Pour le moment, Ineos n'a pas besoin d'un exploit "Froome 2018". Ce qu'il leur faut, c'est lacher Alaphilippe et contenir les autres, et en particulier Pinot.Boulegan a écrit : 22 juil. 2019, 08:34Je suis moins optimiste pour ce qui concerne les Ineos.geraud a écrit : 22 juil. 2019, 06:49 Pour moi, le Tour d Ineos débute après demain, et c est encore eux que je sens les mieux placés.
Ce n'est pas dans les habitudes de Brailsford de laisser la concurrence décider à sa place.
Si on regarde les 2 premières semaines, Ineos n'a jamais pesé sur la course. Elle sait courir, c'est évident, elle ne fait pas ou peu d'erreurs, c'est la raison pour laquelle elle n'a pas été piégée lors de la bordure d'Albi et limite les dégâts en montagne.
Si Pinot ne mange pas 1'40" sur cette bordure - je dis bien si - , le leader de la FdJ serait devant Bernal et Thomas. C'est dire qu'Ineos ne domine pas.
L'évidence, c'est que Pinot peut gagner ce TdF 2019. Personne ne peut le suivre dans les cols, il a deux équipiers de grande valeur (Gaudu et Reichenbach) qui sont supérieurs aux équipiers d'Ineos et sensiblement du même niveau que ceux de Jumbo-Visma (Laurens de Plus notamment, impressionnant depuis le début de saison).
Il reste six étapes dont trois de montagne, une étape (Embrun-Valloire) où tout va se jouer et où Pinot va tout tenter pour monter sur le podium voire prendre le jaune (dans l'ascension de Val Thorens, samedi). Il a la gniac et ce, bien avant le coup de bordure d'Albi, les jambes sont là, il a l'ascendant psychologique sur tout le monde, c'est royal![]()
La variable, c'est la chaleur. Pinot supportera-t-il les grosses chaleurs annoncées ?
Et à moins d'un exploit façon "Froome Giro 2018", Thomas, Bernal et Ineos ne pourront pas l'emporter à Paris.![]()
Mais je pense que justement le Giro 2018 est à garder en tête. Pas tant dans la façon dont Froome est parti à 60km, car quand on regarde la forme de leurs coureurs, le profil des étapes et l'adversité (bien supérieure au Giro), ils n'ont pratiquement aucune chance de faire pareil. Mais plutôt dans leur état d'esprit. Nous n'avons toujours connu la Sky, sur le Tour, qu'en mode rouleur compresseur, mais c'est tout simplement parce que cela convenait aux circonstances de course. Des victoires un peu à la Armstrong: je prends du temps en contre la montre, je fais rouler très vite en montagne pour dissuader et faire sauter l'adversité, et quand je peu j'en rajoute une couche dans les derniers kilomètres. D'où des courses réduites aux 3 derniers kilomètres.
Mais s'il faut éparpiller tout le monde loin de l'arrivée, ils savent faire !
Ils sont moins impressionnants que les autres années, c'est un fait. Ils sont peut être aussi dans un creu générationel, entre les Poels, Thomas, Froome,... qui sont plus proches de la fin de carrière, et une relève peut être plus impressionnante encore, mais encore très jeune (Bernal) voire pas présente sur le Tour. Mais ils ont toujours cette science de la course (voir la bordure...), ils ont l'expérience, et ils excellent dans la gestion de leur forme. Poels, très peu présent depuis le début de Tour, revient devant maintenant, ce qui a mon avis, quand on voit la forme qu'il avait le Tour, relève d'un choix de le préserver. Kwiato lève le pied très tôt hier; pas sur non plus que ce ne soit pas voulu en prévision de la suite. Entre le parcours et la chaleur, il va falloir du jus la semaine prochaine.