Je rentre, épuisé par tant de beauté...
J'ai des étoiles plein les yeux, des images qui se bousculent à celles de l'an dernier, la vision du Pétrus grimpant sur une jambe devant moi le Pailhères en échauffement du Half, et de nouvelles certitudes.
Il est clair aujourd'hui que je réaffirme mon intention de l'an dernier "PLUS JAMAIS CELA", surtout que Benoit n'était pas là à mon arrivée, mais comme pour cette année, il y a encore une raison qui me poussera, peut être, l'an prochain, ou plus tard, à revenir...
Mais SACHEZ tous, que vous soyez un costaud ou, comme moi, un pathétique triathlète, VOUS NE RESSORTEZ PAS PAREIL lorsque vous franchissez la ligne d'arrivée de l'ALTRIMAN !
J'ai eu autant voire plus d'émotions que lorsque j'ai franchi la ligne de l'Embrunman en 1995 alors que tout le monde avait voté mon abandon avant le départ.
Mais avec la multiplication des épreuves d'ultra, il est vrai que mes 2 premières réussites (Embrun et super marathon du Verdon) se sont retrouvées mises au ban de courses complètement banales.
L'an dernier j'avais eu le choc ALTRIMAN, cette année, j'ai compris que c'était le monument ultra montagne triathlétique actuel.
L'an dernier, comme aussi cette année, certains avaient connus des déception en y venant comme à un Embrun.
Je confirme, et n'en déplaise à NTQ(

) c'est bien plus dur que les autres triathlons.
Non pas pour le gagner, Zamora l'aurait fait sur une jambe si l'autre était encore valide.
Mais, pour les pathétiques triathlètes, simplement le finir est déjà difficile...
Le cahier des charges des Ironman est tel qu'un maximum de ventripotents américains soient capables de finir ces courses même avec peu d'entrainement.
Avec leurs images chocs sur ces athlètes qui finissent des IM plats en 16h voire plus, ils ont réussi à vendre leur soupe a énormément d'athlètes non préparés, a gros portefeuille, qui finiront cette épreuve. C'est pourquoi le ticket, pompom girl comprises, est aussi cher.
Cette année j'ai voulu faire l'Altriman comme j'ai fini Embrun l'an dernier, CAD en appuyant peu sur l'accélérateur, en restant en dedans, avec juste le plaisir d'être un finisher cool... C'était d'ailleurs ma seule option plaisir possible car battre mon record de l'an dernier avec moitié moins de natation et de CAP, et aucun col au programme, aurait tenu de la gageure.
Je n'ai pas pu...
Le niveau moyen déjà était plus élevé... Et dès le second col, j'avais déjà mis tout à gauche, alors que j'avais un développement moins long (34x26 pour 39x29 l'an dernier) et un vélo plus léger...
En prise continuelle, vous êtes sur cet extraordinaire et sauvage parcours vélo... (Quoique j'ai trouvé une pente oubliée par Benoit près de Carcanières, arf...

)
Jamais, même en étant en dedans, vous ne pouvez vous relâcher.
Ceux qui avait cru faire comme à Embrun sont quitte à reprendre une inscription pour "abattre" la bête !
Je l'écris et le répète cette année avec la force de la répétition.
"On ne fini pas un Altriman en restant le même, on en sort significativement changé..."
Dans ce coin des Pyrénées très sauvage et peu fréquenté par les touristes, on y est face à sa réalité, loin des paillettes, nu comme un ver face à sa propre vérité sur les multiples pentes qui se répètent... En passant de l'ombre (forêts, gorges) au soleil(sommets,plateaux), si vous n'avez pas respecté la course, vous grillerez sur place...
J'ai mieux compris ce samedi ce qu'écrivais IronTurtle lorsque je lui conseillais de faire l'Altriman, mais rien n'est impossible.
La Tortue Nantaise qui, il y a 10 ans, faisait un 10kms juste sous les 50' en frisant l'apoplexie, finit haut la main, dans le top20, cette exceptionnelle course.
Voilà, je vais tenter d'atterrir, de reprendre un entrainement normal, car le Ch'triman va être mon premier IM "normal"...
Déjà que sur des LD "normaux" je finis loin, alors sur un IM...
Il serait sympathique que je ne fasse pas trop attendre les bénévoles, surtout ceux qui sont au marathon, n'est ce pas ?
En parlant du marathon, je n'ai même pas fait mention de sa présence à l'Altriman, et pourtant...
L'Papy_des_étoiles_dans_les_yeux
PS : Ecrire à la fin d'une cyclosportive que l'on ne pourrait pas repartir courir un marathon est une ineptie. Je peux l'écrire ici car je l'ai pensé aussi lors des cyclosportives de Montagne faites en 1995 pour préparer Embrun.
L'an dernier à l'arrivée, agonisant, de la cyclo des 3 ballons, j'ai pris peur pour l'Altriman, 3 semaines plus tard.
Cela n'a rien à voir lorsque mentalement tu sais qu'après le vélo tu vas courir ou lors de l'arrivée d'une cyclosportive quand tu vides toutes tes réserves...
Faire 1h/6h/2h est largement suffisant pour "finir" l'Altriman, si tenté que l'on fasse preuve d'humilité au départ, et que l'on ait quelques cyclos de montagne dans les jambes. Bien sur, si tu m'écris qu'à chaque cyclos tu finis juste devant la voiture balais, il faudra énormément travailler le vélo !
