Salut Spin,
le débat que tu lances est susceptible d'être TRES intéressant. Comme à chaque fois d'ailleurs

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Je souhaite partager ma modeste expérience de coach (triathlète) et d'ex-athlète de bon niveau (Elite 2 cyclisme).
Constat:
D'un côté, tu mentionnes que l'entraînement est une science, ce à quoi j'agrée volontiers en ajoutant qu'il s'agit d'une science expériementale. De l'autre, tu refutes l'utilité des carnets, programmes, cardios, compteurs etc...(tu me corriges si je me trompe).
Remarque: Toute démarche scientifique (quel que soit le domaine considéré) s'appuie sur une documentation détaillée des observations, une planification des expériences en fonction des objectifs et surtout la mesure d'un certain nombre d'observables prédéfinies afin de qualifier les résultats expériementaux. Là encore, corrige moi si je me trompe...
Questions:
comment procèdes-tu pour avoir une approche scientifique de l'entraînement?
quelle est l'alternative? Il y en a c'est évident!
Quelles sont les observables accessibles au commun des mortels avec les outils disponibles dans le commerce à moins de 400euros?
Perso: je m'appuie sur les observables suivantes: FC, temps, distance, perception de la forme (1à 5) , perception de la difficulté de l'entraînement (1 à 5), analyses de sang/trimestre. Je planifie, en fonction des objectifs, par périodes de 6 semaines le couple distance-intensité (en % de la FCM) par discipline en tenant compte du volume global (heure/type d'exercice toutes disciplines confondues).
J'applique le principe de variabilité-progessivité en m'appuyant sur 1)la documentation (carnet) 2) les mesures. C'est à dire que j'écoute, j'observe, je mesure et j'adapte.
A cet égard, le carnet me paraît indispensable lorsque tu "prends en main" un nouvel athlète. Cela constitue une base de réflexion (pas de travail, je suis d'accord). Les séances passées ACCOMPAGNEES de leurs mesures constituent des élements tangibles de construction d'un plan. Les séances sans observation sont sans intérêts...
NB: planifier est différent de programmer à mes yeux. Lorsque je planifie, je propose un enchaînement d'entraînements à l'athlète, puis, en fonction des mesures sur les observables, j'adapte le plan.
Lorsque je programme, je bétonne et l'athlète encaisse. Je ne suis pas fan de cette méthode...
Là où je suis 10000% en ligne avec tes propos, c'est quand tu mentionnes qu'il s'agit d'une "aventure" humaine. On ne le soulignera JAMAIS assez. Mais pourquoi une relation humaine ne peut-elle avoir un passé utilisable et un futur anticipé/projeté?? Quelle théorie sous-tend cette assertion? (cela m(intéresse bigrement).