Un jour, cela se terminera comme avec le scandale de le Juventusbraziou a écrit :quand ils veulent la vidéo...
Blatter et Platini sont vraiment ringards
Nice s'est bien fait enflé ce soir
jamais de la vie il n'y a pénalty
Tous les ans, c'est pareil, les mêmes soupçons, les mêmes colères d'Antonetti...
Un truc "marrant", sauf pour nos impôts, le fait d'avoir autorisé Tapie à utiliser une instance "arbitrale" avec des "arbitres", avec tous les précédents qu'il gérait l'OM
Un arbitre disait qu'avec Tapie, si le matches se passaient bien, certains arbitres repartaient en jet privé et sinon en train + RER...
Je passe sur sa propension à faire des joueurs de foot pro, des jardiniers en herbe
Apathie a habilement utiliser ce "lien"
http://blogs.rtl.fr/aphatie/index.php/page/5" onclick="window.open(this.href);return false;
La colère de Bernard Tapie 09/09
Bernard Tapie était l'invité de RTL, ce matin, à 7h50.
Certains d'entre vous ont sans doute écouté cet entretien. Bernard Tapie s'exprimait à la veille de son audition par la commission des finances de l'Assemblée nationale. Les questions concernaient l'arbitrage rendu en sa faveur dans l'affaire Adidas, au terme duquel devrait lui être versé une indemnité de 285 millions d'euros, et les commentaires politiques suscités par cette décision.
L'interview a soudainement pris un tour plus vif quand j'ai interrogé Bernard Tapie sur les arbitres eux mêmes. Ils étaient trois, Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel, Jean-Denis Bredin, avocat, et un magistrat, Pierre Estoup. En préparant notre rendez-vous, j'ai lu dans la presse que chacun des arbitres avait perçu 330.000 euros. Il m'a semblé légitime, puisqu'il s'agit d'un paiement qui sera finalement assumé par l'Etat, de vérifier auprès de Bernard Tapie que cette somme correspondant à la réalité.
Il a mal pris la question. Il y a vu l'expression d'une suscpicion, un biais pour tenter de disqualifier l'arbitrage. Du coup, il est devenu agressif, donnant ainsi du relief à un passage qui aurait dû être anodin.
Aussitôt les micros coupés, il s'est levé de fort mauvaise humeur. Bernard Tapie peut être très chaleureux, drôle et séduisant. Il peut aussi se montrer méchant, presque menaçant. La sortie du studio a donc été vive. Il a usé d'un mot à mon égard dont il a assuré, dans le feu de la discussion, qu'il aurait pu le dire au micro. Je le répète donc. "Vous êtes un connard", a-t-il lancé.
A tort peut-être, sans doute même, mais je ne vois rien de personnel dans l'épithète. On peut imaginer que Bernard Tapie vit sous pression depuis la sentence arbitrale. Il sent bien que l'ampleur même de la somme peut la rendre illégitime. 285 millions d'euros, plus, si l'on a bien compris, une centaine de millions à venir d'intérêts, cela fait beaucoup pour une opinion qui connait l'état des finances publiques et qui sait bien que l'ex homme d'affaires ne peut être rangé dans la catégorie des nécessiteux.
Evidemment, le ton est demeuré haut après avoir quitté le studio. Bernard Tapie disait des choses et j'en ai répondu d'autres. Le petit déjeuner a tourné court. La colère était là. Il en faudra sans doute peu pour que demain, à nouveau, elle affleure devant des députés qui ne lui feront sans doute aucun cadeau.
L'affaire Tapie, c'est fini 11/09
François Bayrou était l'invité de RTL, ce matin, à 7h50.
Il a au moins livré une information. Entendons-nous: pas un scoop, une information. Un scoop, c'est quelque chose de totalement nouveau. Une information, du moins dans ce dossier, c'est une évidence que personne ne se risque à formuler. L'évidence, la voici telle que François Bayrou l'a exprimée, ce matin, au micro de RTL: Bernard Tapie va toucher son argent, point à la ligne. L'arbitrage, que l'on en déplore ou pas la réalité, ne peut plus être remis en cause. Fin du feuilleton, inutilité de l'agitation.
Bernard Tapie va toucher de l'argent. Combien? Pour l'instant personne n'en sait rien. En gros, 400 millions d'euros moins ses dettes dont personne ne connait vraiment le montant. Ceci est-il scandaleux? Plutôt non.
Il s'est passé, un jour, quelque chose d'extraordinaire dans la vie de Bernard Tapie. Il a croisé le chemin d'un plus grand filou que lui. Honnêtement, il ne pouvait pas s'en douter. Jean-Yves Haberer, patron du Crédit Lyonnais, était un grand commis de l'Etat, rigoureux, rigoriste, impressionnant, autoritaire, hautain. Il se trouve que ces caractéristiques dissimulaient parfaitement et entièrement la folie des grandeurs qui s'était emparée du personnage depuis son installation à la tête de la grande banque nationalisée. Le noeud du problème est là. L'argent public est l'argent de tous, donc de personne, d'où les gaspillages si souvent constatés.
Bref, Bernard Tapie, un peu roulé dans la farine, se fait racheter Adidas à bas prix, le voit quelques mois plus tard revenu plus cher, et réclame ensuite sa part de gâteau. Plainte, quinze ans de procédure, un jugement favorable en cour d'Appel de Paris avec à la clé 234 millions d'euros d'indemnités, une cassation négative mais ambigû, le recours à un arbitrage peut-être contestable dans la forme, pas si scandaleux que cela sur le fond.
Le montant des indemnités scandalise. Pensez-donc, Bernard Tapie nanti de 400 millions d'euros d'indemnités. Et de l'argent du contribuable, en plus. En fait, l'affirmation est poujadiste. Facile de soulever les foules et provoquer leur indignation.
Les 400 millions sont à rapporter à l'importance financière de l'affaire jugée. Finalement, Adidas a été revendue par le Crédit Lyonnais plus de quatre milliards de francs. Nous sommes là dans le monde des affaires où l'unité de compte n'est pas la vingtaine d'euros. Il s'agit d'argent public parce que la banque était nationalisée, ce qui plaide assez directement pour la privatisation de l'économie marchande. Ajoutons enfin que sur les 400 millions d'indemnités figurent une centaine de millions d'intérêts parce que les plaideurs ont fait traîner l'affaire depuis quinze ans.
Reste la personnalité de Bernard Tapie. Comme toujours, elle fait écran sur tout. Tant pis pour lui. Mais nous, nous ne sommes pas obligés de nous laisser entrainer dans le torrent de démagogie que l'on nous propose.
Il faut espérer maintenant que la page se tourne. Personnellement, ce sont bien les manquements à leurs devoirs de ces grands commis de l'Etat qui dilapident l'argent public qui me meurtrissent le plus. Tous ces gens irresponsables qui ont dilapidé l'argent public, qui ont entamé le prestige de l'action publique, et qui ont traversé les époques, les régimes, les gouvernements, les procédures judiciaires, sans jamais rendre de comptes, sans honorer la citoyenneté qu'ils prétendaient servir.
Et Bernard Tapie? D'une certaine façon, il a payé. Trop d'approximations, d'imprudences, de légéreté, d'ambition, lui ont barré la route de l'action publique et interdit le monde des affaires, le renvoyant à une carrière d'acteur qui n'est visiblement à la hauteur de ses talents particuliers, et sûrement pas conforme à l'idée qu'il se faisait de son destin.
