ansileran a écrit :Wahou, sympa comme explication, et pas trop biaisée je trouve !
Petite question, des études ont-elles été réalisées sur le taux d'absoption du fer contenu dans la spiruline ? J'imagine qu'il s'agit de fer non hémique (c'est bien ça le nom ?), qui serait moins bien absorbé que le fer hémique (contenu dans la viande)...
Merci.
Presque, hémi*ni*que

En fait, le fer de la spiruline est assez particulier puisqu'expérimentalement :
* il est bien plus bioassimilable que le fer héminique (dans de bonnes conditions, 6,5 fois plus), lui-même bien plus assimilable que le fer héminique
* mais comme le fer non-héminique, et contrairement au fer héminique, l'absorption du fer dépend beaucoup de ce qui mangé avec (à
grosso modo 30 min près) : côté "plus" (vitamine C) et côté "moins" (phytates, tannins, calcium...).
Dans l'étude la plus importante sur le sujet (résumée
ici), il est fait l'hypothèse que le fer de la spiruline est pour partie non-héminique et pour partie structurellement très similaire au fer héminique. Vous pourrez trouver des sources complémentaires et quelques détails supplémentaire dans un article de mon site sur le
caractère bioassimilable du fer de la spiruline.
En définitive, consommée avec une source de vitamine C et en isolation de tout inhibiteur de l'absorption de fer, c'est une excellente source. Dans une situation parfaite, 3 g de spiruline (1 cuillère à café) normalement dosée en fer peut apporter autant de fer assimilé que 430 g de viande rouge. Si l'on optimise pas, c'est une autre histoire - au moins un ordre de grandeur de moins. Tant mieux dans un sens : chacun peut en tirer le fer qu'il souhaite.
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ciril69 a écrit :Bonjour Spirulinea,
Consommes-tu de la spiruline ?
Si oui, pourquoi et comment, à quelle fréquence ?
Si non, pourquoi ?
Merci,
Bonjour,
Oui, bien sûr : je la produis tout de même et j'y suis venu comme consommateur. Je la consomme parce que j'ai la conviction profonde et corroborée par un vaste corpus scientifique qu'une consommation raisonnée peut permettre de marquer quelques points solides dans la direction d'une alimentation équilibrée et plus saine et ce sans grand efforts, investissement ou changement d'habitudes. Je n'ai pas senti d'impact révolutionnaire au quotidien (juste qu'après un temps, je ne prenais plus de coups de soleil - sans doute grâce aux apports de lutéine) mais je suis assez pêchu en général de toutes façons et je sais que derrière ça me fait du bien. Je le prends plus comme un aliment-santé sans me dire que je sentirais forcément quelque chose à court-terme et d'ailleurs parfois ça colle, parfois pas. Par exemple dans la famille, ma soeur ne sent pas de différence et en prend simplement pour ses apports, ma mère a par contre été sacrément dynamisée et c'est vraiment devenu son aliment fétiche. Au niveau sportif, j'ai un ami plus athlétiquement sérieux que moi qui affirme sentir la différence en endurance s'il s'arrête deux semaines.
Pour ce qui est de la fréquence, j'en prends de façon assez irrégulière - entre 3 et 10 g/j avec une moyenne à peut être 4 g/j. Tout dépend de ce que je prépare à manger en fait. Quand je mijote un petit quelque chose qui se marie bien avec la spiruline (pommes de terre au four que je parsème de spiruline par exemple) ou que j'ai des fruits à smoothies ou encore des avocats, ça va assez vite. J'ai trouvé qu'en réhumidifiant la spiruline en poudre, ça passe tout seul, avec souvent un vrai apport culinaire. Ma douce n'aime pas le goût de la spiruline en poudre mais en prend avec plaisir quand je l'intègre réhumidifiée dans des petites préparations. Quand je sais que je vais avoir à subir une période de stress physiologique (journées très lourdes, bonne séance de sport...), j'en prends aussi plus parce que j'ai l'impression d'avoir constaté que les épreuves passaient mieux.
En tous cas je vise 3 g. Assez pour s'assurer la vitamine A de la journée, ne pas se poser de questions pour le fer (plutôt pour les dames mais bon), pour assurer un vrai cocktail d'antioxydants sans doute équivalent à une petite corbeille de fruits, et une quantité de lutéine pile poil égale au palier pour sentir des effets de photoprotection d'après les études sur le sujet. Les études sur les apports pour le sport ont quant à elles utilisé entre 2 et 7,5 g et à la lecture ne m'ont pas convaincu d'aller au-delà de 3 g.
J'en ai beaucoup dit. Désolé d'être un peu piplette
++ Renaud