A quoi pensez vous quand vous courez ?
A quoi pensez vous quand vous courez ?
Salut a tous,
J' ai recemment lu un article dans le Hors Série n°17 de Sport & Vie, concernant la psychologie du sport.
Ce papier fait etat de plusieurs méthodes de visualisation, de persuasion, permettant d' augmenter sensiblement les performances sportives.
Cependant, il ne sagit pas de procedes de relaxation visant a éliminer tout stress ou pensée negative, mais bien de repousser les capacites de resistance du corps !
Je cite :
" Morgan demandait a ses cobayes de repeter inlassablement le mot down pendant qu' ils couraient, et ceux ci arrivaient à prolonger de 30 % le temps de soutien à 80 % de VO2 Max !"
" Cela rappelle l' histoire de ces coureurs à qui on difuse leur musique favorite alors qu' ils courent sur un tapis, ce qui leur permet de prolonger leur effort de manière significative !"
Ces deux experimentations montrent l' importance de l' aspect psychique dans la performance, mais quelques interrogations peuvent etre soulevées !
1) Est-ce qu' utiliser ces methodes a l' entrainement permet de relever les niveaux physiologiques d' un coureur ?
2) Pourquoi alors ne pas courir en competition avec walkman diffusant votre musique favorite, celle qui procure en vous suffisamment d' emotions pour oublier la douleur ?
Xavier
J' ai recemment lu un article dans le Hors Série n°17 de Sport & Vie, concernant la psychologie du sport.
Ce papier fait etat de plusieurs méthodes de visualisation, de persuasion, permettant d' augmenter sensiblement les performances sportives.
Cependant, il ne sagit pas de procedes de relaxation visant a éliminer tout stress ou pensée negative, mais bien de repousser les capacites de resistance du corps !
Je cite :
" Morgan demandait a ses cobayes de repeter inlassablement le mot down pendant qu' ils couraient, et ceux ci arrivaient à prolonger de 30 % le temps de soutien à 80 % de VO2 Max !"
" Cela rappelle l' histoire de ces coureurs à qui on difuse leur musique favorite alors qu' ils courent sur un tapis, ce qui leur permet de prolonger leur effort de manière significative !"
Ces deux experimentations montrent l' importance de l' aspect psychique dans la performance, mais quelques interrogations peuvent etre soulevées !
1) Est-ce qu' utiliser ces methodes a l' entrainement permet de relever les niveaux physiologiques d' un coureur ?
2) Pourquoi alors ne pas courir en competition avec walkman diffusant votre musique favorite, celle qui procure en vous suffisamment d' emotions pour oublier la douleur ?
Xavier
- Thierry *OnlineTri*
- Messages : 8372
- Inscription : 09 déc. 2002, 21:36
- Localisation : Saint-Herblain
- Contact :
Personnellement pendant les series un peu dures, je me répète "c'est quand que ça fini?" et jusqu'à présent mes capacités en c.a.p. sont restées égales à elle-même
.
Je suis surpris par le choix du mot "down" qui me semble plutôt de conotation négative. Je n'ai pas trouvé de lien vers les études de Morgan mais j'ai effectivement lu des publications de Brent Rushall sur l'utilisation (parmis d'autres techniques) de ces "mots émotions" (modd words) pour améliorer ses performances.
Pour les anglophones curieux:
"Some Psychological Factors for Promoting Exceptional Athletic Performance"
"Psychological Dynamics of performance"
"Mood words content".
Comme tu peux le voir l'idée n'est pas nouvelle et a au moins 20 ans...
Va falloir que je lise ce sport & vie
T.
PS: Je suis pas sur que le walkman soit utilisable en compétition (Gerardmer l'interdit mêm explicitement à ce qu'il parait).

Je suis surpris par le choix du mot "down" qui me semble plutôt de conotation négative. Je n'ai pas trouvé de lien vers les études de Morgan mais j'ai effectivement lu des publications de Brent Rushall sur l'utilisation (parmis d'autres techniques) de ces "mots émotions" (modd words) pour améliorer ses performances.
Pour les anglophones curieux:
"Some Psychological Factors for Promoting Exceptional Athletic Performance"
"Psychological Dynamics of performance"
"Mood words content".
Comme tu peux le voir l'idée n'est pas nouvelle et a au moins 20 ans...
Va falloir que je lise ce sport & vie

T.
PS: Je suis pas sur que le walkman soit utilisable en compétition (Gerardmer l'interdit mêm explicitement à ce qu'il parait).
thierry @ onlinetri.com
retrouvez moi sur Strava ou Insta
retrouvez moi sur Strava ou Insta

- Rodolphe [Onlinetri.com]
- Messages : 241
- Inscription : 04 déc. 2002, 11:02
- Localisation : Nantes
- Contact :
-
- Messages : 2
- Inscription : 16 sept. 2003, 14:47
HORS SERIE N° 17 sport et vie
Je suis coureur de triathlon et cette question m'intéresse beaucoup.
Est ce que qq pourrait scanner cet article et l'envoyer ?

Est ce que qq pourrait scanner cet article et l'envoyer ?


Michel
si t'es fort en cap y a pas trop de prob de concentration (moi je fais 32'15 au 10 km route et la seule chose a laquelle je pense c'est d'arriver)
mais effectivement quand t'es moins bien il faut aller chercher des images positives au fond de toi, ou une image d'un lieu que tu aimes et que tu te la fixes dans la tete.
mais la premiere chose c d'etre bien preparé en cap
mais effectivement quand t'es moins bien il faut aller chercher des images positives au fond de toi, ou une image d'un lieu que tu aimes et que tu te la fixes dans la tete.
mais la premiere chose c d'etre bien preparé en cap
personnellement, je pense à cette hotesse de l'air triathlète que j'ai vu s'entrainer au stade à nantes... euh, plus sérieusement, j'ai pour ma part 2 approches : si je suis bien et que cherche à optimiser la vitesse, j'ai des repères techniques sur la foulée que je consigne en mots clés sur lesquels je me focalise et qui, je pense, améliorent mon geste : sur du court, je cherche le dynamisme de l'appui, l'effet rebond avec le bon positionnement de l'appui à la verticale du bassin. sur du long, je cherche une trajectoire du centre de gravoité la plus rectiligne possible pour allonger la foulée sans débauche d'effort inutile : en fait, c'est con à dire, mais je visualise la foulée de mark allen, régulière, sans à coups, en tirant sur les bras...je peux aussi me concentrer sur toutes les sensations ressenties : ais je besoin de boire?comment vont mes jambes?... un peu comme si je faisais un check up permanent pour évaluer mon état et donner à mon corps ce qu'il me demande.
en revanche, sur du long, si je suis dans le dur, j'essaie de m'évader de l'effort, en pensant à d'autres aspects de ma vie, d'autres objectifs. je m'isole derrière les lunettes (que je ne met que pour ça!) et je m'évade complètement. et là, franchement, les km passent plus vite. autre méthode, se vider l'esprit complètement, et mine de rien, ça occupe de ne penser à rien! et puis il y a toujours cette nantaise qui traine...
bons brainstormings!!!
en revanche, sur du long, si je suis dans le dur, j'essaie de m'évader de l'effort, en pensant à d'autres aspects de ma vie, d'autres objectifs. je m'isole derrière les lunettes (que je ne met que pour ça!) et je m'évade complètement. et là, franchement, les km passent plus vite. autre méthode, se vider l'esprit complètement, et mine de rien, ça occupe de ne penser à rien! et puis il y a toujours cette nantaise qui traine...
bons brainstormings!!!
-
- Messages : 2
- Inscription : 16 sept. 2003, 14:47
Moi quand ça devient plus dur et que je commence à penser que ne vais pas y arriver, car j'ai mal par exemple, je me passe des airs d'opéras dans la tête. Par exemple, un ténor qui lentement amorce des vocales graves et résonnantes comme pour exprimer une reflexion, un grondement harmonieux, là la course passe bien, puis interrompu par une soprano qui produit les effets vocaux longs d'une flûte pour exprimer ses tourments, ma tête fait écho de cette musique dans la difficulté, mon tourment chante, puis les choeurs qui reprennent, c'est le public qui m'encourage !!!
Grandiose non ?
Allez, je vous le dit : C'est le Requiem de Verdi !! à conseiller !!!
Grandiose non ?
Allez, je vous le dit : C'est le Requiem de Verdi !! à conseiller !!!
Hey,
Moi quand je cours, soit je calcule mes futurs temps de passage (+ ca devient dur, et + le calcul devient long) soit je chantonne un air con comme le monde et je n'arrive pas a m'en detacher!
Mais le walkman, si ca pouvait tenir, etre leger et pas gener, je l'utiliserais bien mais je me demande si ca ne nous deconcentre pas un petit peu.
Moi quand je cours, soit je calcule mes futurs temps de passage (+ ca devient dur, et + le calcul devient long) soit je chantonne un air con comme le monde et je n'arrive pas a m'en detacher!
Mais le walkman, si ca pouvait tenir, etre leger et pas gener, je l'utiliserais bien mais je me demande si ca ne nous deconcentre pas un petit peu.
Il est vrai que l'impact de l'environnement exterieur dans une séance à pied est important. Le fait de me faire encourager pendant une séance me démotive considérablement.
Par contre, j'ai aussi remarqué que la musique techno (musique que j'apprécie !) pendant la course à pied m'as permis de me refaire une santé, j'avais l'impression d'avoir des ailes en entendant la musique.
Je suis sur que cé la méthode de travail en musique est intéressante. A étudier ...
Par contre, j'ai aussi remarqué que la musique techno (musique que j'apprécie !) pendant la course à pied m'as permis de me refaire une santé, j'avais l'impression d'avoir des ailes en entendant la musique.
Je suis sur que cé la méthode de travail en musique est intéressante. A étudier ...
Bonjour à toutes et tous
Autre axe d'interet de la musique en cap , pour les séances d'endurance où, normalement il n'y a pas trop de douleur, tant que tu peux fredonner (ou même hurler
) sur ton refrain preferé sans t'essouffler c'est que tu es dans le bon rythme et que tu ne vas pas trop vite. (A eviter en Vélo!!!!!)
Autre axe d'interet de la musique en cap , pour les séances d'endurance où, normalement il n'y a pas trop de douleur, tant que tu peux fredonner (ou même hurler

- Thierry *OnlineTri*
- Messages : 8372
- Inscription : 09 déc. 2002, 21:36
- Localisation : Saint-Herblain
- Contact :
- herminator
- Messages : 6048
- Inscription : 26 août 2004, 15:47
- Localisation : alsace
Perso j'aime bien utiliser des expériences de courses déjà vécues et de préférence prositives
Tu te sers de ta plus grosse perf, tu repenses aux sensations éprouvées alors et surtout à l'arrivée et à l'immense sentiment de satisfaction éprouvé alors...

Herminator roi du multi effort à Strasborrrrrr
http://herminator67.blogspot.fr/
http://herminator67.blogspot.fr/
Sujet très interessant !
A l'entrainement j'adore penser à toutes mes préoccupations du moment pendant la phase d'échauffement et souvent cela m'apporte des solutions ou des idées nouvelles, donc je dirai que la course à pied favorise ma créativité. Quand ça devient dur sur du fractionné, je ne "pense" qu'à mes sensations, la technique, le souffle, la douleur (comment elle vient, comment elle s'installe ou disparait) donc aux choses très prioritaires dans cette phase !
En course au départ et pendant une bonne partie je me concentre sur le rythme et en quelque sorte "l'autorité" du mental sur le corps qui souffre ! Donc mentalement c'est controler et imposer à mon corps une vitesse plus élevée sur une durée plus grande et ne pas lâcher ! Et surtout il y a pleins de moments de vraie jubilation (même si mes jambes sont comme des pylones !) surtout sur le dernier quart ou tiers parce que courir l'objectif de l'année c'est malgré la souffrance un pied incroyable !!!
A ce moment là je me "nourris" de tout avec intensité, le paysage, les autres athlètes, ce que j'entends, les spectateurs, le vent, le ciel, les couleurs, les animaux sur le parcours, le plaisir de l'accomplissement, de la liberté et ça c'est la grande récompense, et alors là penser en courant dépasse la zone habituelle et se transforme en communion avec l'Univers, ni plus ni moins !
A l'entrainement j'adore penser à toutes mes préoccupations du moment pendant la phase d'échauffement et souvent cela m'apporte des solutions ou des idées nouvelles, donc je dirai que la course à pied favorise ma créativité. Quand ça devient dur sur du fractionné, je ne "pense" qu'à mes sensations, la technique, le souffle, la douleur (comment elle vient, comment elle s'installe ou disparait) donc aux choses très prioritaires dans cette phase !
En course au départ et pendant une bonne partie je me concentre sur le rythme et en quelque sorte "l'autorité" du mental sur le corps qui souffre ! Donc mentalement c'est controler et imposer à mon corps une vitesse plus élevée sur une durée plus grande et ne pas lâcher ! Et surtout il y a pleins de moments de vraie jubilation (même si mes jambes sont comme des pylones !) surtout sur le dernier quart ou tiers parce que courir l'objectif de l'année c'est malgré la souffrance un pied incroyable !!!
A ce moment là je me "nourris" de tout avec intensité, le paysage, les autres athlètes, ce que j'entends, les spectateurs, le vent, le ciel, les couleurs, les animaux sur le parcours, le plaisir de l'accomplissement, de la liberté et ça c'est la grande récompense, et alors là penser en courant dépasse la zone habituelle et se transforme en communion avec l'Univers, ni plus ni moins !