


Victime de l'affaire Armstrong, l'Irlandais Pat McQuaid voit ses chances compromises d'être réélu à la présidence de l'Union cycliste internationale (UCI), vendredi à Florence, face au Britannique Brian Cookson qui cherche à incarner le renouveau de son sport.
Une sombre bataille s'annonce entre les deux hommes, membres du comité directeur de l'UCI. La décision appartient aux 42 délégués... à condition que McQuaid soit éligible.
Le président sortant n'a pas obtenu la nomination de sa propre fédération (Irlande), pas plus que celle de son pays de résidence (Suisse). Il ne peut être retenu comme candidat que si le congrès approuve au préalable un amendement de ses statuts par une majorité des deux tiers modifiant les conditions d'éligibilité.
La Fédération malaisienne a proposé que tout candidat à la présidence puisse être présenté par deux fédérations autres que la sienne, ce qui est le cas de McQuaid, soutenu par... le Maroc et la Thaïlande.
Si ce premier obstacle était franchi, McQuaid aurait ses chances pour un troisième mandat de quatre ans, bien que la tendance affichée soit favorable à Cookson, président de la fédération britannique depuis 1996.
Violemment critiqué dans l'affaire Armstrong, McQuaid, président depuis 2005, se retranche derrière son bilan, notamment les progrès enregistrés ces dernières années dans l'antidopage. Il promet une séparation accrue des pouvoirs sur ce sujet et prône la fermeté en matière de sanctions.
Cookson, porté par la vague de succès britanniques, estime que son sport a besoin d'un changement visible pour "restaurer la confiance", son slogan de campagne.