Ugo l'asticot a écrit :Tridan, je veux pas être méchant, mais tu nous sert un yaourt aux fruits pas réussi à chaque fois. Y'a quelques morceaux de bons, mais ils sont perdus dans le magma. Tu as une conception erronée du concept de VMA, qui n'est pas ta faute car elle est très répandue, et colportée par des gens qui ont font figure d'autorité.
Ce n'est pas amalgamer que de ne pas vouloir couper les cheveux en 4 là où il n'y a pas lieu d'être. Le profil précis tu l'as avec une PMA, un seuil ou une VO2, mais aussi un 10x200, une sortie sur parcours étalonné.
VMA c'est la plus petite vitesse (ou puissance pour PMA) à laquelle une augmentation de vitesse (ou puissance), dans un test incrémental de durée suffisante, n'induit plus d'augmentation de consommation d'oxygène. Jusque là je dis rien de différent.
Le panneau dans VMA ou PMA, c'est qu'il y a "aérobie" dedans, et donc on rapporte ça aux filières. De là à savoir quelle "part" des filières productrices d'énergie a été utilisée... Tu peux t'amuser à faire la différence de vitesse/puissance entre le seuil (d'accumulation lactique) et la VMA/PMA, ça te donnera un pourcentage, mais ça reste de l'extrapolation.
Car la notion de plateau reste une théorie (Longstreet Taylor 1955).
Et ce qu'on mesure à VMA/PMA, c'est quoi ? la conso maximale d'O2 ? ou le travail musculaire maximal (dans ce cas la VO2 n'étant que l'approvisionnement du muscle...) ? une efficacité ?
Bah certainement un peu tout. Faut pas aller chercher trop loin = La VO2 c'est un taux de travail maximal dans des conditions particulières, c'est une indication de la puissance du système aérobie, mais certainement pas le mètre-étalon de la capacité de performance d'un athlète : il y a beaucoup plus de facteurs de performance que la simple conso max d'O2. Si comme tu nous l'assène, la filière aérobie dictait la performance, tu pourrais faire un test VMA, classer tout le monde et nous épargner le tour, les championnats du monde de nat et ainsi de suite, puisqu'on connaîtrait l'athlète le plus performant. Bien sûr y'a d'autres choses.
Sur la théorie de l'accumulation lactique qui stoppe l'effort. Pour Richardson (1998), la pression partielle d'O2 au sein même du muscle ne change pas, donc le muscle ne devient pas "anaérobique" lors d'un test incrémental. Par ailleurs, le muscle cardiaque n'a pas de capacité à développer une dette d'oxygène, quand la circulation coronaire n'est plus adéquate, la pompe diminue brusquement et tu as une angine de poitrine. Donc pas non plus un problème d'approvisionnement (sauf dans des cas pathologiques).
En gros, la VO2max ne reflète pas l'incapacité cardique à fournir du flux, ni la capacité du muscle à être en anaérobie, ni la qualité d'un athlète. Ca peut aussi être la capacité de force, la capacité à moins monter en température, et bien d'autres. Et en plus de la multiplicité des facteurs de perf, comme le relève NTQ la connaissance du protocole est une source d'imprécision. C'est pour ça que Nick te dit qu'il préfère utiliser SV2 et FTP, car il y a plus de stabilité en effort sous-maximal.
Autre idée que tu exprime = la notion de transition entre les systèmes producteurs d'énergie selon l'intensité. Ca relève aussi de la théorie et rien n'est "vrai". C'était la vision de Hill (1923) = selon l'intensité, les "processus aérobies" ou "anaérobies" sont convoqués, avec une transition à 4 L/min. Après, le seuil est devenu seuil de transition ventilatoire (car début de l'hyperventilation) ou seuil d'accumulation lactique (quand tu as une augmentation des lactates sanguins, signifiant que HCO3- ne tamponne plus H+ à une vitesse suffisante pour maintenir un équilibre).
Le tout c'est de choisir la valeur qui nous semble la plus pertinente, et ensuite d'établir un protocole reproductible.
Tu as lu dans mes propos bcp de choses que je n'ai pas écrites, et même le contraire. J'ai dit plusieurs fois sur ce post que VO2max n'était qu'un déterminant de la performance parmis d'autres, l'endurance, l'efficacité du geste, l'anaérobie etc ... je ne voue aucun culte à VO2max, jamais je n'ai asséné que VO2max dictait seul la performance. avoir une bonne endurance est tout aussi important par exemple. là ou tu as raison en revanche, c'est que je me base sur les modèles que des experts en physiologie ont établis, à partir de la théorie et de l'empirique. c'est assez logique de se tourner vers ceux qui ont étudiés la question, non ? et les tests de terrain c'est très bien, perso je me base évidemment sur des tests de terrains. j'ai juste dit qu'il n'était pas si facile de déterminer VMA/PMA à partir de tests de terrain, il faut roder le test, être critique vis-à-vis du résultat, et avoir des moyens de contrôle.
Pour le yaourt pas super bon que je propose, désolé, je suis bien conscient de me répéter, mais c'est un peu le principe d'une discussion quand on échange des points de vue et qu'on peine à s'entendre, non ? je ne pense pas avoir une conception erronée de la VMA/PMA. Elle est très simple, il ne faut pas aller chercher midi à 14h, le A de Aérobie n'est pas un piège, il dit bien ce qu'il veut dire.
Sans rancune, on discute, on échange, on peut pas toujours être d'accord. le cas d'étude des tests de Benj' est très intéressant. je pense avoir donné mon avis, c'est tout. Je vais pas me répéter, stop au yaourt. si les valeurs de PMA et VO2max qui sont données t'en touchent une sans faire bouger l'autre, et bien parfait, y'a pas mort d'homme
