Re: Tour de FRANCE 2021
Publié : 23 juil. 2021, 11:46
Pour Lance, ce fut la même rengaine…et puis finalement la vérité est sortie, mais je suis certain qu’il y a encore des admirateurs de ce mec ici..
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Tour de FRANCE 2021
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Re: Tour de FRANCE 2021
Publié : 23 juil. 2021, 13:01
Facebook Pierre Carrey - 18/07/2021
Mon téléphone a beaucoup vibré depuis hier matin. C'est à propos de mon article pour le journal Le Temps, paru vendredi. Je vais apporter des réponses à des questions qui reviennent, quelques compléments d'information et réflexions. Il semble que des gens soient (au sens positif) choqués que des coureurs soient choqués par le niveau de performance de certains sur ce Tour de France. Disons-le tout de suite en préambule : les premiers choqués dans ce genre d'histoire ne sont pas les fans ou les journalistes, ce sont les coureurs.
L'article est accessible ici. 1 l'abonnement : https://www.letemps.ch/sport/tour-franc ... -enquetent
Les questions.
-Est-ce que la situation actuelle dans le peloton est grave ?
Oui. Et ça date de 2019 environ.
-Est-ce que cette crise de suspicion en est une parmi d'autres ?
Nous sommes à la fin d'une séquence homogène qui commence dans les années 90 (EPO, transfusions, etc). Séquence qui se manifeste par une façon de courir, d'organiser une saison, une carrière, de régler les relations entre équipiers, entre adversaires, avec le monde extérieur, un système de valeurs. Tout dans la structure du vélo a changé depuis 2-3 ans. Argent, sponsors-états, politique antidopage de l'UCI, filières de recrutement des (très) jeunes coureurs. Etc. A ce propos, un article sur le bouleversement des carrières individuelles : https://www.liberation.fr/sports/2020/0 ... e_1798733/
Ce « nouveau vélo », il faut continuer à l'expliquer et raconter.
-Qui sont les 3 coureurs qui « enquêtent » sur le Tour ?
Ils ne sont pas tous français, pas tous dans la même équipe, pas du même âge et pas pourvu du même genre de palmarès. Ils ne sont pas tous obligatoirement en course sur cette avant-dernière étape. Leur identité n'a aucune importance. D'ailleurs, ils sont peut-être davantage à se lancer dans ces petites recherches. Ce qui est sûr, c'est que beaucoup partagent le même trouble. J'ai reçu plusieurs textos en ce sens hier soir.
-Mais est-ce qu'ils enquêtent vraiment ?
Je me permets de reformuler la question : est-ce qu'ils démontent les vélos de leurs adversaires, font analyser en laboratoire la boisson des autres, placent des micros dans les chambres ou font écouter des conversations téléphoniques ? Non, ils ne le font pas. Notons que la police, l'UCI et les journalistes moi y compris - ne le font pas non plus. Ils posent des questions, ils essaient de comparer les performances (voir ci-dessous, question des « watts »), ils interrogent des gens de l'extérieur, dans un milieu où tout le monde se connaît.
-Pourquoi ils cherchent à savoir ?
Parce que nous ne sommes pas dans un schéma traditionnel avec des vainqueurs plus forts que les autres et des perdants qui perdent car ils sont moins forts (ou moins chanceux). Ils sont vraiment heurtés. Dire qu'ils seraient "jaloux" est insultant. Ils acceptent d'être battus par plus fort qu'eux. Ils ont même "accepté" le dopage classique, qui fait bouger les positions. Sauf que là, ils estiment (c'est leur métier, je leur fais confiance) que nous sommes allés "trop loin".
-Est-ce qu'ils peuvent se planter ?
Sur leur perception, ils ont forcément raison. S'ils entendent des bruits suspects ou voient des coureurs boire des choses en cachette, ils ont raison. Ça, ce sont des faits. A quoi correspondent et ce bruit et ces cachotteries ? Ça, c'est la question posée, à laquelle ils ne peuvent en l'état apporter que des hypothèses. En fin de compte, peut-être que tout trouvera une explication rationnelle hors dopage. Qui sait ?
-Et les watts ?
J'ai écrit en 2015 un article nuancé sur le sujet dans le journal Libération https://www.liberation.fr/sports/2015/0 ... t_1353661/
Je maintiens un certain nombre de réserves. En outre, il y a une période, disons à la hache 2010-2013, voire après, où les performances s'effondrent, où la marge pour gagner le Tour s'amenuise. Des coureurs réputés propres (« réputés », mais quelle drôle d'idée) battent ponctuellement des coureurs « réputés » dopés. On apprend à cette époque que le dopage est en baisse. Nous passons aux micro-doses, donc au micro-dopage, donc aux micro-écarts. Certes, la micro-dose produit encore des maxi-effets, suffisants pour enfoncer le clou, mais les célèbres « radars » posés par Antoine Vayer et Frééric Portoleau, ainsi que d'autres analystes, ne flashent plus dans les cols. Or, depuis quelques année, les radars crépitent à nouveau. Coïncidence : les rumeurs se déchaînent sur un dopage lourd. A moins que celui-ci n'avait pas disparu ? La récente affaire Aderlass révèle que des produits et protocoles qu'on croyait en déclin perdurent, que de nombreux types de sportifs sont potentiellement concernés (Georg Preidler n'était pas à proprement parler un leader mondial). Les watts s'emballent. Est-ce une preuve de dopage ? Non. Ils fournissent par contre un indicateur de la performance, relative et absolue, qui peut elle-même révéler des comportements inexpliqués. J'ajoute que tout le monde « s'amuse » de nos jours avec les watts, depuis la démocratisation des capteurs de puissance (qui ne sont pas toujours beaucoup plus fiables que les estimations devant la télé !) et la popularité du réseau Strava, où chacun vient entreposer ses paramètres. Les coureurs peuvent ainsi croiser leurs propres données enregistrées en compétition et les estimations de Vayer/Portoleau, et à partir de là étalonner la performance de leurs adversaires. A cet instant débute la part interprétative. Comment justifier telle ou telle performance ? Les coureurs, qui se connaissent tous depuis les rangs juniors, sont parfois surpris ou choqués des évolutions de tel ou tel autre. Les watts ne confirment pas de manière irréfutable les soupçons, mais ils les corroborent en partie.
-Est-ce que les vélos qui « vont vite » peuvent expliquer certaines performances de ce Tour ?
Référence à cet autre article que je publie le 3 juillet : https://www.letemps.ch/.../progres-velos-menacent-creer.... L'équipement constitue un facteur de performance notable. Principe des « gains marginaux » : chaque détail mène à la victoire. Or, dans une performance d'ensemble, impossible de savoir la part qui revient au matériel, à la préparation physique, à la nutrition, au sommeil, au « mental » (notion encore floue), voire au potentiel dopage ou à la fraude technologique.
-Pourquoi les coureurs parlent-ils en off ?
Le messager sait qu'on lui tire toujours dessus. En l'état des choses, personne ne sera le premier à balancer. Vous vous souvenez de l'ancienne hotline de l'UCI pour que les coureurs se confient ? ZERO coup de fil. Je comprends que le public soit dérouté. Une écrasante partie du peloton pense la même chose de ce Tour en cours, mais dit quelquefois le contraire dans des interviews à visage découvert, ceci afin de se protéger. Ainsi, j'ai récemment lu les propos d'un manager français qui noyait le poisson sur la question des performances (un manager qui est très embarrassé par le cas de M. Gianetti). C'est la raison pour laquelle j'ai arrêté, sur ce genre de sujet, de faire intervenir en « on » aux coureurs, directeurs sportifs etc. Je n'aime pas le « off », il repose sur un pacte de confiance délicat entre le lecteur et le journaliste, mais aussi entre le journaliste et ses sources. Ici, il y a guère d'autre choix. Je finis cette réponse par une anecdote : en 2018, après un article où je signalais une très étonnante performance, me voilà incendié sur Twitter par un ancien coureur, relayé ensuite par des amis à lui. Le même m'écrit en parallèle des messages en privé pour me dire à quel point j'ai « raison » mais que « il ne faut pas dire » ce que j'écris. Le décalage est énorme entre ce que pensent pas mal de gens du milieu et ce qu'ils peuvent exprimer en public. Et on peut tout à fait comprendre qu'ils se taisent, donnent des fausses pistes ou répondent aux antipodes de leurs connaissances ou convictions.
-Tu penses quoi de Pogacar ?
Ce que je pense n'a aucune importance. J'aime beaucoup, par contre, faire un petit exercice pendant quelques minutes. Considérer l'option inverse de celle à laquelle on adhère. Si vous êtes persuadés que Pogacar triche, imaginez qu'il ne triche pas (avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir, une campagne de diffamation qui monte à son encontre, une véritable injustice, une réévaluation nécessaire et immédiate de sa place dans l'histoire, etc). Si vous êtes convaincus qu''il ne triche pas, imaginez un instant qu'il le fait (avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir, un coureur jusqu'à présent négatif à tous les contrôles UCI sur le dopage et la fraude technologique, contrôles qui seraient donc inefficaces, un scandale médiatique dont les effets sur le Tour et le vélo pourraient être apocalyptiques, etc). En cas de certitude : douter toujours.
-Maintenant, on fait quoi ?
« On » continue à chercher, quitte à ne jamais rien trouver. « On » = l'UCI, l'AMA, la police, pourquoi pas ASO ou la presse (avec moins de moyens), pourquoi pas coureurs, fans, etc. Le vélo est un sport fermé circulant dans un monde ouvert : tôt ou tard, il est probable qu'on finisse par savoir.
-Est-ce qu'on doit y croire ?
Philippe Brunel a raison : il faut y croire !
Le Tour ne se résume pas au maillot jaune, ni aux victoires, ni au dopage. Ni même au vélo ! On prend tout. C'est un morceau d'humanité. Philippe Gilbert intervient avant-hier au secours d'un spectateur accidenté dans la descente de Luz-Ardiden.
Le caillou qui fait rebondir le ronron pesant du Tour et révèle une tranche de vie à vif. C'est beau, non ?
Pierre Carrey
Mon téléphone a beaucoup vibré depuis hier matin. C'est à propos de mon article pour le journal Le Temps, paru vendredi. Je vais apporter des réponses à des questions qui reviennent, quelques compléments d'information et réflexions. Il semble que des gens soient (au sens positif) choqués que des coureurs soient choqués par le niveau de performance de certains sur ce Tour de France. Disons-le tout de suite en préambule : les premiers choqués dans ce genre d'histoire ne sont pas les fans ou les journalistes, ce sont les coureurs.
L'article est accessible ici. 1 l'abonnement : https://www.letemps.ch/sport/tour-franc ... -enquetent
Les questions.
-Est-ce que la situation actuelle dans le peloton est grave ?
Oui. Et ça date de 2019 environ.
-Est-ce que cette crise de suspicion en est une parmi d'autres ?
Nous sommes à la fin d'une séquence homogène qui commence dans les années 90 (EPO, transfusions, etc). Séquence qui se manifeste par une façon de courir, d'organiser une saison, une carrière, de régler les relations entre équipiers, entre adversaires, avec le monde extérieur, un système de valeurs. Tout dans la structure du vélo a changé depuis 2-3 ans. Argent, sponsors-états, politique antidopage de l'UCI, filières de recrutement des (très) jeunes coureurs. Etc. A ce propos, un article sur le bouleversement des carrières individuelles : https://www.liberation.fr/sports/2020/0 ... e_1798733/
Ce « nouveau vélo », il faut continuer à l'expliquer et raconter.
-Qui sont les 3 coureurs qui « enquêtent » sur le Tour ?
Ils ne sont pas tous français, pas tous dans la même équipe, pas du même âge et pas pourvu du même genre de palmarès. Ils ne sont pas tous obligatoirement en course sur cette avant-dernière étape. Leur identité n'a aucune importance. D'ailleurs, ils sont peut-être davantage à se lancer dans ces petites recherches. Ce qui est sûr, c'est que beaucoup partagent le même trouble. J'ai reçu plusieurs textos en ce sens hier soir.
-Mais est-ce qu'ils enquêtent vraiment ?
Je me permets de reformuler la question : est-ce qu'ils démontent les vélos de leurs adversaires, font analyser en laboratoire la boisson des autres, placent des micros dans les chambres ou font écouter des conversations téléphoniques ? Non, ils ne le font pas. Notons que la police, l'UCI et les journalistes moi y compris - ne le font pas non plus. Ils posent des questions, ils essaient de comparer les performances (voir ci-dessous, question des « watts »), ils interrogent des gens de l'extérieur, dans un milieu où tout le monde se connaît.
-Pourquoi ils cherchent à savoir ?
Parce que nous ne sommes pas dans un schéma traditionnel avec des vainqueurs plus forts que les autres et des perdants qui perdent car ils sont moins forts (ou moins chanceux). Ils sont vraiment heurtés. Dire qu'ils seraient "jaloux" est insultant. Ils acceptent d'être battus par plus fort qu'eux. Ils ont même "accepté" le dopage classique, qui fait bouger les positions. Sauf que là, ils estiment (c'est leur métier, je leur fais confiance) que nous sommes allés "trop loin".
-Est-ce qu'ils peuvent se planter ?
Sur leur perception, ils ont forcément raison. S'ils entendent des bruits suspects ou voient des coureurs boire des choses en cachette, ils ont raison. Ça, ce sont des faits. A quoi correspondent et ce bruit et ces cachotteries ? Ça, c'est la question posée, à laquelle ils ne peuvent en l'état apporter que des hypothèses. En fin de compte, peut-être que tout trouvera une explication rationnelle hors dopage. Qui sait ?
-Et les watts ?
J'ai écrit en 2015 un article nuancé sur le sujet dans le journal Libération https://www.liberation.fr/sports/2015/0 ... t_1353661/
Je maintiens un certain nombre de réserves. En outre, il y a une période, disons à la hache 2010-2013, voire après, où les performances s'effondrent, où la marge pour gagner le Tour s'amenuise. Des coureurs réputés propres (« réputés », mais quelle drôle d'idée) battent ponctuellement des coureurs « réputés » dopés. On apprend à cette époque que le dopage est en baisse. Nous passons aux micro-doses, donc au micro-dopage, donc aux micro-écarts. Certes, la micro-dose produit encore des maxi-effets, suffisants pour enfoncer le clou, mais les célèbres « radars » posés par Antoine Vayer et Frééric Portoleau, ainsi que d'autres analystes, ne flashent plus dans les cols. Or, depuis quelques année, les radars crépitent à nouveau. Coïncidence : les rumeurs se déchaînent sur un dopage lourd. A moins que celui-ci n'avait pas disparu ? La récente affaire Aderlass révèle que des produits et protocoles qu'on croyait en déclin perdurent, que de nombreux types de sportifs sont potentiellement concernés (Georg Preidler n'était pas à proprement parler un leader mondial). Les watts s'emballent. Est-ce une preuve de dopage ? Non. Ils fournissent par contre un indicateur de la performance, relative et absolue, qui peut elle-même révéler des comportements inexpliqués. J'ajoute que tout le monde « s'amuse » de nos jours avec les watts, depuis la démocratisation des capteurs de puissance (qui ne sont pas toujours beaucoup plus fiables que les estimations devant la télé !) et la popularité du réseau Strava, où chacun vient entreposer ses paramètres. Les coureurs peuvent ainsi croiser leurs propres données enregistrées en compétition et les estimations de Vayer/Portoleau, et à partir de là étalonner la performance de leurs adversaires. A cet instant débute la part interprétative. Comment justifier telle ou telle performance ? Les coureurs, qui se connaissent tous depuis les rangs juniors, sont parfois surpris ou choqués des évolutions de tel ou tel autre. Les watts ne confirment pas de manière irréfutable les soupçons, mais ils les corroborent en partie.
-Est-ce que les vélos qui « vont vite » peuvent expliquer certaines performances de ce Tour ?
Référence à cet autre article que je publie le 3 juillet : https://www.letemps.ch/.../progres-velos-menacent-creer.... L'équipement constitue un facteur de performance notable. Principe des « gains marginaux » : chaque détail mène à la victoire. Or, dans une performance d'ensemble, impossible de savoir la part qui revient au matériel, à la préparation physique, à la nutrition, au sommeil, au « mental » (notion encore floue), voire au potentiel dopage ou à la fraude technologique.
-Pourquoi les coureurs parlent-ils en off ?
Le messager sait qu'on lui tire toujours dessus. En l'état des choses, personne ne sera le premier à balancer. Vous vous souvenez de l'ancienne hotline de l'UCI pour que les coureurs se confient ? ZERO coup de fil. Je comprends que le public soit dérouté. Une écrasante partie du peloton pense la même chose de ce Tour en cours, mais dit quelquefois le contraire dans des interviews à visage découvert, ceci afin de se protéger. Ainsi, j'ai récemment lu les propos d'un manager français qui noyait le poisson sur la question des performances (un manager qui est très embarrassé par le cas de M. Gianetti). C'est la raison pour laquelle j'ai arrêté, sur ce genre de sujet, de faire intervenir en « on » aux coureurs, directeurs sportifs etc. Je n'aime pas le « off », il repose sur un pacte de confiance délicat entre le lecteur et le journaliste, mais aussi entre le journaliste et ses sources. Ici, il y a guère d'autre choix. Je finis cette réponse par une anecdote : en 2018, après un article où je signalais une très étonnante performance, me voilà incendié sur Twitter par un ancien coureur, relayé ensuite par des amis à lui. Le même m'écrit en parallèle des messages en privé pour me dire à quel point j'ai « raison » mais que « il ne faut pas dire » ce que j'écris. Le décalage est énorme entre ce que pensent pas mal de gens du milieu et ce qu'ils peuvent exprimer en public. Et on peut tout à fait comprendre qu'ils se taisent, donnent des fausses pistes ou répondent aux antipodes de leurs connaissances ou convictions.
-Tu penses quoi de Pogacar ?
Ce que je pense n'a aucune importance. J'aime beaucoup, par contre, faire un petit exercice pendant quelques minutes. Considérer l'option inverse de celle à laquelle on adhère. Si vous êtes persuadés que Pogacar triche, imaginez qu'il ne triche pas (avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir, une campagne de diffamation qui monte à son encontre, une véritable injustice, une réévaluation nécessaire et immédiate de sa place dans l'histoire, etc). Si vous êtes convaincus qu''il ne triche pas, imaginez un instant qu'il le fait (avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir, un coureur jusqu'à présent négatif à tous les contrôles UCI sur le dopage et la fraude technologique, contrôles qui seraient donc inefficaces, un scandale médiatique dont les effets sur le Tour et le vélo pourraient être apocalyptiques, etc). En cas de certitude : douter toujours.
-Maintenant, on fait quoi ?
« On » continue à chercher, quitte à ne jamais rien trouver. « On » = l'UCI, l'AMA, la police, pourquoi pas ASO ou la presse (avec moins de moyens), pourquoi pas coureurs, fans, etc. Le vélo est un sport fermé circulant dans un monde ouvert : tôt ou tard, il est probable qu'on finisse par savoir.
-Est-ce qu'on doit y croire ?
Philippe Brunel a raison : il faut y croire !
Le Tour ne se résume pas au maillot jaune, ni aux victoires, ni au dopage. Ni même au vélo ! On prend tout. C'est un morceau d'humanité. Philippe Gilbert intervient avant-hier au secours d'un spectateur accidenté dans la descente de Luz-Ardiden.
Le caillou qui fait rebondir le ronron pesant du Tour et révèle une tranche de vie à vif. C'est beau, non ?
Pierre Carrey
Re: Tour de FRANCE 2021
Publié : 23 juil. 2021, 13:11
Merci Pelvoux
Re: Tour de FRANCE 2021
Publié : 24 juil. 2021, 19:27
https://twitter.com/ammattipyoraily/sta ... 91/photo/1
https://twitter.com/ammattipyoraily/sta ... 2203189252
https://twitter.com/ammattipyoraily/sta ... 97/photo/1
https://twitter.com/ammattipyoraily/sta ... 0105726981
Pinot réenchaine de belles sorties à Tignes.
Ou bien il semble être sur la trés bonne voie, et on peut imaginer le revoir d'ici quelques semaines en course. On parle du tour du doubs?
https://www.cyclismactu.net/news-route- ... 03879.html
ou bien, il n'est pas totalement rétabli, et on voit mal l'interet d'enchainer de telles sorties. A voir.
https://twitter.com/ammattipyoraily/sta ... 2203189252
https://twitter.com/ammattipyoraily/sta ... 97/photo/1
https://twitter.com/ammattipyoraily/sta ... 0105726981
Pinot réenchaine de belles sorties à Tignes.
Ou bien il semble être sur la trés bonne voie, et on peut imaginer le revoir d'ici quelques semaines en course. On parle du tour du doubs?
https://www.cyclismactu.net/news-route- ... 03879.html
ou bien, il n'est pas totalement rétabli, et on voit mal l'interet d'enchainer de telles sorties. A voir.
Re: Tour de FRANCE 2021
Publié : 25 juil. 2021, 20:28
La FdJ est prudente sur son retour mais pourquoi pas la Vuelta pour une victoire d etape et préparer les semi classiques italiennes.Pelvoux a écrit : 24 juil. 2021, 19:27 https://twitter.com/ammattipyoraily/sta ... 91/photo/1
https://twitter.com/ammattipyoraily/sta ... 2203189252
https://twitter.com/ammattipyoraily/sta ... 97/photo/1
https://twitter.com/ammattipyoraily/sta ... 0105726981
Pinot réenchaine de belles sorties à Tignes.
Ou bien il semble être sur la trés bonne voie, et on peut imaginer le revoir d'ici quelques semaines en course. On parle du tour du doubs?
https://www.cyclismactu.net/news-route- ... 03879.html
ou bien, il n'est pas totalement rétabli, et on voit mal l'interet d'enchainer de telles sorties. A voir.
En tout cas le début de start list annonce par procycling (qui fait rarement dans le tuyau) percé est assez folle
https://www.procyclingstats.com/race/vu ... /startlist
Pogacar et Uran doubleraient avec le Tour, Roglic (logique vu son Tour ecourté), Bardet, un premier GT à suivre avec intérêt pour Pidcock...
Re: Tour de FRANCE 2021
Publié : 25 juil. 2021, 20:30
Precision; et Padun pour la Bahrein-Suspicious... si d ici la...geraud a écrit : 25 juil. 2021, 20:28La FdJ est prudente sur son retour mais pourquoi pas la Vuelta pour une victoire d etape et préparer les semi classiques italiennes.Pelvoux a écrit : 24 juil. 2021, 19:27 https://twitter.com/ammattipyoraily/sta ... 91/photo/1
https://twitter.com/ammattipyoraily/sta ... 2203189252
https://twitter.com/ammattipyoraily/sta ... 97/photo/1
https://twitter.com/ammattipyoraily/sta ... 0105726981
Pinot réenchaine de belles sorties à Tignes.
Ou bien il semble être sur la trés bonne voie, et on peut imaginer le revoir d'ici quelques semaines en course. On parle du tour du doubs?
https://www.cyclismactu.net/news-route- ... 03879.html
ou bien, il n'est pas totalement rétabli, et on voit mal l'interet d'enchainer de telles sorties. A voir.
En tout cas le début de start list annonce par procycling (qui fait rarement dans le tuyau) percé est assez folle
https://www.procyclingstats.com/race/vu ... /startlist
Pogacar et Uran doubleraient avec le Tour, Roglic (logique vu son Tour ecourté), Bardet, un premier GT à suivre avec intérêt pour Pidcock...(avec Sivakov, Carapaz, Martinez, Yates, Bernal... ce qui se fait de mieux en GT chez Ineos
Re: Tour de FRANCE 2021
Publié : 26 juil. 2021, 21:14
Je réponds un peu tard... d accord avec l essentiel de ce que tu dis, mais pas tout:Boulegan a écrit : 19 juil. 2021, 09:23 Rendez-vous en 2022 oui.
Avec quels coureurs, quelles équipes ?
- Ineos est passé totalement au travers de ce TdF, ça ne leur ressemble pas et que je ne crois que dans ce genre de structure, on va rester sans réaction et ne pas rebondir pour revenir plus fort l'an prochain. Est-ce du à l'absence de Nicolas Portal et de stratégies qui ont donné l'impression que cette équipe ne savait pas où elle allait et ce qu'elle visait au final ? La chute de Thomas en première semaine n'a pas du amener de la sérénité dans le team. Carapaz a fait ce qu'il a pu derrière Pogacar et l'OVNI Vingegaard... mais derrière, l'équipe a été transparente. J'attendais mieux de Richie Porte, de Geoghegan Hart, de Kwiato...
- La Jumbo, c'est un tour globalement très réussi pour eux (même s'ils terminent à 4), mieux qu'en 2020 finalement. Roglic abandonne mais sort de son chapeau magique un jeune, inconnu au bataillon, qui claque une 2e place sur le TdF à 24 ans sans n'avoir jamais rien gagné de probant auparavant (1 victoire d'étape sur le Tour de Pologne je crois en 2020 ou 2019) et pour sa 2e année professionnelle. Bref, étonnant tout ça. Autant Pogacar ne sortait pas de nulle part et pouvait effectivement prétendre à un joli palmarès chez les pros, autant le jeune Danois n'était pas promis à pareil avenir.
Que dire de WVA qui est pour moi LE coureur de ce Tour. Qui gagne le Ventoux, le CLM terminal et le sprint sur les Champs ; seuls Hinault et Merckx avaient fait ça auparavant... Van Aert, on le connait depuis les juniors, c'est un potentiel hors normes mais aura-t-il carte blanche de son team et croit-t-il lui-même en une victoire sur un GT ?
Sepp Kuus est une pépite, un vrai second couteau, il remporte une superbe étape à la pédale et j'en suis bien content.
- La Barhain, rien à dire, ils gagnent le classement par équipes, leurs coureurs ne m'ont jamais inspiré rien de bon par le passé et ce qui s'est passé au Dauphiné encore moins et la perquisition sur le Tour confirme que les soupçons n'en sont pas, pas que. Attendons les résultats des investigations...
- Même conclusion pour UAE : jamais eu confiance en cette équipe de mercenaires encadrée par des types au passé sulfureux. Pogacar "s'amuse sur un vélo" selon Offredo. C'est sympa pour les coureurs qui en ont chié tous les jours, la selle dans le trou de balle la plupart du temps. Le doublé vainqueur du Tour (à 22 ans) était peut-être prédestiné à devenir un vainqueur de GT mais je n'y crois pas, il a un "truc" en plus. L'avenir nous l'apprendra.
- La DQS repart avec 5 étapes, c'est un bilan miraculeux pour eux puisque même les DS de cette équipe n'avaient - j'imagine - pas envisagé que le Cav n'enquille 4 victoires d'étapes. L'abandon de Caleb Ewan qui était visiblement une socquette au-dessus de la mêlée a favorisé les desseins de l'équipe Belge.
Julian Alaphilippe a fait du Julian Alaphilippe, dans les coups, dans l'action, sans réfléchir, la tête dans le guidon. Il se disperse trop et/ou n'a pas l'énergie pour aller au bout de ses tentatives. A l'image de son Tour 2020 finalement. Son Tour 2019 reste une énigme pour moi...
- Astana transparente... dans doute du à l'absence de Vinokourov dans les parages.
- AG2R, belle satisfaction pour cette équipe française avec la victoire de Ben O Connor et la belle place au général de Paret-Peintre (15e je crois).
- Alpecin : belle première semaine de MVDP et Merlier, on ne les a plus vus ensuite, logiquement.
- La Groupama-FdJ qui essaie de jouer dans la cour des grands mais qui se heurte aux équipes "préparées", comme d'habitude. Gaudu décevant tout de même (avec son jour sans dans l'étape de Ventoux) qui a malgré tout tenté avec la bénédiction des leaders puisqu'il ne représentait plus de danger pour eux. Dommage, vu l'hécatombe chez les grands leaders, un Top 5 était faisable pour Gaudu cette année. Une pensée pour S. Kung que j'imagine dépité de s'être fait coiffer par Pogacar lors du premier CLM, l'expression de son visage après l'arrivée du Slovène sur la ligne en dit long...
- EF et Uran bien loin de ce qu'on pouvait attendre d'eux (au moins un top 5 au général pour Uran).
- La Cofidis a montré le maillot, une belle combativité de Guillaume Martin, un coureur qui me plait bien.
- B&B Hôtels s'en sort pas mal avec le prix de la combativité remis à Bonnamour (Mohoric et Colbrelli auraient pu aussi y prétendre), petite équipe, petits moyens, c'est bien pour eux !
- Quant aux autres équipes qui ont été transparentes comme la Lotto Soudal, Wanty, DSM, Arkea ou Qhubeka, merci d'avoir participé.
- Mention pour Froome tout de même qui termine le Tour après avoir chuté le premier week-end et dont on pensait qu'il ne reverrait jamais Paris.
- Ineos, je ne serais pas si critique. "Ca ne leur ressemble pas": l an dernier leur meilleur coureur est Carapaz et il est 13eme. La il y a podium. Ils n ont surtout pas été épargnés en 1ere semaine (pas uniquement Thomas)
Ils ont plutôt mal couru à plusieurs reprises, mais sur le résultat final, Carapaz ne pouvait pas battre Pogacar. Il pouvait au mieux faire 2; il fait 3. Pas mal quand même...
Bien sûr Nicolas Portal apportait beaucoup, mais je ne suis pas sur en l occurence qu il aurait fait mieux comptablement. Pendant toutes ses années, la Sky a couru en rouleau compresseur, comme la Banesto ou l US Postal avant eux. Et quelque part, ils ont parfois rejoué la partition qu ils jouaient avec lui cette annee. Le problème c est que, dans les annees Nicolas Portal, a la fin il y avait Wiggins, Froome ou Thomas. La il y avait Pogacar... en face !
A partir du moment où Bernal ne courrait pas le Tour, ils pouvaient difficilement faire mieux.
- Jumbo, pour moi, c est trois grosses interrogations.
1) Vingegaard. Double surprise; son niveau soudain (je mettrai le lien d un entretien si je le retrouve) mais surtout dans un Tour ou (la plupart du temps a juste titre,parfois avec un peu de conspirationisme) on a entendu parler de soupçons quotidiennement, sa performance est passée comme une lettre à la poste. C etait peut-être LE coureur dont le classement était le plus surprenant. Mais pour une raison qui m echappe (peut-être justement parce qu il était inconnu du grand public) c est passé tout seul
2) leur stratégie. Ils sont très forts, c est un fait. Ils ont eu une réussite maximale en 3eme semaine, c est un fait aussi. Mais leur stratégie m a surpris et j ai quand même l impression qu ils s en sortent très bien. Avec tous les abandons ils étaient une des équipes les plus réduites; ils avaient un coureur 2eme. Et pourtant chaque jour ils avaient Kuss ou Van Aert qui jouait l etape et laissaient Vingegaard un peu plus seul encore. Ca va qu il ne s est pas passé grand chose derrière, que ça a été un peu le statut quo, et qu ils ont su conclure victorieusement devant, mais c est un peu comme s ils avaient privilégié les étapes sur le général. Si Vingehaard avait coincé et eu besoin d aide, ou si Pogacar ou Carapaz avaient coincé et qu il avait fallu embrayer, il n y avait personne. Comme en 2020 je trouve la stratégie de cette equipe parfois peu claire. Comme ils ont des coureurs d exception, le bilan reste très bon. Mais s ils veulent gagner le Tour un jour, je les trouve un peu en dessous stratégiquement.
3) Roglic. A mon avis, les chutes c est l arbre qui cache la forêt. On peut mettre son Tour rate sur les chutes, mais il y a bien autre chose. J ai toujours trouvé que c etait un peu le vilain petit canard de cette equipe. 2018 il a Kruiswijk qui lui tire dans les pattes dans le Tour, 2019 il perd le Giro parce qu on lui a mis une équipe B. Quand enfin il devient le meilleur coureur au monde, on lui met Dumoulin dans les pattes, avec une préférence nationale à peine dissimulée. Kruiswijk tombe au Dauphine et Dumoulin pas au top alors qu il marche sur l eau, il est leader au Tour 2020 avec la conclusion qu on connait. Et cette annee son approche du Tour pue le traumatisme; l an dernier il perd un Tour qu il n aurait jamais du perdre. Ce n est pas comme s il avait manqué de fraîcheur et été à la ramasse toute la 3eme semaine. Alors pourquoi tout changer de façon aussi expérimentale? Et voilà que maintenant il a dans l equipe le 2nd du Tour...
Pour moi, si Roglic doit gagner le Tour, ce ne sera pas avec la Jumbo.
Et la, couchez les enfants
mais je dirais bien que pour gagner, Roglic doit se trouver un top team qui misera tout sur lui, sans être trop à cheval sur le MPCC. Et qu il existe une équipe qui aurait besoin d un très grand leader (parce que l eternel espoir Landa continue de passer a coté, et que Ciccone ça va finir par se voir) c est la Bahrein.Je ne dis pas que c est un rêve en terme d ethique hein
on est plus dans l association de malfaiteurs que dans le compte pour enfants mais ça me paraît très compatible vu les ambitions des uns et des autres (quand tu es leader GT chez Jumbo, tu ne dois pas être trop regardant quand même, et la place donnée à Mohoric est plutôt un gage que l equipe ne s'occupe pas de savoir si tu es flamand ou autre)Une équipe dont tu ne parles pas, c est la Bora. Personnellement elle me plaît bien cette equipe, parce que justement elle n est pas en mode Robocop. C est une equipe qui a parfois de très beaux résultats (mais quand tu as des coureurs aussi talentueux, c est tout aussi normal que les perfs de Gaudu par exemple) mais qui a aussi des moments "sans". Et on sait bien que dans le sport, il ne suffit pas de bien se préparer pour toujours être en forme. Quand on regarde son recrutement, c est d ailleurs une équipe assez stable, qui recrute rarement de grands leaders, qui développe des talents progressivement (pas juste sur un hiver...), ou les coureurs d equipes qui puent ne viennent quasiment jamais... beaucoup de points communs avec la FdJ.
Je me trompe peut etre, mais pour moi, parmi les équipes qui peuvent ambitionner des perfs de très haut niveau au general ou sur les étapes, c est avec la FdJ et DSM, l equipe qui m inspire le plus confiance (et peut etre EF dont la politique de Vaughters me semble credible). Je ne parle pas de Cofidis parce que la place en-tête de course ne dépend quasiment que de Guillaume Martin.
En plus la Bora est une equipe à ossature allemande et finalement, après 1998, les Allemands (notamment les medias) sont les seuls à avoir vraiment pris le taureau par les cornes. Bref, pas l equipe la plus visible, et avec un Tour raté, mais une équipe comme j aimerais en voir d autres.
Enfin, classement du super combatif. Sur le papier, je veux bien te suivre. Mais sur le terrain, le super combatif est le seul classement totalement arbitraire. Je pense que les victoires de la Bahrein ont déjà du en déranger plus d un chez ASO (ou on a déjà suffisamment re écrit de palmares dans le passé). Donc je pense qu ils auraient préféré le donner à n importe qui plutôt qu a Mohoric ou Colbrelli. (Meme si je ne dis pas que Bonnamour est "n importe qui" ou l a eu par défaut. C est amplement merite)