Victor Hugo ( excusez-moi, je ne sais pas penser par moi même

) s'est posé le problème dans le "journal d'un condamné à mort".
En substance: que veut la société ? se venger, ou punir. La vengeance est au-dessous de l'homme, la punition est au dessus, car Dieu seul peut punir. Donc, elle veut obtenir du coupable qu'il s'amende,prenne conscience de ses actes, et protéger la société de ses actes.
Voilà. La Révolution française a admis une différence entre acte et responsabilité de l'acte.D'où cette vision qu'un irresponsable de ses actes n'a rien à voir avec la prison. Dire qu'on va le laisser en liberté est également un connerie, dire qu'on va le castrer encore une autre...
Dès lors, que dire ?
Visiblement aujourd'hui, la justice est au service d'une classe: la dominante, et n'assume pas ses responsabilités: elle veut faire du chiffre pour se dédouaner ( Fayard, tu dois connaître cette pression, non ?) te fout du monde en taule à tour de bras, et en taule se retrouvent des mecs qui n'ont rien à y faire: des psy, comme le meurtrier de la joggeuse...ensuite, c'est le joyeux bordel, ça ressort à la va comme je te pousse, et le fumeur de shit se retrouve dehors avec le serail killer ( putain, je laisse le lapsus, il est trop !

)
Je repose donc la question: les députés votent les lois qui définissent qui est judiciable, et de quelle façon les actes incriminés doivent être punis. Le juge établit le degré de responsabilité, et applique la peine.
Or, dans le système actuel, que VEUT le pouvoir politique ?? endiguer par la répression des délits causés par une politique économique.
Les malades mentaux sont une préoccupation secondaires, et comme le dit Fayard, si tous les détraqués sexuels sautaien exclusivement les dames des beaux quartiers, leur sort intéresserait peut être davantage nos politiques..
Par ailleurs, j'ai lu de belles conneries sur l'auto défense et ce que vous feriez si vous aviez le mec sous la main. René Girard définit 3 étapes qui vont dans le sens de la "civilisation"
1) la vengeance, le sang lave le sang ( la loi du Talion "oeil pour oeil... est à ce sujet un progrès social en ce sens qu'il limite le droit de vengeance)
2) le sacrifice propitiatoire, c'est à dire la compensation: le sang versé est lavé non par le sang humain, mais par le sang d'un être non humain, cher et coûteux, socialisé, qui a une valeur: le mâle domestique, bélier, bouc, verrat, taureau, auterme d'une convention.
3) l'abandon de la vengeance personnelle au profit de la punition infligée par la société: bref, le droit, les codes jurisdiques, style lois de Solon, ou loi des Douze Tables ( pas tendre, exemple: si quelqu'un est surpris chez toi "furte", ie en voleur, "jure necato", ie "qu'il soit mis à mort de bon droit"
Voilà pourquoi celui qui se retrouve seul face au criminel a soif de vengeance, et celui qui se conçoit comme animal social a soif de justice.
La tâche de la société est de faire que chacun voie visiblement que ce qu'il abandonne de liberté personnelle à la société, il le retrouve au bout du compte par ce que la société lui apporte...base archi connue du Contrat Social..
Voilà pour ce soir.