Bien d'accord avec Etienne !
C'est avant tout une question d'attitude globale et de discours tenu plus que de facture chez le vélociste.
J'ai un vélo assez cher également mais cela correspond à une logique générale : pourquoi se taper des séances très dures pour gagner 2"/km et passer à côté d'un matériel susceptible de lui aussi avoir un impact sur le temps final. Quand on cherche à optimiser, autant que cela s'étende à tous les domaines qui influent sur la perf (entraînement, planification, nutrition, sommeil et...matériel). C'est juste une question de cohérence.
Et si mon vélo ne passe pas inaperçu (c'est aussi un C.....o, tiens donc

) ça me gêne plus qu'autre chose, et je n'en retire absolument aucune fierté, n'importe qui peut avoir le même. C'est à mon avis plus l'attitude associée à la possession du matos qui conditionne la relation matériel haut de gamme = frime. C'est-à-dire les vélos exhibés en plein milieu de l'allée du parking sur le trépied etc, le gars qui rentre dans le parc le torse bombé en parlant bien fort pour être sûr que l'on voit sa monture, etc...ça c'est de la frime qui se fait au détriment de la crédibilité de la discipline plus que le choix d'une paraculaire si le parcours s'y prête
Voilà pour mon avis, qui n'engage évidemment que moi.
Par ailleurs (et sans volonté polémique aucune), il y a deux autres domaines où la frime d'un certain type de triathlètes devient, à mon humble avis, parfois insupportable et finalement néfaste à l'image de la discipline :
- celui des palmarès "flatteurs" (je parle de ceux qui marquent sur leur CV ou site perso : Top Ten aux championnats du monde, vainqueur de l'Ironman etc, champion régional et qui font référence à leur groupe d'âge, ce qui est loin d'être une évidence pour tout le monde, par exemple un partenaire démarché...qui vous dit qu'il ne peut pas subventionner votre coureur ou votre épreuve parce qu'il donne déjà XXX euros à un espoir mondial qui s'avère être un banal 20è régional...les exemples ne me manquent pas)
- celui des "sur-hommes du longue distance", qui véhiculent une image de performance pure par la durée et qui font comprendre que le triathlon n'est pas donné à tout le monde alors que tout le monde peut pratiquer et qu'il faut faire du long pour véritablement "en être un vrai"
Combien ont du expliquer la relativité des performances à un sponsor, un élu, un collègue de bureau qui vous dit : "oui mais moins de 2h sur un CD c'est quand même beaucoup moins fort que mon copain qui fait des épreuves de 16h...pour un Ironman"
Voilà, tout ça n'est pas bien grave, loin de là, mais dans certaines situations particulières assez énervant.
A+
Nick toujours Ethik