Nous sommes en l’an 33, au début du printemps, sur la rive est de la mer Galilée. C’est spingbreak
, et Jesus est là avec quelques potes, fêtant la fin de l’année estudiantine toute proche. Jésus est pétri d’amour pour la belle Marie-Madeleine, mais il a plusieurs rivaux au sein de la petite communauté.Marie-Madeleine n’a pu se rendre à cette petite sôterie, son père étant relativement vieux jeu
, mais elle a eut l’autorisation de passer ses congés de printemps à Cana, chez sa très chère tante.Notre petite troupe d’amis apprenant cela décide d’aller rejoindre la belle au plus vite, et afin d’en finir avec les querelles de cœur, ils jurent solennellement que le premier posant un baisé sur les mains de la belle demeurera le seul prétendant.
C’est ainsi que les 13 premiers triathlètes de l’histoire se trouvent sur la ligne de départ.
Le première partie de la course se déroule dans la mer Galilée, et est assez difficile. Le vent est fort, et les vagues submergent les nageurs. Mais il y en a un, un peu magicien sur les bords, qui a trouvé une bonne idée : marcher sur l’eau
. C’est notre bon Jésus, qui se gausse d’avoir joué un bon tour à ses camarades de jeu. Pour lui, la traversée est rapide et peu fatigante, il n’en va évidement pas de même pour les autres concurrents.Jésus aborde la terre rapidement, et s’en va prendre sa mule (ben oui, le vélo n’existait pas encore) pour rejoindre Cana. Il est suivi par Matthieu, puis Jean.
L’homme de tête, ne bénéficiant pas de la meilleure mule du plateau, se rend vite compte que ses poursuivants se rapprochent dangereusement. Mais il a plus d’un tour dans son sac : il décide de changer l’eau des gourdes de ses adversaires en un vin qui vous affole les papilles. Le printemps est chaud dans ces contrées, et nos hommes sont obligés de boire régulièrement. Conduire une voiture avec 3 grammes dans le sang ce n’est pas facile, alors imaginez d’emmener une mule dans les mêmes conditions.
Jésus est maintenant proche de Cana, mais la dernière partie, très rocailleuse, doit se faire à pied. Il a repris ses distances avec ses adversaires, mais le deuxième est maintenant Judas, celui qui supporte mieux l’alcool. Seuls ces deux là restent en lice pour la victoire finale.
Les quelques kilomètres à faire sont très durs, et Jésus est mal chaussé. Judas reprend rapidement de précieuses secondes. Notre ingénieux Jésus a alors une nouvelle idée : multiplier les pains. Il lui reste un vieux morceau de pain dans la poche, et se met à en créer d’autres par dizaines. Les quelques miséreux se trouvant là se jettent sur ce pain béni et bloquent la route. Judas arrivant derrière se retrouve bloqué, et c’est ainsi que Jésus remporte le premier triathlon de l’histoire.
Ne pensez pas pour autant que l’histoire va se finir ainsi. Judas, mauvais perdant
s’en va dénoncer les entourloupes de Jésus à Ponce-Pilate, responsable du tribunal arbitral du sport de l’époque. Celui-ci, ne supportant pas la tricherie, cria « Qu’on le suspende ».Jésus est arrêté après le repas qui venait célébré sa victoire, repas en tout point formidable puisque croqué à maintes reprises par de multiples peintres. Il est ensuite emmené sur un terrain qu'il venait d'acquérir, sur lequel il avait érigé une croix, signifiant qu'il allait y construire la maison devant abriter ses amours.
L’arbitre chargé d'appliquer la sentence, un brin sadique
, pris les termes de Ponce-Pilate au pied de la lettre. La croix faisant office de support, notre pauvre Jésus y fut suspendu 
. C'est ainsi que péri le premier triathlète de l'histoire.PS : aujourd'hui, les arbitres sont beaucoup plus cléments, et la suspension n'a vraiment plus la même signification
