revanche sur la vie, leur existence, partagé, déchiré par un surmoi d'un côté, un manque affectif patent de l'autre.
Le coach, pour certains, c'est un père, c'est une autorité qu'ils n'ont pas eu, un prétexte pour se prouver que... pour prouver à. Pour exister.
Ca ne peut pas fonctionner, sauf si la relation, d'emblée, est claire : un entraîneur doit entraîner, encourager, donner des directions.
Mais en aucun cas, ce ne doit être un psy. Il y a des professionnels pour ça. Mais il est certain qu'un coach ayant un égo surdimensionné doit croire qu'il peut - aussi - gérer l'aspect psychologique de son athlète.
Ce qui est une hérésie totale.
Ce qui m'effraie aussi derrière cette conduite addictive de la pratique sportive, c'est que tôt ou tard, elle s'accompagne d'une descente aux enfers encore plus abrupte que l'ascension et les progrès ont été rapides. Elle s'accompagne parfois de petits fortifiants, de petites vitamines, autrement dit d'une conduite dopante. Excès pour excès. Quand le passage à l'acte n'est pas - dès le départ - clairement entendu entre entraîneur et entraîné...
C'est dramatique de voir un type enchainer un IM puis, 15 jours plus tard, un LD, et victorieusement. Tout aussi dramatique de voir la Suissesse remporter deux IM en 15 jours. Parce que c'est à travers ce genre "d'exploits" que se développe la rumeur, inexorablement.
De dopage notamment et tout à fait personnellement, je ne crois pas une seconde qu'on puisse enchaîner pareils résultats si l'on est respectueux de son corps, de sa santé, tant physique que psychologique.
