stevan11 a écrit :Bref y'a des détails qui font qu'on peut pas se tromper.
et pourtant, tu dis qu ils se trompent, moi je veux bien, mais c est quand même leur boulot de ne pas se tromper
Des surprises il doit y en avoir mais il y a certains règles de base quand même
donc ils ne respectent même pas les règles de bases, alors il y a un problème, soit c est des nulos sur les planches de dessins et encore des nulos qui valident les projets, soit il te manque des infos?! C est juste pour que je comprenne, hein

C'est comme pour tout, y a des gens qui sont balèzes, d'autres qui le sont moins. Et surtout, ça dépend de la lattitude que l'on laisse à l'ingénieur dans son développement par rapport aux contraintes de marché (opposition développement / Marketing).
Kuota n'a qu'à fournir ses données de soufflerie, et ça sera super simple de savoir comment se comporte le proto.
On voit fleurir du chrono dans tous les sens sur les salons. D'un côté, c'est top, ça veut dire qu'une certaine sensibilité est en train de se développer de ce côté là, peut-être qu'on va enfin voir la tendance s'inverser dans les parcs à vélo de tri, notamment en France.
Le souci, c'est que l'aéro, c'est pas ce qui se voit ou ce qui parait que. Un peu comme la tige de selle intégrée qui est une incohérence en matière de design (notamment au niveau vertical compliance), mais qui fait l'unanimité parce que c'est la mode.
Dans le développement autour des concepts d'aéro, le gros problème, c'est le temps d'investissement. Il faut les logiciels (en plus du passage physique en soufflerie) de CFD (très couteux et ceux définis pour l'aéronautique ne sont pas utilisables dans le monde du vélo), tous ces logiciels ne permettent pas de donner des résultats exacts si les modèles sont trop complexes, il faut les gens pour définir les modèles (création, et là, on est ou on n'est pas), les machines pour les faire tourner (des journées de calcul), les gens pour analyser les résultats et interpréter les modifs à implémenter, intégrer les résultats définitifs avec les contraintes de durabilité d'un cadre (notamment quand utilisation de la fibre), ensuite les chaines de montage et les sociétés pour produire (cahier des charges à respecter à la lettre).
Bref, ça ne s'invente pas, vus les moyens du monde du vélo et c'est pas en quelques temps que l'on sort une équipe d'ingénieurs qui ont la compétence dans le domaine, à moins que la marque ait une véritable philosophie en la matière (ce qui est le cas de Cervélo, mais pas des autres, désolé). Le monde du vélo n'est pas un monde de recherche, mais surtout de marketing.
Et un cadre de chrono est un formidable outil marketing, ça fait techno et beau sur un stand. Reste à voir les résultats concrets , savoir si on va choisir le cadre parce qu'il fait beau ou parce qu'il fait vraiment ce à quoi il semble prédestiné. Après, ça dépend du client, s'il veut avant tout qque chose de beau ou qque chose d'abouti. C'est selon. S'il peut avoir les 2, tant mieux.
Pour info, pour produire le design d'un P3 Carbone, Cervélo a défini 14 millions de cellules (oui, 14 000 000) schématiquement placées autour du vélo. Pour faire "tourner" le modèle, ils ont besoin une bécane avec 5 Dual processeurs Opteron. Chaque modification d'angle de résistance (ce qu'on appelle le yaw angle - le vent n'est pas que de face) nécessite 24 heures de calcul. Puis analyse.
On imagine le temps de développement.
Vues les contraintes de marché, je ne suis pas sûr que toutes les marques prennent le temps de dépenser en investissement et surtout disposent du staf technique en suffisamment grand nombre. Ca dépend fondamentalement de la stratégie.
Surtout quand on connait la rentabilité d'une action marketing sur une action de développement, au moins sur le court terme.
L'avantage de Cervélo, c'est qu'ils ont débutés leurs investissements il y a 12 ans, et ont gardé cette ligne de conduite, avec les ingénieurs en nombre suffisant, et avec la compétence suffisante. Ils sont donc fondamentalement en avance sur les autres.....
Mais tout le monde peut le faire, pas une question de marque ou d'autre, c'est pas pour dire que Cervélo ci Cervélo là, ils ont choisi une stratégie, elle vaut ce qu'elle vaut, mais dans ce domaine, ils sont meilleurs, un point c'est tout.
Il faut simplement le vouloir et s'en donner les moyens, ou de laisser le temps aux ingénieurs. Cervélo le fait. Peut-être qu'une autre marque s'est déjà donné les moyens, et si c'est le cas, tant mieux.
Il suffit de le montrer par les chiffres relatifs au design que ce soit pour les vélos de chrono ou pour ceux de route.
Si on prend Kuota (rien contre eux, mais c'est significatif), il suffit de voir le nombre de vélo dits triathlon (effort solitaire, offrant le moins de résistance possible) et le laps de temps nécessaire pour les sortir, et déduire le niveau d'aboutissement de chacun des cadres présentés rapport à ce laps de temps, et de l'équipe qui a travaillé dessus. Même chose pour Orbéa.
Les données de soufflerie qu'on a pu voir montrent clairement quels sont les choix qui ont été faits.