[quote="NickTheQuick
(Avec les retouches

)
On est complètement d'accord sur l'aspect historique et sociologique de la chose. Le pseudo "âge d'or" du sport n'a jamais existé : tricherie, argent, violence, récupération politique et corruption ont toujours existé en tout cas aussi loin que les historiens ont des preuves formelles ; Spiridon Louis qui ne fait pas les 40 bornes du marathon de 1896, les premiers rugbymen amateurs (100 avant leur professionnalisation) percevaient déjà des dédommagements, etc.... et pourtant, et pourtant, sociologiquement, dans toutes les sociétés (hormis indienne je crois) le sport : "c'est bien". Cela montre que malgré son histoire cahotique et le fait qu'il (le sport) soit un fait social total (donc qu'il comporte toute la société donc aussi ses vices) en lui, le sport a quelque chose de plus ou de différent ou tout simplement d'unique qui fait qu'on continue à lui prêter des vertus d'éducation, de santé, de respect, de paix, d'intégration et de pureté.
Par contre, attention ton exemple scolaire parle de l'EPS qui a eu différentes tendances et courants, ce qui n'est pas exactement la même chose que le sport.
C'est donc pour cela que, contrairement à toi, je pense qu'il porte intrinsèquement ces vertus mais qu'extrinsèquement, il subit de sérieuses perversions et attaques, dont le fait de placer L.A. en icône excusée et excusable en est une triste et parfaite illustration.
Nick[/quote]
Bonsoir Nick
Je ne peux pas te prouver ni que j'aie raison ni que tu aies tort, tant le mot est polysémique.
Si on se réfère au sens étymologique bien connu de l'anglais "sport", adaptation du français "desport", se desporter, c'est à dire se transporter en un autre lieu, sous entendu que celui de la vie "habituelle", je t'accorde que le sport en tant qu'activité gratuite, ludique et de loisir, un peu comme le jeu des chatons ou des chiens qui visiblement s'amusent "sans arrière pensée" a effectivement "
quelque chose de plus ou de différent ou tout simplement d'unique qui fait qu'on continue à lui prêter des vertus d'éducation, de santé, de respect, de paix, d'intégration et de pureté.
Les anglais ont assez bien su adapter cette notion de jeu en différant le résultat ,en instaurant un temps du sport hors du temps et en donc en réduisant l'importance de la victoire par rapport à celle du combat: si tu compares le pancrace, boxe antique en un round unique, avec la boxe anglaise et des 12 ou 15 rounds, on voit que les anglais privilégient la durée au résultat. Idem pour le tennis, idem pour la chasse au renard ( nous avions la chasse à courre, en France, mais nos civilisisations étaient déjà bien entremêlées) Les sports de balle ont cet aspect également.
Mais comme la notion de victoire est , je pense, très tôt devenue partie constituante du sport, au dam prétendu de Coubertin, et quand je dis "devenue", c'est assez faux, puisque l'antiquité réservait gloire au champion olympique, on ne saurait aujourd'hui distinguer sport de victoire. "seule, la victoire est belle", même si en triathlon, être finisher semble auréoler autant le premier que le dernier...
Bref, pour moi on juge l'arbre ( le sport "idéal") à ses fruits ( dérives triches et dopage d'Armstrong) et si Armstrong n'est pas plus cloué au pilori, c'est qu'au fond, c'est le mec qui a réussi par l'ensemble des moyens qu'il a su mettre en oeuvre, de même que Bill Gates, par exemple, a réussi par son génie informatique ( vive la science) mais aussi par son système de brevetage et de position dominante...La réussite prime sur les moyens utilisés pour y parvenir, (hélas)
De la même manière, j'aurais du mal à distinguer la religion chrétienne idéale ( "Aimez-vous les uns les autres") de la religion chrétienne mise en pratique comme instrument d'asservissement des esprits et des corps...