Je fais remonter le sujet juste pour vous dire qu'il ne faudrait pas oublier d'aller voter dimanche, avant ou après votre tri ou votre duathlon, sinon, vous pouvez encore passer en mairie ou en gendarmerie pour les procurations (ceux qui partent loin de chez eux, ex. championnats du Monde LD de duathlon).
Voilà, je crois que les dés sont jetés, il n'y a vraisemblablement plus de suspense, les partisans du OUI n'y croient même plus et les partisans du NON crient déjà victoire.
Voyez, du reste, comme on s'agite un peu moins de part et d'autre. Les dernières salves sont lancées dans la nature.
JP Raffarin qui devrait quitter Matignon probablement la semaine prochaine... non sans que Florence Aubenas et son guide ne soient libérés d'ici à la fin de la semaine, c'est toujours comme çà que ça se passe, la veille ou l'avant-veille d'une élection... Mais on ne peut que se réjouir d'une telle issue, non ?
Je retiendrais de ce débat sur le traité constitutionnel une chose :
Le mouvement - voire la révolte douce - initiée au soir du 21 avril 2002 commence à prendre voix, à se faire entendre. Les Français n'ont plus aucune confiance, pour la plupart, envers les femmes et les hommes politiques, de droite comme de gauche. Tant de choses promises, tant de mensonges...
Quand la campagne a-t-elle réellement commencé ? Dès que les sondages ont donné le NON devant le OUI.
Pour les politiques, cette idée est insupportable, parce que, si à droite on défend des idées libérales, à gauche, on milite pour une grande sociale-démocratie européenne. Mais toujours entre les mains des politiques.
Echaudé par le discours convenu des politiques, le peuple, le citoyen (et notamment les internautes, cf le site Etienne Chouard) c'est approprié le débat, mouvement qui a totalement dépassé les castes, les maçonneries et les lobbings politiques. Qui craignent pour leur avenir politique et pour leur avenir tout court.
Ce mouvement spontané sans couleur ni appartenance politique - citoyen exclusivement - fait frémir les partis politiques qui, à gauche comme à droite, n'ont fait qu'agiter des peurs et se servir des articles qui les arrangeaient pour la circonstance. Ils nous ont tous promis - quelque soit le résultat du scrutin- un avenir serein et confortable.
J'ai même entendu Thierry Breton, nouveau ministre de l'Economie, promettre le plein-emploi si les Français votaient OUI à la constitution. Bien sûr, et lorsqu'il était à la tête de France Telecom, M. Breton a licencié plus de 10 000 salariés et a lancé une offensive pour l'embauche de personnels (portugais, malgache) pour 400 euros/mois...
Ce petit rappel concernant M. Breton pourrait être anecdotique mais il prouve une fois encore que la plus grossière erreur que les politiques de droite comme de gauche ont commise, c'est de croire les Français et les pauvres en particulier étaient des cons, incultes, incapables de réfléchir. Et qu'ils allaient avaler la pilule comme ils en ont avalées d'autres auparavant. C'est bien ce qui prouve que les politiques sont totalement absents de nos préoccupations, totalement coupés des réalités, de nos attentes et de nos craintes.
Les politiques ont aussi montré le manque de lisibilité et l'incompréhension de leurs projets pour l'avenir (en ont-ils ?). Cette campagne est un terrible aveu de faiblesse des politiques français qui démontrent-là l'étendue de leur médiocrité.
Je vis tous les jours aux côtés de ces politiques et je peux vous dire qu'actuellement, la maison "brûle". Personne ne sait ce qui se trame, à quelle sauce ils vont être dégustés.
Je retiendrai aussi qu'au tout début, et implicitement, quand M. Chirac a souhaité un referendum, la seule réponse et la seule victoire possible, c'était le OUI.
Je retiendrais aussi - pour la morale de l'histoire que je place au-dessus de toute constitution - combien certains, en panne d'arguments et pour défendre uniquement leur avenir politique, ont méprisé celui ou celle qui pensait différemment. Je crois qu'à partir de là, et avec cet état d'esprit, toute idée d'une grande Europe solidaire et sociale est vaine.
Voilà, vous voudrez noter que je ne me suis aucunement prononcé en faveur d'un camp ou d'un autre.
Merci. Et bon vote.
