Peraud : «Objectif Tour»
«Jean-Christophe Peraud, pourquoi vouloir tenter l'aventure sur route, chez les pros, à 32 ans ?
Pour le défi. L'objectif est de pouvoir participer au Tour de France. Au niveau de la préparation, cela ne change pas grand chose, que j'entame une saison sur VTT ou sur route. Les principales différences touchent sans doute à la discipline et à la concurrence sur la route, même si le niveau est élevé en VTT.
Plutôt que chez Omega Pharma-Lotto, auriez-vous préféré signer dans une équipe française ?
J'ai eu une proposition très concrète de BBox Bouygues Telecom au mois de septembre. Mais à cette époque, j'étais encore dans l'optique de concilier VTT et route. Or, BBox ne m'offrait pas la possibilité de bénéficier d'un calendrier aménagé donc j'ai préféré attendre une autre opportunité. Or, la proposition idéale n'est pas venue et j'ai alors dû me résoudre à me consacrer 100% à la route. Pour Omega Pharma, l'élément déclencheur a clairement été le départ de Cadel Evans. Il leur fallait trouver un remplaçant numériquement et ils ont pensé à moi, en faisant confiance notamment à mes qualités de grimpeur. Je ne serai évidemment pas dans le même registre que Cadel Evans, ou alors ce serait vraiment bon signe pour moi (sourire).
Faire appel au champion de France du contre-la-montre pour ses qualités de grimpeur, ce n'est pas banal...
À la base, je suis vraiment un grimpeur. Si j'ai brillé l'année dernière sur le contre-la-montre, c'est parce que je suis avant tout un dur au mal (sourire). En dehors du Tour, l'épreuve que j'attends le plus est sans doute le Dauphiné, qui a toujours un parcours très montagneux. Mais c'est vrai que les qualités de rouleur peuvent être utiles dans des épreuves comme le Critérium international, Paris-Nice ou le Dauphiné, pour rester bien placé au classement général et faire parler de soi. Mais j'ai été avant tout recruté pour aider le leader de l'équipe sur les courses à étapes, Jurgen Van den Broeck. J'aimerais bien également être aux côtés de Philippe Gilbert sur les classiques ardennaises, comme Liège-Bastogne-Liège, des courses très rythmées comme on peut retrouver en VTT.
Vous avez signé pour deux ans chez Omega Pharma. Le VTT, c'est fini ?
Je ne sais pas encore. Effectivement, lors des deux ans à venir, je vais essayer de briller sur la route. Après... Ça m'a déjà fait un pincement au coeur de laisser de côté le VTT cette année. Je n'oublie pas que, dans trois ans, il y a les Jeux Olympiques de Londres. Mon rêve serait de doubler l'épreuve en ligne et l'épreuve de VTT cross-country. Mais ce n'est que dans trois ans. D'ici là, je vais d'abord m'appliquer à réussir ma première saison sur route.»
Mouais Miguel Martinez a voulu faire la même chose...

I don't ride a bike to add days to my life. I ride a bike to add life to my days !!!