Je mets ma petite touche pour ceux que ça intéresse puisque j'ai vécu l'aventure de Marc et Valérian en direct, nous faisions en effet leur assistance avec Newi.
D'abord dommage pour Valérian, qui était vraiment dans le coup avant sa chute puisqu'elle est arrivée au moment où la sélection était faite et juste avant que la course ne commence à se calmer.
A noter également la lacheté du mec qui l'a fait tomber (probablement après s'être endormi sur son vélo à 60 km/h), puisqu'il est reparti sans prendre de nouvelles de Valérian, et il n'a pas signalé sa chute à l'organisation pour que son assurance prenne en charge les dégâts, qui sont tout de même assez conséquents.
Enorme performance de Marc Védrinelle, qui a eu très peu de coup de mou (comparativement aux autres concurrents) et a su résister à la sélection par l'arrière durant les 1200 km pour terminer dans le groupe de tête.
Cette épreuve, c'est vraiment un truc de malade, il faut voir l'état des mecs aux pointages dans les 200 derniers km pour s'en rendre compte.
A noter que sa boisson énergétique go drink semble efficace, puisqu'il en a bu entre 1 et 2 litres entre chaque pointage juqu'à l'arrivée, je peux en atester.
C'est vrai que cette épreuve n'est officiellement pas une course, mais dans les faits si, du moins pour les 700 premiers km. Il n'y a qu'à voir la moyenne (34 kmh pour les 200 premiers km dans la nuit

), personne ne s'arrête à la première assistance (après 140 bornes), sauf Valérian et Marc, chaque pointage jusqu'à Brest ressemble à un ravitaillement de F1, on se bat avec les autres assistances et les bénévoles (parfois très rigides et très cons, il faut bien le dire) pour attraper le vélo, changer les bidons, remplir les sacoches, afin de ne pas perdre contact avec les premiers pointés qui n'attendent pas les autres membres du groupe etc...
A partir de Brest, le rythme des pointages se calme et les coups de pu.. s'estompent, les coureurs ont un peu plus de temps pour se poser (10 min pointage compris).
A noter enfin que l'assistance n'est pas non plus de tout repos, on a en effet jamais le temps de dormir, il faut conduire dans un état de fatigue avancé, ne rien oublier de préparer à chaque assistance malgré la fatigue qui rallentit considérablement le cerveau, et être hyper disponible et motivant pour le coureur durant son arrêt.
Peronnellement, j'ai passé une première nuit blanche (du fait de la chute de Valérian qui est arrivée au moment où je devais me reposer), et j'ai dormi 2h30 la 2e nuit, uniquement par tranche de 30 minutes.
Encore bravo à Marc, et bravo aussi à Tony Lingeau, que nous avons également suivi tant que nous l'avons pu mais qui a décroché du groupe de tête à 200 km de Paris et finit visiblement en 47h15.