Commentaires du marathon de Paris à peine mieux que Paris-Roubaix (consternant de surenchère, de pathos, de non-information) avec la palme lors de l'abandon de P. Van Petegem, je cite :
- Oh la la, quel drame, quel drame...
C'est vrai, quoi, un type qu'abandonne une course vélo, c'est un vrai drame...
Je ne sais pas si ces commentateurs se réécoutent le lendemain, mais Dieu qu'ils doivent se sentir petits devant leur manque de recul, de sens logique, d'analyse.
Maintenant, pour connaîre un peu le milieu, c'est justement ce qu'on demande à ces animateurs TV, du grand, du sensationnel, de l'explosif, même avec rien, que dalle, nada, peanuts. Le malheur, c'est que demain, ce sera Benjamin Castaldi qui commentera Paris-Roubaix et personne ne trouvera à redire. Y aura qqs nanas en cuissard autour de lui, un best of des plus belles gamelles, faudra voter par sms, élire le vainqueur, deviner le QI des coureurs à l'arrivée et on pourra gagner 10 000 euros à rien glander devant le télé.
Mais le phénomène n'est pas nouveau.
Quand les animateurs deviennent, elles, les vedettes des retransmissions, comment voulez-vous qu'elles aient le moindre recul sur ce qu'elles font ou ce qu'elles disent ? A la TV, si t'es pas un bouffon qui balance des banalités - donc accessibles au plus grand nombre - , tu fais pas d'antenne. Ou alors sur le cable.
Quant à l'éternel débat sur la part de retransmissions du foot et de commentaires concernant le football par rapport aux autres fédérations moins riches, suffit de se rappeler combien Canal + a acheté les droits de la Ligue 1 et de Ligue 2 pour imaginer les enjeux directs et indirects induits par le foot.
Allez, cela dit, bonne semaine à tous, entrainez-vous bien !
