Les hommes préhistoriques faisaient plus l'amour que nous
On ne les imaginait pas très tendres ni très doux, et une équipe de scientifiques britanniques et canadiens l'a confirmé: les hommes préhistoriques étaient bel et bien les primitifs agressifs et têtes brûlées que l'on nous représente dans les films et livres d'histoire.
Le taux de testostérone, encore lui
En analysant des fossiles, les chercheurs ont découvert que nos ancêtres avaient un taux de testostérone nettement supérieur à celui qu'ont nos congénères masculins à l'heure actuelle. Cela avait donc pour effet que les hommes avaient des comportements beaucoup plus agressifs mais aussi... beaucoup plus sexuels. Plus on s'éloigne de l'homo sapiens sapiens, plus on constate un sens de la promiscuité et des attitudes polygames. Pourquoi?
Pour le comprendre, les scientifiques ont observé la longueur de phalanges fossilisées. Il a déjà été démontré que les foetus exposés à une grande charge de testostérone démontraient plus tard des comportements plus agressifs et plus axés sur la sexualité que les autres foetus.
La taille... des doigts
Il est établi que cette hormone détermine le développement physique. Celui qui est exposé à davantage de testostérone developpera ainsi un annulaire plus long que son index. Si les doigts sont de longueur sensiblement égale, c'est que l'exposition à la testostérone était faible lors du développement de l'individu. (C'est là que vous êtes tous en train d'observer vos doigts, n'est-ce pas?)
En calculant le rapport entre la taille des doigts de quatre hommes de Néanderthal et d'un homme de l'époque moderne, les scientifiques sont arrivés à la conclusion que les hommes préhistoriques étaient influencés par nettement plus de testostérone que l'homme moderne.
Jalouses, Mesdames?
Voilà pour l'aspect purement physiologique de l'homme. Evidemment, l'hormone mâle, diffusée en grande quantité dans le corps, influençait énormément la dimension psychologique de l'homme préhistorique. Ses rapports sexuels étaient donc plus fréquents et plus agressifs, et on constate que son mode de vie était nettement plus polygame à l'époque de l'Ardipithèque, lequel se comportait quasiment comme les grands singes que nous connaissons aujourd'hui. La génération de sa "fille", Lucy (les australopithèques, donc) était quant à elle devenue plus monogame.
Ces tendances sociétales sont donc clairement liées au taux d'hormones qui décroît avec l'évolution de l'homme. L'homme de cromagnon faisait donc plus l'amour que nous, mais aussi avec plus de partenaires. Faut-il alors envier aux femmes préhistoriques les instincts plus ardents de leurs compagnons de l'époque? Rien n'est moins sûr.