C4st0r_Tr0y a écrit :Très interessant ton long mail christian, avec beaucoup d'explication.
Je n'ai en revanche pas compris si le fait que le malto ait un IG elevé etait en contradiction avec le fait qu'il soit utiliser comme sucre lent pour recharger le glycogene...
Pour moi :
- sucre rapide -> pic insuline -> transformation du sucre en graisse -> pas de recharge (ou faible) du glycogene
- sucre lent -> pas de pic insuline -> le sucre est bien stocké et augmente les réserves de glycogene
Du coup j'ai du mal a voir l'impact du DE dans cette chaine...
Lis ceci:
http://caratome.free.fr/Formations/BEAE ... ompens.pdf
Si j'ai bien compris, a priori, le fait qu'un sucre soit complexe effectivement permet l'augmentation des réserves en glycogène de manière accrue par rapport à un sucre simple
Nicolas Aubineau nous avait montré, en citant un article de Jenkendrup ou un nom de ce genre, que le meilleur rendement énergétique provient d'un mélange de sucres: il prône glucose à 70% + fructose à 30%.
Il s'agissait d'un effort assez court, dans les 1 heure, et non pas d'un truc long.Il ne parlait pas de l'augmentation des réserves glucidiques.
Je retiens de cet article l'idée de mélange, mais pas forcément de fructose ( parce qu'il n'est pas assimilable directement par le cerveau: il doit être métabolisé en glucose dans le foie, et provoque quelques intolérances.
Donc, ton avis
"sucre lent -> pas de pic insuline -> le sucre est bien stocké et augmente les réserves de glycogene est bien fondé
Pour ce qui est du glucose
" sucre rapide -> pic insuline -> transformation du sucre en graisse -> pas de recharge (ou faible) du glycogene, tu as raison également pour ce qui est le la recharge glucidique. En revanche, pour ce qui est de l'effort, il est évident que le glucose est LE carburant.
Maintenant, l'article insiste bien que tout stockage de "sucres" entraîne d'une part une prose de poids il me semble de 2 manières: la constitution du glycogène hépatique et musculaire pèse "son pesant de sucre", si je puis dire, plus de la flotte, et d'autre part, tout ce qui n'est pas transformé en glycogène l'est en lipides: d'où du gras, qui sera très difficile à brûler à l'effort violent ( il l'est à basse intensité....)
Tu noteras, pour la transformation en gras, que si tu bouffes en excès soit du miel, soit du glucose, soit des pâtes, tu vas vite fait engraisser...
L'article prône donc une forme de régime dissocié pour augmenter les réserves glucidiques: mais j'ai lu par ailleurs que d'une part, ce régime était épuisant, et que d'autre part, une augmentation des réserves glucidiques ( mettons de 100%) avait peu d'impact sur la performance: encore faudrait il savoir ce qu'on entend par "performance", car le corps ne disposerait que d'une heure et demie de réserves en glycogène, à l'effort maximal....
Autre point, à l'effort, il est impossible que le corps à la fois constitue des réserves, ( anabolisme) et les brûle ( catabolisme). C'est pourquoi un apport en sucres à l'effort est essentiel, ce que chacun sait.
C'est pourquoi je demeure prudent sur "les pasta parties", et je favorise un apport régulier durant la course.
Pour clore, l'impact du Dextrose Equivalent ne me semble avoir d'intérêt que pour prédire l'osmolarité d'une boisson: en effet, du point de vue de l'équilibre osmotique, ( entre tube digestif et plasma) une molécule simple ( glucose, fructose, lactose, bref, les "monosaccharides" compte pour 1. Mais un composé comme le saccharose ( 2 molécules associées, 1 de glucose+ 1 de fructose) ne compte aussi que pour 1. Enfin, une chaîne complexe de dizaines de molécules simples ne comptera toujours que pour 1. Alors qu'une molécule de sel ( Na Cl) va se ioniser, en Na d'un côté, et en Cl de l'autre, et donc compter pour 2:
Raison pour laquelle les maltodextrines composées de chaînes diversement longues,( dont du glucose à 20 %,) vont permettre un apport de sucres assez rapidement décomposés en glucose, ( dans les 90 versus 100 pour le glucose pur) sans entraîner de déséquilibre osmotique...
Voilà à peu près ce que j'ai compris...
Je relisais tout à l'heure sur le net des conseils de Jogging International: ils me semble raconter des conneries, avec les sucres rapides et lents: in voit que les pâtes et le pain, sucres complexes d'un DE aux alentours de 20 ou 30, ont en fait un IG élevé, entre 70 et 80, et ne constituent pas "des sucres lents"
Pour clore, l'article de l'AFSA que je citais plus haut complique encore les choses: car un sucre ne se comporte pas de la même manière selon qu'il est ou non associé à des protéines...
Bref, plus j'avance, plus je doute d'arriver à un "dogme" sûr...
