Viens de rentrer, de lire vos arguments. J'ai avancé dans ma réflexion. Arrêtez donc, vous allez me faire changer d'avis.
Cela dit, je vais encore rester camper sur mes positions, je ne crois pas un piètre mot de ce que dit Chirac et consorts, ces types mentent, je ne les crois plus. En 2002, j'ai cru - j'étais naïf encore - que Chirac allait guérir la fracture sociale, que les chomeurs seraient moins nombreux, que les discriminations à l'embauche allaient cesser, que mon taf serait raisonnablement payé, que le système de santé allait s'améliorer, j'ai cru à des vraies réformes. Y a des midis, je bouffe pas, j'ai plus de fric, que dalle. Le seul luxe que je permets encore, c'est l'ADSL à 19,90 euros/mois.
Finalement, il y a rien, que du mépris pour ce que nous sommes, on envoit les CRS pour "controler" les jeunes qui se battent pour leur avenir, on promet des milliards et des postes aux chercheurs, idem dans les urgences des hôpitaux, on parle de décentralisation mais les villages se meurent des fermetures des services publics. Le gouvernement nous traite, nous, les Français salariés, de fainéants, on a laissé crever 15 000 vieux en été 2003 et Chirac a dit que c'était notre faute, à nous. Hier soir, même mode de communication, on infantilise et on culpabilise.
Je ne crois plus cet homme, je ne me reconnais pas à travers cet homme. Nos élites ont échoué.
Je vais potasser encore vos posts, extrêmement riches, merci, je vais réfléchir encore, c'est pas simple parce que si je vote non, j'aurais l'impression d'être égoïste et anti-européen, ce qui n'est pas le cas.