gitoune a écrit :Merci Aurélie! intéressant....
en résumé: -la spiruline contient ce que qu'une alimentation équilibrée procure...donc par exemple si on veut un apport journalier de 70g de protéines, il faut bouffer 100g/j de spiruline, soit 200 cp de 500mg pour un prix d'environ 7 euros/j
-aucune étude CLINIQUE de long terme chez l'homme prouvant une supériorité / alimentation normale équilibrée.
C'est marrant à quel point à quel point on est capable de remettre en cause l'existence de nombreux produits médicamenteux, qui sont étudiés des années, dont les effets secondaires sont scannés au quotidien, dont la mise sur le marché a requis pour la plupart (oui il existe des contre exemples) un niveau de preuve d'efficacité/tolérance monstrueux, alors que parallèlement, la masse des gens se gave littéralement sans rechigner de "compléments alimentaires" infiniment moins contrôlés.... toujours sous l'éternel et indiscutable argument roi mais au combien trompeur: c'est NA-TU-REL
C'est marrant aussi à quel point on fustige (à juste titre) les politiques qui ont le moindre petit conflit d'intérêt, et que par ailleurs on à tendance à gober des pseudo vérité scientifiques émanant d'études auxquelles on a pas accès, et qui viennent ni plus ni moins....du laboratoire qui vend son produit...
Naturel=bon pour la santé tient plus du mythe de "dame nature bonne mère nourricière" auquel chacun à le droit de croire, mais qui ne relève d'aucune réalité scientifique... ....jt'en ferai bouffer, moi, des produits "naturels" qui te font crêver en moins de deux jours...
gardons l'esprit en éveil, et n'oublions pas que le but premier d'une publicité n'est pas de "nous faire accéder à une connaissance ou à LA solution de tous nos problèmes", mais de nous faire acheter, consommer...
voilà mon caca mou du jour, c'est tout!
Comment consommer de la spiruline ?
Re: Comment consommer de la spiruline ?
Re: Comment consommer de la spiruline ?
source : http://www.volodalen.com/51semaine/2011_10_2.htmLa spiruline en prend un coup !
La spiruline est une algue bleue riche en protéines, en substances anti-oxydantes, en vitamines et minéraux. Elle possède en outre tous les acides aminés et acides gras essentiels. De quoi faire pâlir de jalousie un cachet de vitamine C ! Mais quid de son efficacité sur l'homme ? Plusieurs études ont rapporté des effets bénéfiques lors de diverses maladies comme l'hypertension, la leucémie... Même les athlètes pourraient profiter de sa capacité à limiter la casse musculaire ou à booster le système immunitaire. Mais est-on sûr du « miracle spiruline » ? Des chercheurs ont observé ses effets chez 18 cyclistes en entraînement intensif.
Résultats
Les chercheurs n'ont trouvé aucun effet bénéfique de la prise de spiruline ni sur la protection contre la dégradation des protéines musculaires ni contre le stress oxydatif. Selon eux, ce résultat s'expliquerait avant tout par le bon équilibre nutritionnel des sportifs complémentés en spiruline. En revanche, il n'est pas impossible que la spiruline s'avère efficace en cas de déséquilibre nutritionnel. Cette étude est ainsi la première à établir qu'il ne sert à rien de se complémenter en spiruline quand on est un sportif très entraîné et que l'on mange équilibré.
Référence
Spirulina does not decrease muscle damage nor oxdidative stress in cycling athletes with adequate nutritional status . Franca and all. Biology of Sport, 2010 ; 27 :4.
fait ch..., si j'avais lu ça plus tôt, j'aurais pas foutu 50€ dans 500g de poudre de spiruline, qui en plus me fout la gerbe à chaque fois que j'en prends !
"... Y a ici des gens de toutes les origines, et de toutes les générations. Et vous entendre rire tous ensemble, je vous jure que ça fait chaud au coeur !
VIVE LA FRANCE !"
Jamel Debbouze
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Re: Comment consommer de la spiruline ?
Hello à tous - producteur de spiruline de passage. J'interviens pour apporter un petit point de vue de passionné bien informé et je l'espère pas trop biaisé par le fait que j'ai choisi d'y consacrer mes journées.
J'ai été consommateur convaincu pendant quelques années et pris le temps d'approfondir une bonne centaine des 955 études consacrées à la spiruline (en date du 31 décembre 2010) - et j'ai aussi ma part de surprises en constatant les différences entre ce qu'on dit de la spiruline et ce qu'en disent les études. Sur cette histoire de protéines notamment, effectivement ridiculement peu élevée au final. Le discours sur la spiruline est pourri par des raccourcis simplistes et erronés faits par des journalistes ou revendeurs qui n'ont pas pris la peine de creuser les choses et c'est bien dommage. Il y a plein de mauvaises raisons de prendre de la spiruline, c'est une évidence.
Mais mauvaise raison dit pas absence d'impact, et il y a aussi plein de bonnes raisons. En se tenant au sport, je vois ça comme quelque chose à tester. Si ça donne des résultats palpables, excellent. Sinon ça aura coûté le prix d'une petite cure pour le déterminer (et les apports nutritifs n'auront pas été perdus). Chez les femmes, un manque de fer va impacter le transport de l'oxygène dans le sang et donc tonus et forme physique. Ce serait le cas d'environ 90% des françaises - impact quasi-garanti. Pour les hommes, le fer ne jouant pas, les effets sur la pêche et la performance sont rarement plus que subtils - sauf pour ceux qui sont particulièrement à l'écoute de leur corps, particulièrement sensibles, ou encore malnutris
J'ai appris avec intérêt l'étude de cette étude récente faisant état d'absence de résultats chez les sportifs. Ça fait donc du 2 contre 1 pour la spiruline sur ce sujet. Cette nouvelle étude s'oppose à certains résultats de l'étude taïwanaise qui traitait à la fois de l'impact sur le VO2max et sur la question du dommage oxydatif en situation sportive. L'étude indienne se penchait quant à elle uniquement sur la force et l'endurance isométriques.
Une lecture rapide met en lumière plusieurs faiblesses :
* arrêt de consommation de compléments par les cobayes *une semaine* avant l'étude - contre un an avant pour l'étude indienne sur le même sujet (car ça peut logiquement tout biaiser)
* pas d'analyse de la spiruline utilisée - or selon le séchage le taux d'antioxydants va varier considérablement (rapport de jusqu'à 1 à 20 pour l'antioxydant-phare - la phycocyanine).
Les deux études favorables avaient aussi leurs faiblesses (étude indienne que sur des végétariens, étude taïwanaise sur seulement 3 semaines et sans analyse de la spiruline utilisée) donc voilà où nous en sommes : 3 études avec leurs forces et faiblesses. C'est un début - l'étude de la spiruline en champ sportif ne fait que commencer. Je suis sûr que Cuba et la Chine en cachent aussi de leur côté vu qu'ils s'en servent pour leurs athlètes olympiques
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@ antiheros
Renaud de Spirulinéa
J'ai été consommateur convaincu pendant quelques années et pris le temps d'approfondir une bonne centaine des 955 études consacrées à la spiruline (en date du 31 décembre 2010) - et j'ai aussi ma part de surprises en constatant les différences entre ce qu'on dit de la spiruline et ce qu'en disent les études. Sur cette histoire de protéines notamment, effectivement ridiculement peu élevée au final. Le discours sur la spiruline est pourri par des raccourcis simplistes et erronés faits par des journalistes ou revendeurs qui n'ont pas pris la peine de creuser les choses et c'est bien dommage. Il y a plein de mauvaises raisons de prendre de la spiruline, c'est une évidence.
Mais mauvaise raison dit pas absence d'impact, et il y a aussi plein de bonnes raisons. En se tenant au sport, je vois ça comme quelque chose à tester. Si ça donne des résultats palpables, excellent. Sinon ça aura coûté le prix d'une petite cure pour le déterminer (et les apports nutritifs n'auront pas été perdus). Chez les femmes, un manque de fer va impacter le transport de l'oxygène dans le sang et donc tonus et forme physique. Ce serait le cas d'environ 90% des françaises - impact quasi-garanti. Pour les hommes, le fer ne jouant pas, les effets sur la pêche et la performance sont rarement plus que subtils - sauf pour ceux qui sont particulièrement à l'écoute de leur corps, particulièrement sensibles, ou encore malnutris
J'ai appris avec intérêt l'étude de cette étude récente faisant état d'absence de résultats chez les sportifs. Ça fait donc du 2 contre 1 pour la spiruline sur ce sujet. Cette nouvelle étude s'oppose à certains résultats de l'étude taïwanaise qui traitait à la fois de l'impact sur le VO2max et sur la question du dommage oxydatif en situation sportive. L'étude indienne se penchait quant à elle uniquement sur la force et l'endurance isométriques.
Une lecture rapide met en lumière plusieurs faiblesses :
* arrêt de consommation de compléments par les cobayes *une semaine* avant l'étude - contre un an avant pour l'étude indienne sur le même sujet (car ça peut logiquement tout biaiser)
* pas d'analyse de la spiruline utilisée - or selon le séchage le taux d'antioxydants va varier considérablement (rapport de jusqu'à 1 à 20 pour l'antioxydant-phare - la phycocyanine).
Les deux études favorables avaient aussi leurs faiblesses (étude indienne que sur des végétariens, étude taïwanaise sur seulement 3 semaines et sans analyse de la spiruline utilisée) donc voilà où nous en sommes : 3 études avec leurs forces et faiblesses. C'est un début - l'étude de la spiruline en champ sportif ne fait que commencer. Je suis sûr que Cuba et la Chine en cachent aussi de leur côté vu qu'ils s'en servent pour leurs athlètes olympiques
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@ antiheros
Fais-en un smoothie. Un banane-spiruline-citron ça passe tout seul. C'est un véritable ingrédient culinaire si tu prends la peine de mijoter un petit quelque chose. Seuls secrets : à réhumidifier et à associer avec des saveurs qui vont bien avec (avocat, aneth, tomate cuite...).si j'avais lu ça plus tôt, j'aurais pas foutu 50€ dans 500g de poudre de spiruline, qui en plus me fout la gerbe à chaque fois que j'en prends !
Renaud de Spirulinéa
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Re: Comment consommer de la spiruline ?
Merci pour ton pdv très équilibré. Par contre, je te garantis que le débat artisanal/industriel ne tient pas qu'à l'argument commercial. Il y a beaucoup de marketing autour de la question, parfois un peu déloyal mais le fondement est là : la qualité d'une spiruline est en grande partie déterminée par la qualité de son séchage. Celui-ci peut être fait par atomisation à autour de 85° - en une-demie seconde -, ou délicatement à autour de 50°C en de longues heures. L'impact sur l'oxydation est conséquent. Celle que produit ma famille au Laos contient ainsi autour de 9% de phycocyanine (en partant de 15% sur la fraîche) - le pigment bleu de la spiruline et aussi son antioxydant le plus fragile. Pas loin en Thaïlande, le producteur industriel du pays obtient un taux de 0,9%. 10 fois moins - et on peut encore baisser en regardant du côté de la Chine. On comprend le problème : les consommateurs n'y voient que du feu, c'est moins cher, hop - dumping à la qualité.ciril69 a écrit :Je ne vois donc dans la comparaison entre l'artisanal et l'industriel qu'un argument commercial. Il n'est par ailleurs pas mentionné à quel niveau la production industrielle affecte la spiruline : 1%, 0.1%, 0.01%, plus, moins ? Une chose me semble par ailleurs évidente : la production industrielle est beaucoup plus stable en terme de qualité que la fabrication artisanal.
Je n'ai rien contre les "grands" qui font bien leur travail et je tiens même à signaler qu'il y en a. Par exemple aux États-Unis, les deux giga-producteurs sèchent à très haute température... mais en absence d'oxygène. Comme ça, ça va vite mais ils tournent à 8-9% de phycocyanine comme de la bonne artisanale. Il y a du "pour" de leur côté (capacité de recherche, d'innovation sur des petits points techniques) et du "moins" (aucun "industriel" ne travaille sous serres car c'est moins économique que des filtres à insectes). On rentre presque là dans un débat petit contre grand et ça devient une question de préférences.
Mes deux sous sur la question, pour le lecteur rapide, c'est tout simplement attention à l'origine et au taux de phycocyanine. Si un des deux éléments n'est pas marqué sur l'étiquette, c'est que le vendeur n'en est pas fier. Et ça ça veut tout dire.
Renaud de Spirulinéa
Re: Comment consommer de la spiruline ?
Wahou, sympa comme explication, et pas trop biaisée je trouve !
Petite question, des études ont-elles été réalisées sur le taux d'absoption du fer contenu dans la spiruline ? J'imagine qu'il s'agit de fer non hémique (c'est bien ça le nom ?), qui serait moins bien absorbé que le fer hémique (contenu dans la viande)...
Petite question, des études ont-elles été réalisées sur le taux d'absoption du fer contenu dans la spiruline ? J'imagine qu'il s'agit de fer non hémique (c'est bien ça le nom ?), qui serait moins bien absorbé que le fer hémique (contenu dans la viande)...
Re: Comment consommer de la spiruline ?
Bonjour Spirulinea,
Consommes-tu de la spiruline ?
Si oui, pourquoi et comment, à quelle fréquence ?
Si non, pourquoi ?
Merci,
Consommes-tu de la spiruline ?
Si oui, pourquoi et comment, à quelle fréquence ?
Si non, pourquoi ?
Merci,
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Re: Comment consommer de la spiruline ?
Merci.ansileran a écrit :Wahou, sympa comme explication, et pas trop biaisée je trouve !
Petite question, des études ont-elles été réalisées sur le taux d'absoption du fer contenu dans la spiruline ? J'imagine qu'il s'agit de fer non hémique (c'est bien ça le nom ?), qui serait moins bien absorbé que le fer hémique (contenu dans la viande)...
Presque, hémi*ni*que En fait, le fer de la spiruline est assez particulier puisqu'expérimentalement :
* il est bien plus bioassimilable que le fer héminique (dans de bonnes conditions, 6,5 fois plus), lui-même bien plus assimilable que le fer héminique
* mais comme le fer non-héminique, et contrairement au fer héminique, l'absorption du fer dépend beaucoup de ce qui mangé avec (à grosso modo 30 min près) : côté "plus" (vitamine C) et côté "moins" (phytates, tannins, calcium...).
Dans l'étude la plus importante sur le sujet (résumée ici), il est fait l'hypothèse que le fer de la spiruline est pour partie non-héminique et pour partie structurellement très similaire au fer héminique. Vous pourrez trouver des sources complémentaires et quelques détails supplémentaire dans un article de mon site sur le caractère bioassimilable du fer de la spiruline.
En définitive, consommée avec une source de vitamine C et en isolation de tout inhibiteur de l'absorption de fer, c'est une excellente source. Dans une situation parfaite, 3 g de spiruline (1 cuillère à café) normalement dosée en fer peut apporter autant de fer assimilé que 430 g de viande rouge. Si l'on optimise pas, c'est une autre histoire - au moins un ordre de grandeur de moins. Tant mieux dans un sens : chacun peut en tirer le fer qu'il souhaite.
---
Bonjour,ciril69 a écrit :Bonjour Spirulinea,
Consommes-tu de la spiruline ?
Si oui, pourquoi et comment, à quelle fréquence ?
Si non, pourquoi ?
Merci,
Oui, bien sûr : je la produis tout de même et j'y suis venu comme consommateur. Je la consomme parce que j'ai la conviction profonde et corroborée par un vaste corpus scientifique qu'une consommation raisonnée peut permettre de marquer quelques points solides dans la direction d'une alimentation équilibrée et plus saine et ce sans grand efforts, investissement ou changement d'habitudes. Je n'ai pas senti d'impact révolutionnaire au quotidien (juste qu'après un temps, je ne prenais plus de coups de soleil - sans doute grâce aux apports de lutéine) mais je suis assez pêchu en général de toutes façons et je sais que derrière ça me fait du bien. Je le prends plus comme un aliment-santé sans me dire que je sentirais forcément quelque chose à court-terme et d'ailleurs parfois ça colle, parfois pas. Par exemple dans la famille, ma soeur ne sent pas de différence et en prend simplement pour ses apports, ma mère a par contre été sacrément dynamisée et c'est vraiment devenu son aliment fétiche. Au niveau sportif, j'ai un ami plus athlétiquement sérieux que moi qui affirme sentir la différence en endurance s'il s'arrête deux semaines.
Pour ce qui est de la fréquence, j'en prends de façon assez irrégulière - entre 3 et 10 g/j avec une moyenne à peut être 4 g/j. Tout dépend de ce que je prépare à manger en fait. Quand je mijote un petit quelque chose qui se marie bien avec la spiruline (pommes de terre au four que je parsème de spiruline par exemple) ou que j'ai des fruits à smoothies ou encore des avocats, ça va assez vite. J'ai trouvé qu'en réhumidifiant la spiruline en poudre, ça passe tout seul, avec souvent un vrai apport culinaire. Ma douce n'aime pas le goût de la spiruline en poudre mais en prend avec plaisir quand je l'intègre réhumidifiée dans des petites préparations. Quand je sais que je vais avoir à subir une période de stress physiologique (journées très lourdes, bonne séance de sport...), j'en prends aussi plus parce que j'ai l'impression d'avoir constaté que les épreuves passaient mieux.
En tous cas je vise 3 g. Assez pour s'assurer la vitamine A de la journée, ne pas se poser de questions pour le fer (plutôt pour les dames mais bon), pour assurer un vrai cocktail d'antioxydants sans doute équivalent à une petite corbeille de fruits, et une quantité de lutéine pile poil égale au palier pour sentir des effets de photoprotection d'après les études sur le sujet. Les études sur les apports pour le sport ont quant à elles utilisé entre 2 et 7,5 g et à la lecture ne m'ont pas convaincu d'aller au-delà de 3 g.
J'en ai beaucoup dit. Désolé d'être un peu piplette
++ Renaud
Re: Comment consommer de la spiruline ?
Soyons pragmatiques, il s'agit d'un forum de triathlon : La spiruline fait progresser de combien de places sur un sprint ?Spirulinea a écrit :Merci.ansileran a écrit :Wahou, sympa comme explication, et pas trop biaisée je trouve !
Petite question, des études ont-elles été réalisées sur le taux d'absoption du fer contenu dans la spiruline ? J'imagine qu'il s'agit de fer non hémique (c'est bien ça le nom ?), qui serait moins bien absorbé que le fer hémique (contenu dans la viande)...
Presque, hémi*ni*que En fait, le fer de la spiruline est assez particulier puisqu'expérimentalement :
* il est bien plus bioassimilable que le fer héminique (dans de bonnes conditions, 6,5 fois plus), lui-même bien plus assimilable que le fer héminique
* mais comme le fer non-héminique, et contrairement au fer héminique, l'absorption du fer dépend beaucoup de ce qui mangé avec (à grosso modo 30 min près) : côté "plus" (vitamine C) et côté "moins" (phytates, tannins, calcium...).
Dans l'étude la plus importante sur le sujet (résumée ici), il est fait l'hypothèse que le fer de la spiruline est pour partie non-héminique et pour partie structurellement très similaire au fer héminique. Vous pourrez trouver des sources complémentaires et quelques détails supplémentaire dans un article de mon site sur le caractère bioassimilable du fer de la spiruline.
En définitive, consommée avec une source de vitamine C et en isolation de tout inhibiteur de l'absorption de fer, c'est une excellente source. Dans une situation parfaite, 3 g de spiruline (1 cuillère à café) normalement dosée en fer peut apporter autant de fer assimilé que 430 g de viande rouge. Si l'on optimise pas, c'est une autre histoire - au moins un ordre de grandeur de moins. Tant mieux dans un sens : chacun peut en tirer le fer qu'il souhaite.
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Bonjour,ciril69 a écrit :Bonjour Spirulinea,
Consommes-tu de la spiruline ?
Si oui, pourquoi et comment, à quelle fréquence ?
Si non, pourquoi ?
Merci,
Oui, bien sûr : je la produis tout de même et j'y suis venu comme consommateur. Je la consomme parce que j'ai la conviction profonde et corroborée par un vaste corpus scientifique qu'une consommation raisonnée peut permettre de marquer quelques points solides dans la direction d'une alimentation équilibrée et plus saine et ce sans grand efforts, investissement ou changement d'habitudes. Je n'ai pas senti d'impact révolutionnaire au quotidien (juste qu'après un temps, je ne prenais plus de coups de soleil - sans doute grâce aux apports de lutéine) mais je suis assez pêchu en général de toutes façons et je sais que derrière ça me fait du bien. Je le prends plus comme un aliment-santé sans me dire que je sentirais forcément quelque chose à court-terme et d'ailleurs parfois ça colle, parfois pas. Par exemple dans la famille, ma soeur ne sent pas de différence et en prend simplement pour ses apports, ma mère a par contre été sacrément dynamisée et c'est vraiment devenu son aliment fétiche. Au niveau sportif, j'ai un ami plus athlétiquement sérieux que moi qui affirme sentir la différence en endurance s'il s'arrête deux semaines.
Pour ce qui est de la fréquence, j'en prends de façon assez irrégulière - entre 3 et 10 g/j avec une moyenne à peut être 4 g/j. Tout dépend de ce que je prépare à manger en fait. Quand je mijote un petit quelque chose qui se marie bien avec la spiruline (pommes de terre au four que je parsème de spiruline par exemple) ou que j'ai des fruits à smoothies ou encore des avocats, ça va assez vite. J'ai trouvé qu'en réhumidifiant la spiruline en poudre, ça passe tout seul, avec souvent un vrai apport culinaire. Ma douce n'aime pas le goût de la spiruline en poudre mais en prend avec plaisir quand je l'intègre réhumidifiée dans des petites préparations. Quand je sais que je vais avoir à subir une période de stress physiologique (journées très lourdes, bonne séance de sport...), j'en prends aussi plus parce que j'ai l'impression d'avoir constaté que les épreuves passaient mieux.
En tous cas je vise 3 g. Assez pour s'assurer la vitamine A de la journée, ne pas se poser de questions pour le fer (plutôt pour les dames mais bon), pour assurer un vrai cocktail d'antioxydants sans doute équivalent à une petite corbeille de fruits, et une quantité de lutéine pile poil égale au palier pour sentir des effets de photoprotection d'après les études sur le sujet. Les études sur les apports pour le sport ont quant à elles utilisé entre 2 et 7,5 g et à la lecture ne m'ont pas convaincu d'aller au-delà de 3 g.
J'en ai beaucoup dit. Désolé d'être un peu piplette
++ Renaud
Re: Comment consommer de la spiruline ?
Certainement plus si tu manques de fer que si tu as déjà tous tes apports nurtitionnels bien comme il faut !débutant a écrit :Soyons pragmatiques, il s'agit d'un forum de triathlon : La spiruline fait progresser de combien de places sur un sprint ?
Re: Comment consommer de la spiruline ?
Bonjour à tous,
Spirulinea. Que peux-tu nous dire du spray dry ?
Je comprends que ce mode de séchage affecte un anti-oxydant : la phycocyanine. Cependant la spiruline est composées d'autres anti-oxydants, à priori tout aussi efficace, voir plus : la chlorophylle, le bêta-carotène, les caroténoïdes, le superoxyde dismutase.
Aussi, ce mode de séchage est-il vraiment discriminant ? En effet, s'il permet d'avoir de la spiruline moins cher mais globalement tout aussi efficace, pourquoi s'en priver ?
Merci,
Spirulinea. Que peux-tu nous dire du spray dry ?
Je comprends que ce mode de séchage affecte un anti-oxydant : la phycocyanine. Cependant la spiruline est composées d'autres anti-oxydants, à priori tout aussi efficace, voir plus : la chlorophylle, le bêta-carotène, les caroténoïdes, le superoxyde dismutase.
Aussi, ce mode de séchage est-il vraiment discriminant ? En effet, s'il permet d'avoir de la spiruline moins cher mais globalement tout aussi efficace, pourquoi s'en priver ?
Merci,
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Re: Comment consommer de la spiruline ?
Bonjour ciril69,ciril69 a écrit :Spirulinea. Que peux-tu nous dire du spray dry ?
Je comprends que ce mode de séchage affecte un anti-oxydant : la phycocyanine. Cependant la spiruline est composées d'autres anti-oxydants, à priori tout aussi efficace, voir plus : la chlorophylle, le bêta-carotène, les caroténoïdes, le superoxyde dismutase.
Aussi, ce mode de séchage est-il vraiment discriminant ? En effet, s'il permet d'avoir de la spiruline moins cher mais globalement tout aussi efficace, pourquoi s'en priver ?
Merci,
Malheureusement les études manquent sur le sujet de l'impact du séchage sur la qualité du produit. De ce que j'en sais cela n'a été étudié que pour la phycocyanine et le bêta-carotène.
Le bêta-carotène est beaucoup moins sensible à la température de séchage que la phycocyanine mais le spray-drying conduit cependant à l'obtention d'une fine poussière qui présente une surface oxydable bien supérieure à celle d'une poudre concassée ou de paillettes. En résultat 66% du bêta-carotène de la spiruline spray-dried est typiquement perdu une fois le produit séché et emballé, contre 48% pour une spiruline "artisanale" [référence (PDF, anglais)]. Soit 40% de bêta-carotène de plus pour l'artisanale.
Je rêverais de voir au moins une analyse comparée de la capacité antioxydante totale, mais on n'en est encore pas là. À noter que la SOD est très instable au-dessus de 50°C et la chlorophylle au-delà de 70°C. Le spray-drying cause donc sans doute beaucoup plus de dommages qu'un séchage doux à 45~55°C.
Le séchage est-il discriminant ou pas ? - C'est effectivement une question qui vaut la peine d'être posée étant donné que c'est l'un des postes principaux de coût de la spiruline. À chacun d'évaluer ça soi-même. Fort heureusement pour les producteurs soucieux de qualité, les producteurs utilisant le spray-drying (sans mécanisme de rattrapage, à l'américaine, de séchage en absence d'oxygène) sont des producteurs génériques très distants du marché français et n'ont pas de filières intégrées ou courtes. En résultat la question du prix ne devrait pas vraiment se poser, les intermédiaires supplémentaires s'occupant d'empocher la différence
++