Silver0l a écrit :
Je suis surpris de voir à quel point certains ignorent le B-A BA d'une bonne préparation de course.
Certains vont enquiller des entraînements de folie, souffrir comme des malades pendant des mois pour améliorer leur VMA, leur endurance, leur PMA... et tout sera réduit à néant à cause d'une mauvaise préparation mentale.
Dans une course, il y a le prévu (le parcours, les distances, la forme du moment...), le moyennement prévu (les conditions météo, le vent, la déshydratation, la crevaison...) et l'imprévu (la méduse dans la gueule, le spectateur qui traverse, le coup de pied dans la figure à la nat...).
Tout l'art d'une bonne préparation est de réduire au minimum la part d'imprévu: étudier et mémoriser le parcours, regarder la météo, s'entraîner dans des conditions similaires...
Plus on a réduit la part d'imprévu à son strict minimum, mieux on sait l'affronter au moment où il se produit.
Par exemple, je prends un coup de pied dans la gueule, j'ai de l'eau dans les lunettes, mais comme je sais qu'il reste 100m à nager car je viens de franchir la dernière bouée, pas la peine de perdre du temps à les vider. Ou j'ai un gros coup de pompe à vélo, mais comme je sais qu'il ne reste plus que 500m avant le sommet de la bosse et qu'après ça ne fait plus que descendre, je peux continuer à appuyer.
Je suis toujours stupéfait par l'absence d'intelligence situationnelle de la majorité des athlètes, surtout sur des épreuves telles que l'IM où la notion de gestion de course est primordiale: toujours savoir où l'on en est, les difficultés qui restent devant, ce qui nous attend... Les gars passent 1 an à s'entraîner comme des malades 15h par semaine, et en perdent ensuite tout le bénéfice parce qu'ils n'ont pas voulu passer 1/2 h à étudier et mémoriser le parcours, comme le font les skieurs, ou regarder la météo...

Et je ne parle même pas d'une reco de parcours, option luxueuse mais non indispensable: juste regarder la disposition des bouées sur une carte, ou le profil ascensionnel du parcours vélo.
Heureusement, Eric ne tombe pas dans ce travers, et il nous montre ici qu'il a soigneusement étudié son affaire! Go Eric, go
