Tarmac a écrit : 10 juil. 2018, 18:09
Non pas vraiment, simplement l'attaque à 58 km de l'arrivée, c'est du jamais vu depuis 1956.
Même le druide qui a tout vu, et dieu sait s'il en a vu, n'y croit pas
Le druide... même si son surnom sur RMC vient sans doute de sa science de la course, on pourrait aussi parler de ses capacités à jouer de la potion magique.
On se parle quand même de quelqu'un:
- contrôlé positif à 2 reprises pendant sa carrière, suivi par le "Dr Mabuse"
- qui a recruté Armstrong chez Cofidis pour la saison 1997. Quand on lit ce qui est sorti depuis, notamment le livre de Hamilton, et la volonté d'Armstrong de s'organiser pour être au top de l'armement, difficile de croire que le sujet n'ait pas été abordé et que des garanties sur "les moyens" n'aient pas été donnés quand il a signé. Surtout que la fameuse scène où le médecin lui demande s'il avait déjà eu recours à des produits dopants montre bien qu'il ne tournait déjà pas au sirop de menthe.
- qui n'était plus manager en 1998, puisqu'il avait été officiellement écarté l'hiver précédent, mais qui avait néanmoins choisi les coureurs, préparé la saison 1998 avant de devoir laisser les clés à son adjoint. Cofidis sur le Tour 1998, ça commence quand même par le retrait de Casagrande (contrôlé positif pendant le printemps. La aussi, pour aller chercher Casagrande, il ne fallait pas se poser trop de questions sur le dopage) et ça se termine par le casse du siècle, avec le classement par équipe et 3 coureurs dans les 10 premiers: Jullich, qu'on ne reverra jamais à ce niveau, et qui fera 5 saisons sans trop de résultats avant de renaître lors de son passage chez CSC

, Rinero, 4ème et meilleur grimpeur, qui fera encore 10 saisons pro mais ne gagnera plus rien d'autre qu'une étape du Tour du Limousin, et Meier, 7ème, dont on n'entendra plus parler que pour un contrôle positif. Il fallait vraiment un cataclysme de la taille de l'affaire Festina pour qu'on ne s'intéresse pas plus que ça au Tour de la Cofidis
- qui redevient directeur sportif chez Roubaix Lille Métropole en 2007, qui connaitra la aussi des problèmes de coureurs contrôlés positif, notamment à l'EPO.
Personnellement, je ne suis pas du tout fan de la Sky, et je ne crois pas à l'histoire qu'ils veulent nous vendre. Mais dans la méthode, je trouve cela un peu limite que la "parole d'évangile" soit portée dans la médias par des consultants qui savent très bien naviguer en fonction du sens du vent (parce qu'il n'est pas le seul dans ce cas la): hier, à manger la même soupe que les autres, lorsque tout le monde savait mais se taisait; aujourd'hui à hurler avec la meute, maintenant que c'est de bon ton de tirer sur la Sky, quitte à ne pas avoir beaucoup plus d'arguments qu'un "feeling"
Après, je trouve que la comparaison avec les années 70, 80,... n'a pas de sens. Déjà, celui qui parle de "jamais vu depuis 1956" ne connait sans doute pas Sestrières 1992

Mais surtout, la course était tellement différente... Encore aujourd'hui, pendant la retransmission, ils citaient Hinault qui disait que lui, sur une étape comme aujourd'hui, il aurait tout fait péter... Mais comment comparer 2018 et le début des années 1980 ? A l'époque, beaucoup n'étaient même pas réellement professionels ! Quelle équipe avait les moyens de contrôler une étape, comme presque chaque équipe au départ du Tour 2018 est capable de le faire?