
Une pharmacienne manipule des tubes de médicaments homéopathiques, le 6 octobre 2003 à Caen.
SANTE - Les tarifs ne sont pas les mêmes d'une pharmacie à l'autre, et suivant que le produit est en libre accès ou derrière le comptoir...
La santé n'a pas de prix, les médicaments, si. Et leur tarif quand ils sont vendus sans ordonnance varie fortement d'une pharmacie à l'autre et selon que le produit se trouve en accès libre ou derrière le comptoir, rapporte l'Observatoire des prix des médicaments réalisé par Familles rurales, publié mardi. Un décret de juillet 2008 autorise le libre accès de certains médicaments dans les officines.
Parfois du simple au double
Pour son étude, Familles rurales a relevé les prix de 13 produits fréquemment utilisés par les familles, en janvier et en juin, dans 72 pharmacies réparties dans 34 départements. L'association précise que dans certains cas, les enquêteurs n'ont pas eu accès aux prix. L'Observatoire a constaté «une relative stabilité» entre janvier et juin mais d'importants écarts pour un même produit.
Ainsi, le prix d'une boîte de lait 1er âge Gallia s'est échelonné de 15,80 à 27,70 euros, le prix le plus fréquent étant 16,90 euros. Autre exemple, une boîte de pastilles Strepsils (citron sans sucre) a été relevée entre 3,50 et 6,95 euros. La boîte de comprimés Maalox pour les maux d'estomac coûte entre 2,66 et 6,20 euros avec un prix fréquent de 4,50 euros, selon les relevés effectués.
Moins chers en accès libre
L'étude montre aussi que «mis à part le sérum physiologique et le lait infantile, les autres médicaments sont rarement en libre accès». Ils sont rangés «derrière le comptoir» ou bien «ne sont pas visibles». Or, leur localisation a des effets sur les prix. Les médicaments vendus en accès libre sont «généralement» moins chers que ceux situés derrière le comptoir.
C'est le cas du bain de bouche Hextril (prix moyen 4,84 euros en libre accès, 5,06 derrière le comptoir) ou encore de l'Imodium (3,77 en accès libre 4,18 derrière le comptoir). A l'inverse, deux produits testés ont été moins chers derrière le comptoir. A l'issue de l'enquête, le Mouvement des Familles rurales a réclamé «plus de clarté» sur les prix et les modes de distribution et que «le consommateur soit systématiquement informé du prix avant l'achat».