C'est vrai que je ne suis pas trop d'accord avec ce genre de propos. Pour toi, laissons la chose aux experts et fermons notre gueule. Cela conduit à une vision technique des choses alors que la politique et l'économie est une chose qui concerne tout le monde et c'est bien la raison pour laquelle tout un chacun, du doctorant en économie au péquenot à QI de 74, dispose d'un droit de vote qui pèse strictement le même poids. Sinon, cela conduit à ne se tourner que vers ceux qui, prétendument, "savent" et par extension à nier le fait que la politique est aussi une affaire de choix, qui peuvent ne pas être les plus rationnels en termes scientifiques, économiques ou autres. Ainsi, par exemple, le monde de la finance (et ce n'est pas la seule, le marketing et autres pratiques quand même très douteuses et pour lesquels des gens qui ne produisent pas grand chose sont payés grassement alors que ma mère, ouvrière, qui produit réellement des chaussures et en plus sait que son espérance de vie est moindre qu'un "banquier" lambda, est payée une misère), globalement, permet de créer une richesse très importante, mais globalement celle-ci est injuste (selon moi mais je ne suis pas le seul visiblement). C'est bien la raison pour laquelle des pontes du PS, souvent très compétents en matière économique, sont en porte à faux avec la volonté exprimée par le peuple, qui, lui, a une compétence "morale" plus que technique. La politique, ce n'est pas faire nécessairement ce que la science dit qu'il est "rationnel" de faire, c'est aussi mettre en place les possibilités de faire ce que l'on juge par exemple "juste" ou "bon" de faire.bédéhème a écrit :Il est beau ton monde.NICO69007 a écrit :Les joueurs de foot jouent au foot, les balnquiers comptent d'argent, les politiques font de la politique, les étudiants étudient, les nageurs nagent et les coureurs courent !
Que chacun s'occupe des domaines dans lesquels il y a une certaine compétence.
Donc Canto, tape dans ta balle plutôt que de vouloir révolutionner le monde
Bonjour les œillères...
Donc, il est urgent de ne rien faire.
Concernant les propos de Cantona, je les juge grotesque car il est empêtré jusqu'à la moelle dans les mécanismes financiers des banques. Si il gagnait autant à jouer au ballon, c'est en partie parce que les banques spéculent sur du vent, comme toute notre société contemporaine. Mais on est tous coincé dans ces contradictions : une grande partie de la population occidentale s'est habituée à ces mécanismes de spéculation et en tire des revenus confortables. Il y'a une sorte de schizophrénie dans notre "civilisation" occidentale : on n'aime pas la façon dont on produit les richesses mais on aime bien le niveau de vie que ces richesses nous procurent. La contradiction, selon moi, s'explique par les fait que en réalité, ceux qui sont de plus en plus critiques sur ce mode de production de richesses sont aussi ceux qui en bénéficient, certes, mais de façon marginale, plus assez pour qu'ils puissent encore avoir foi dans ce mode de production de richesse.
Sur une balance entre richesse et justice (du type barycentre), ils sont encore du côté de la richesse, mais plus vraiment assez pour contrebalancer la variable justice, qui tend à prendre le dessus. C'est aussi la conséquence d'une distribution de moins en moins équitable des ces richesses : les classes moyennes gagnent de moins en moins à ce jeu, elles sont rattrapées par les plus pauvres et voient les plus riches s'éloigner donc le jeu qui, certes leur fait toujours gagner de l'argent, leur en fait gagner moins qu'aux autres, les plus riches et les plus pauvres.