Et bien voilà, les langues se délient et les « sceptiques » peuvent tourner 7 fois leur langue dans leur bouche… (« science fiction…. »). Voir page 9 mes précédents post :
viewtopic.php?f=14&t=27052&p=431338&hil ... en#p431338
et celui-ci :
Dopage : questions après un été sans scandale
Cyrille Haddouche
25/08/2009 | Mise à jour : 00:30 | Commentaires 8 | Ajouter à ma sélection
Alberto Contador, vainqueur du Tour de France 2009, se présente au contrôle anti-dopage le 21 juillet à Bourg Saint-Maurice. Après trois éditions marquées par des cas de dopage au sein du peloton, la Grande Boucle 2009 n'a été entachée par aucun scandale. Crédits photo : AFP
Le Tour de France, les Mondiaux de natation et d'athlétisme n'ont été entachés d'aucune affaire de dopage. Impossible pourtant de crier victoire.
Les étés se succèdent mais ne se ressemblent pas sur le front de la lutte antidopage. Les trois compétitions majeures de la période estivale - Tour de France, championnats du monde de natation de Rome, Mondiaux d'athlétisme de Berlin - n'ont généré aucune affaire retentissante. La Nigériane Ogoebunam, testée au stéroïde anabolisant lors des Mondiaux de Berlin, le Marocain Chatbi, positif au clenburerol lors d'un contrôle inopiné et le cycliste Astarloza, positif à l'EPO suite à un contrôle effectué avant le départ du Tour, faisant figure d'exceptions.
Après trois éditions incandescentes, embrasées par des cas positifs - de Landis à Ricco en passant par Vinokourov et Rasmussen - et des révélations incendiaires sur des systèmes de dopage organisé, notamment au sein de la T-Mobile, le Tour de France 2009 n'a pas été entaché du moindre scandale.
Une certaine «complaisance»
«La sérénité me va bien. Mais il ne faut pas s'imaginer que tout a changé. Il y aura peut-être d'autres affaires par la suite», admettait Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, conscient que la vérité du jour n'est pas forcément celle du lendemain. La conservation des échantillons prélevés pendant huit ans - comme l'autorise le code mondial antidopage - et les contrôles rétroactifs permettant de déceler a posteriori des produits dopants indécelables au moment de leur utilisation, font désormais office d'épée de Damoclès.
Malgré des couacs à l'allumage - la dénonciation de Pierre Bordry, président de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), de la «complaisance» des inspecteurs de l'Union cycliste internationale (UCI) lors de certains prélèvements effectués dans les hôtels des équipes avant que les choses ne rentrent dans l'ordre -, la collaboration entre l'UCI, en charge des contrôles antidopage sur le Tour de France, et l'AFLD semble pour l'heure avoir été satisfaisante. Le collège de l'AFLD se réunira toutefois courant septembre pour dresser un bilan du déroulement des contrôles effectués sur le Tour 2009. Un rapport sera ensuite transmis à l'UCI et à l'Agence mondiale antidopage (AMA).
Analyses rétrospectives
L'AFLD a par ailleurs fait savoir fin juillet qu'elle allait procéder entre septembre et octobre à de nouvelles analyses rétrospectives pour détecter la Cera, une EPO recombinante, sur les prélèvements de la Grande Boucle 2008. Les échantillons testés à nouveau seront ciblés sur la base d'informations recueillies depuis par les limiers de la lutte antidopage. Intensifiant le recours à la méthode indirecte,
ces derniers sont régulièrement alertés sur l'évolution des pratiques dopantes par des informateurs issus des milieux sportifs.
Les révélations édifiantes du cycliste autrichien Bernhard Kohl, contrôlé positif à la Cera sur le Tour 2008 à la suite d'un contrôle rétroactif, éclairent sur les trésors d'ingéniosité dont certains font preuve pour fausser la compétition - transport de poches congelées d'hémoglobine destinées à des autotransfusions, corruption de laboratoires d'Europe centrale accrédités par l'AMA afin d'exécuter des tests préventifs illégaux. «Tu peux ainsi savoir exactement quelle dose tu peux prendre le soir sans qu'elle ne soit détectée le matin», avoua Kohl.
Un arsenal auquel vient s'ajouter l'usage de
substances nouvelles, donc indécelables. Une crainte dont Pierre Bordry nous faisait part fin juin : «Les sportifs qui se dopent, et ils sont encore nombreux, s'adaptent à la politique des contrôles. Des informations sont remontées rapportant qu'il y aura des produits nouveaux sur le Tour.» Ainsi l'Hematide - une EPO de troisième génération dont la commercialisation n'est prévue qu'en 2011 - et l'Aicar - un produit agissant sur les tissus musculaires - circuleraient déjà dans les milieux sportifs, tandis que le spectre du dopage génétique s'épaissit avec la Repoxygen.
Des informations que Pierre Bordry n'a pas voulu confirmer lundi. L'AFLD devrait toutefois transmettre à l'AMA des éléments collectés sur de nouveaux produits dopants dont les agences antidopage - faute de tests validés - n'ont pas encore les moyens de confondre l'usage. Un mystère qui pourrait expliquer certaines performances stratosphériques de l'été.
Avec le Repoxygen, premier exemple de dopage génétique
Jean-Michel Bader
25/08/2009 | Mise à jour : 00:09 | Commentaires 8 | Ajouter à ma sélection
Ce produit permet d'introduire en toute discrétion dans l'organisme un gène supplémentaire de l'EPO. Une arme redoutable.
Tout a commencé en janvier 2006 au cours du procès de l'ancien entraîneur est-allemand Thomas Springstein. Les enquêteurs ont alors révélé avoir trouvé à son domicile la trace d'un courriel où l'on lisait : «Il est très difficile de se procurer le nouveau Repoxygen. Donnez-moi s'il vous plaît de nouvelles instructions, de sorte à ce que je puisse commander les produits avant Noël.»
Jusqu'alors, le Repoxygen n'était qu'un futur «gène médicament» développé par une obscure firme de biotechnologie britannique, Oxford Biomedica, pour combattre l'anémie sévère. Un gène médicament, c'est simplement de l'ADN humain capable, une fois injecté dans le muscle d'un sujet, de produire une substance vitale (hormone, protéine) que les gènes naturels du malade ne peuvent produire. C'est la base de la thérapie génique. Repoxygen contient une copie normale du gène humain de la fameuse EPO, cette hormone rénale qui déclenche dans la moelle osseuse la production en grande quantité de globules rouges.
L'EPO est devenue la vedette du dopage high-tech depuis une dizaine d'années, mais les dopés savent que les tests antidopage peuvent la détecter. D'où l'idée de ce dopage génétique plus difficile à détecter… Les essais sur l'animal de ce qui devait devenir une thérapie génique ont été décevants : des babouins ayant reçu Repoxygen en injection intramusculaire se mirent à fabriquer l'hormone EPO (érythropoïétine) en telles quantités, et de façon si incontrôlable, qu'ils produisaient des kilos de globules rouges. Il fallait quotidiennement les saigner pour qu'ils survivent !
Une autre étude chez des primates tourna aussi au drame : l'injection déclencha une réaction de défense de l'organisme foudroyante, et les animaux devenus incapables de faire de nouveaux globules rouges furent rapidement si anémiques qu'il fallut les euthanasier.
Détournement de thérapies
La volonté de détourner la thérapie génique médicale «légitime» par les athlètes et leurs entraîneurs à des fins de dopage ne date pas d'hier et ne concerne pas que l'EPO. Gènes de l'insuline, de l'hormone de croissance, de la testostérone ou des facteurs de croissance seraient au programme des années à venir des officines spécialisées, et des entourages médicaux des sportifs.
D'ailleurs,
depuis 2003 , la commission de génétique de l'Agence mondiale antidopage a pris le mors aux dents : l'AMA a financé 25 programmes de recherche dans des laboratoires au Danemark, en Suède, aux États-Unis et en France.
Il s'agit de détecter chez les dopés la présence du gène supplémentaire de l'hormone de croissance, de l'EPO, de la myostatine. D'autres travaux réalisés par l'université de Floride et l'Inserm à Nantes sont censés mettre au point un test de détection des virus qui servent de véhicules à des gènes de dopage.
Mais, à ce jour, aucun projet n'a abouti à un test validé par voie sanguine ou dans les urines. Le dopage génétique ne peut être découvert qu'en faisant une biopsie des muscles des athlètes !
Repoxygen a été abandonné dans son développement clinique par Oxford Biomedica en 2007 : trop cher comparé aux autres traitements efficaces et déjà autorisés des anémies.
Mais les athlètes restent prêts à tout : lorsque Lee Sweeney, un biologiste de l'Université de Pennsylvanie, a créé au début de l'année 2000 des souris «Schwarzenegger» avec 30 % de muscle en plus, en leur injectant un gène IGF1 qui contrôle la croissance musculaire, il a été inondé de demandes d'athlètes. Tous volontaires, quelles que puissent être les conséquences, pour devenir des cobayes humains. Et des sites sur le Net font déjà la promotion des produits de dopage génétique comme Repoxygen…