C'est animé
Eh bien, la prochaine fois, je ferme ma gueule... parce qu'en clair, si j'ai bien tout lu
Vernay et ses Boys, soit on est à 22 000 km et on a qu'à fermer sa gueule parce qu'on y connaît rien vu qu'on est pas sur place - donc, forcément, on est ignorants - soit quand on cite deux-trois essayistes, on est un horrible petit prétentieux qui étale son érudition à qui veut bien la lire.
Finalement, oui, je vais m'occuper de ce qui se passe au bas de ma porte et cesser de
"déblatérer des inepties sur des sujets dont vous de maitrisez même pas le quart d’un centième d’once".
Je prends note du précieux conseil...
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- Pis non...

je reste
- D'abord, "l'idée" qui consiste à dire que ce qui se passe à 22 000 km de la métropole ne nous regarde pas et qu'on a qu'à s'occuper de nos affaires, personnellement, j'adhère pas. Un, parce que je n'aime pas qu'on me dise quand, comment et quoi penser, lire ou manger. Deux, on peut se sentir concerné tant par ce qui se passe au bas sa porte que par ce qui se passe en Arkansas, en Nouvelle Calédonie ou au Tibet par exemple. Et puis on n'est pas forcé de piocher ses infos uniquement dans le
Droit de savoir et le JT de Jean-Pierre Pernault, par exemple. Je n'habite pas en Corse mais je me sens par contre assez proche du malaise insulaire entretenu par l'Etat français, c'est un exemple.
- Deuxièmement, pour imager - j'essaie d'être en mode "incommensurable bêtise" - ce n'est pas forcément ceux qui ont le nez dans la merde qui sont le plus incommodés par les odeurs. En métropole, 38 % de la population ne connaît pas le nom du maire de leur commune, 88 % le nom du député de leur circonscription et 94 % le nom de leur conseiller général du canton. Sur les rôles, compétences et missions de l'Assemblée nationale, d'une Région, d'un Département, d'une communauté d'agglomération ou de communes, les Français sont de parfaits ignorants. Comme de nombreux sujets qui touchent directement leur quotidien, qualité de vie, environnement, pouvoir d'achat, etc. Sans doute qu'un bon étudiant chinois en sciences-po à Cambridge ou à Yale en sait plus sur la France que la majorité des Français.
- Le propos - effectivement très politiquement correct comme l'a dit KKK - de P. Vernay sur Goro Nickel me fait penser à de la propagande des lobbys pharmaceutiques ou encore des cigarettiers. Cela dit, dans son cas, Vernay est sponsorisé pour dire "du bien" de son sponsor, et pas l'inverse, le contraire eut été surprenant. C'est le jeu, la leçon est bien apprise, c'est comme les cadres vélos qui "relancent bien, qui plantent pas dans les bosses et qui embrayent sur le plat."
Dans le même registre "ayez confiance", fin des années 70, en France, avant que ne débutent les premières campagnes anti-tabac, d'éminents professeurs et scientifiques venaient prêcher à la télé et dans les journaux - qui relayaient volontiers l'info en échange d'une double page de pub - la bonne parole sur la cigarette qui, selon eux, "aidait à la digestion" et "n'était pas plus nocive qu'une pomme" et autres atouts commentés avec force statistiques, courbes et témoignages.
Le constat est le même avec l'Aspartam, les produits phytosanitaires, les OGM, les antennes relais de téléphonie mobile ou encore le nucléaire.
Tiens, anecdote (

excusez déjà ma prétention d'oser citer une information du CEA (commissariat à l'énergie atomique) parue à l'époque dans les gazettes bien informées, mais très probablement phagocytées par Greenpeace ou de prétentieux journalistes gauchistes ou marxistes-léninistes

) : l'histoire se déroule dans une centrale nucléaire du bord du Rhône, pas loin du Ventoux. Une équipe d'inspecteurs en sécurité nucléaire vient effectuer une série d'exercices en situation d'alerte. Les techniciens et ingénieurs de la centrale, rompus à ce genre d'exercices très régulièrement répétés et pour cause, sont prévenus la veille... Le matin, l'alerte retentie et chacun se met à son poste de travail, exécute les opérations de sécurité consignées dans le livret d'urgence sans qu'aucune panique, aucune goutte de sueur et pas une pulsation cardiaque supplémentaire ne soit constatées pas les observateurs du CEA. Qui notent les comportements des uns et des autres...

A l'issue de la fausse alerte, chaque agent de la centrale est debriefé par le CEA et l'ensemble du personnel confient travailler dans un lieu hautement sûr et jurent que le nucléaire n'est pas plus dangereux qu'un pétard du 14-juillet.
Mais quelques jours plus tard, les inspecteurs du CEA reviennent dans cette même centrale. Leur mission est cette fois confidentielle et tenue secrète à l'ensemble du personnel, à l'exception du boss. Objet de cette intervention : déclencher une fausse "vraie alerte" pour observer le vrai comportement des personnels de la centrale.
En milieu de matinée, l'alerte retentie ! Tous les voyants sont dans le rouge !
Que croyez qu'il arriva ? Les types qui avaient affiché un calme olympien et avaient juré leurs grands dieux que le nucléaire n'était pas plus dangereux qu'un baril de Skip ont fui à grandes enjambées, d'autres ont aussitôt téléphoné à leurs femmes pour dire de partir loin, loin, loin de la centrale, certains ont totalement paniqué, se sont mis à pleurer, d'autres encore se sont mis sur la gueule. Quelques types un peu plus zen que la moyenne ont essayé de résonner, ont feuilleté les pages du fameux livret de sécurité avant de le balancer et de partir, direction le parking auto.
Voilà pour l'anecdote.
Mais bon, comme disait KKK, la leçon du "nuage de Tchernobyl" n'a visiblement pas été retenue.
On n'est pas à un mensonge d'Etat près, l'important, c'est de permettre aux multinationales de se gaver et d'entasser un hideux magot, peu importe s'il faut raser forêts, polluer fleuves, rivières et athmosphère, détruire de manière inexorable la biodiversité, exploiter les "petites mains" et laisser à nos enfants une planète exsangue, appauvrie et deshumanisée, au nom du progrès humain.
Et puis le jour où les minorités et les esclaves se rebiffent, las du mépris et de la suffisance des blancs, on envoie l'armée et ses "gros bras et ses paires de couilles" comme dirait tseusitchu, pour nettoyer le terrain, faire le sale boulot. Et l'on érige des stèles pour ces valeureux combattants qui tuent par profession et qui s'en lavent les mains au nom de la raison d'Etat, des soldats missionnés pour faire "respecter l'ordre et les lois de la République". Cette même République qui colonise, méprise, exploite, corrompt, tyrannise et abuse pour le profit de quelques-uns. On apprendra, là, que la République a servi aux "Reseaux Pasqua" à monter casinos, trafics d'armes et corruptions étatiques en Afrique, que la République a encouragé et installé les grands groupes pétroliers et miniers dans les pays d'Afrique et les DOM-TOM, riches en matières premières, pour le compte de quelques richissimes industriels qui ne peuvent même plus s'élever au-dessus d'eux-mêmes, tandis que les populations locales continuent à crever de faim.

Qu'a fait la République française à Madagascar, en Algérie, en Afrique Equatoriale, en Indochine ?
Le jour où ça sentira vraiment mauvais en Nlle Calédonie, vous, les Blancs, vous serez les premiers à partir en courant
Mais bon, la "faim justifiant les moyens" et un top 10 à Hawaï étant dans l'esprit de Patrick Vernay bien au-dessus de mes "considérations débiles" qui ne font "qu'entretenir la polémique", je m'en vais te remercier chaleureusement, Patrick, de m'avoir "rediriger" vers un discours plus sensé, plus réel, de m'avoir donné la bonne info, la vraie vérité, le vrai son de "cloche". Ouf, j'ai vraiment craint à un moment donné de rester bête...
Et puis, tiens, sans vouloir te froisser à mon tour

, juste une petite lecture pas "prétentieuse" :
Discours sur le colonianisme, d'Aimé Cesaire.
Tu verras, on arrivera à s'entendre...

"Etre beau et bien habillé est indispensable. Avoir un but dans la vie ne l'est pas." Oscar Wilde