au delà des « discours » et autres empoignades (

Une ou deux phrases clés : « vous n’avez pas le monopole du cœur…..vous êtes l’homme du passif », qui font « basculer » une élection.
Depuis les élections aux suffrages universels, la « communication » l’emporte toujours sur les programmes etc..
A ce titre, les débats TV sont déterminants, d’où le refus de débat TV en 2002 par Chirac.
Dans le cadre des régimes politiques dotés d’une séparation des pouvoirs (un Président élu au suffrage universel et une assemblée parlementaire élu au suffrage universel direct), les élections « présidentielles » sont directement impactées par « la personnalité » du candidat.
Les 5 à 7% qui font basculer une élection Présidentielle ne sont par « rigides » et « liés » dans leurs choix par les programmes. Ils sont « mouvants » et « réceptifs ». C’est la cible du « marketing politique » : 1995 « il y a en France une fracture sociale…je vais m’y attaquer, dixit Chirac ». Les « idées véhiculées, ressenties prennent le pas » sur un « programme politique concret ».
Inversement, les « convaincus » accros à un parti, à une « politique » ne sont pas « réceptifs ».
Exemple : le fil « élections 2ème tour » : chacun des membres ne « retient » qu’un élément d’un processus complexe :
1 : les « assistés …abus »
2 : opposé : « normal le Rmi… » car une réalité sociale
3 : réalité politique : processus complexe : c’est le « traitement social » pour éviter « l’explosion sociale et économique » : un Rmiste ou autres « consomme » plus que quiconque en proportion (Keynes…) et paient de la TVA en retour (1ère ressource fiscale). Des entreprises du CAC 40 y gagnent (Carrefour, Accor…), comme la paix sociale, comme l’Etat au final (Etat : transcendance de « l’intérêt général).
Les « convaincus » voient, entendent donc les défauts de l’autre camps, occultent certains points… Ils ne « bougent » pas : au mieux, ils sont « confortés » dans leur opinion, en relevant ce qu’il veulent relever.
Donc par rapport à des élections Présidentielles, s’il doit y avoir prise en compte concrète du programme, il y a une « rectification » lors des élections législatives suivantes : « cohabitation ».
Le Quinquennat devait réduire le phénomène, grosse erreur…
Quelques petits exemples plus bas pour les plus septiques : poids de l’image / marketing politique / la « fragilité » des comportements.
Tout se jouera donc le 2 mai lors du débat télévisé : cela risque d’être « chaud ».
Des « spin doctors » ou « communicants » payés à prix d’or sont en train de chercher des phrases chocs pour marquer les esprits.
Comme des fois c’est très très « concret » (vous avez nommé X Recteurs au cours des dernières années…), je sens bien quelques attaques sur la gestion de la Présidente en Poitou Charente (« vous voulez le même résultat pour la France… »), dixit Sarkozy.
A l’inverse, côté adverse, je sens une attaque sur la présence de la France en Irak si Sarkozy avait été au pouvoir : « vous auriez fait comme Rumselfd, vous ne signeriez pas les lettres de décès aux familles… ».
Ce qui est fort lors des débats, c’et qu’on peut asséner des « contre-vérités » certaines, juste pour marquer les esprits. En effet, comme le temps est compté et les questions complexes, il suffit d’asséner une « fait » concret qui semble de bon sens pour être « reçu » et mémorisé comme tel. Le candidat qui l’assène sait que c’est « faux » mais peu importe, prouver l’inverse et trop long et trop complexe.
Exemple lors d’un débat Mitterrand / Chirac : constat d’un déficit commercial : ouah, « mauvais, pas bien, échec, passif… » sauf que c’est plus compliqué : étude des composants importés nécessaire : % des importations de machines « industrielles » non produites en France, servant ensuite à produire / % des produits manufacturés etc…
Donc, vous pouvez vous insulter, continuer à exposer des « idées » sur les deux programmes qui de toute façon ne seront jamais appliqués tels quels, du fait de l’Union européenne ou d’un autre bouc émissaire…bien sûr (OMC…)..., cela ne sert pas à grand chose

On dit que c’est du « pragmatisme » politique, une fois aux « commandes »

Donc à vos télévisions, pour les « réceptifs ».
Pour les "convaincus", vous serez en tout état de cause, confortés par votre" champion".
http://www.huyghe.fr/actu_196.htm
http://puisney.eu/documents/C.Puisney-M ... itique.pdf
http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Milgram
Qui a inventé la politique spectacle ?
À quand remonte le marketing politique ? Difficile de fixer une date précise puisqu’il a toujours existé des professionnels de la rhétorique ou de la persuasion qui ont proposé leurs méthodes "scientifiques" aux démagogues.
On pourrait arbitrairement fixer la date de naissance aux USA juste après la première guerre mondiale, quand apparaissent des agences de « relations publiques » comme celle d’Edward Bernays. Ces ancêtres des spin doctors travaillent indifféremment pour une grande cause nationale ou commerciale, pour un candidat, pour un parti, pour un pays, pour un groupe de pression…
Pour notre part, nous préférons répondre : 1962. Cette année-là a lieu l’élection présidentielle américaine opposant Nixon à Kennedy. Nixon est un vieux routier, et, aussi surprenant que cela puisse paraître à qui se souvient de son attitude dans l’affaire du Watergate, il est considéré comme une « bête de médias », à l’aise à la radio comme devant les caméras des actualités cinématographiques. Kennedy est un homme nouveau, entouré d’une équipe d’intellectuels, ses « crânes d’œuf » et doté d’une famille photogénique dont il exploite l’impact médiatique.
Mais surtout, en 1962 a lieu le premier débat télévisé entre les deux candidats à l’élection (et sans doute le premier télévisé au monde de ce genre).
On connaît la suite : le beau Kennedy au physique de gendre idéal gagne d’une courte tête face à son adversaire et beaucoup pensent qu’il doit sa victoire à sa prestation cathodique. Son indéniable séduction plus que ses dons oratoires ou son programme lui aurait donné l’avantage sur Nixon.
Une étude menée par deux sociologues, les Lang, semble confirmer cette hypothèse : ils ont étudié deux groupes témoins, l’un suivant le débat à la radio, le second à la télévision. Le premier donne l’avantage à Nixon, le second à Kennedy. De là à conclure que l’image est l’élément décisif et que la télégénie fera désormais les élections, il n’y a qu’un pas que beaucoup franchiront vite. À commencer par Nixon lui-même qui se persuadera d’avoir perdu à cause de détails idiots (il était mal rasé, il transpirait sous son maquillage ce qui lui donnait l’air d’un traître de comédie, tandis que son adversaire semblait à l’aise, rose et frais…).À l’élection suivante Nixon se fera guider par une nuée de conseillers en image, de sondeurs, de publicitaires, de « speech writers » (des écrivains et dialoguistes qui lui écrivent ses discours et ses petites phrases). Une aventure qui est racontée dans un livre au titre significatif : « Comment on vend un président ». Après cela, les candidats rentreront dans le cycle infernal de la professionnalisation
Et en France ? Tour le monde sera à peu près d’accord pour dire que c’est la campagne de Lecanuet, conseillé par le publicitaire Bongrand, qui marque l’introduction des méthodes « à l’américaine » dans des campagnes électorales dont le style n’avait guère changé depuis la troisième République.
Mais tout le monde n’est pas encore sur la même longueur d’ondes. Ainsi le général de Gaulle méprise ostensiblement les « étranges lucarnes », la TV, refuse de faire vraiment campagne. C’est seulement lorsqu’il découvre qu’un cheval de retour de la IV°, un certain Mitterrand l’a mis en ballottage, qu’il consent à enregistrer la première de ses fameuses interviews par Michel Droit. Comme par hasard ce changement politique qui annonce l’avènement de la politique spectacle et de l’État séducteur coïncide avec la découverte des pouvoirs de la télévision.
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Mais tout cela, c’est de la préhistoire. Le marketing politique qui était à l’époque une pratique plus ou moins empirique destinée à moderniser les méthodes des campagnes électorales a pris un importance énorme à la fois par les enjeux financiers qu’il représente (le coût des campagnes s’accroît vertigineusement, d’où les problèmes de financement illégal des partis dans les années 80/90), d’autre part, on commence à susurrer que désormais ce sont les communicants qui pensent pour les candidats et qui leur dictent leurs options.
Désormais, en partie à cause de l’écran qui fait de chaque candidat un personnage proche qui vous parle dans l’intimité de votre salon, on ne fera plus jamais de politique de la même façon qu’à l ‘époque des affiches, des meetings et des tournées de marché ( même si ces dernières pratiques ne disparaissent pas, bien entendu). Ceci aura en particulier un impact sur la hiérarchie et le recrutement de la classe politique elle-même qui devra inscrire la séduction médiatique au nombre des principaux critères de sélection.
En France, on n’imagine plus un futur président de la République qui n’ait pas passé des années à forger son image entouré d’une équipe de professionnels le relookant, lui soufflant des thèmes, surveillant son ton et ses propos, gérant ses apparitions… Et 2007 pourrait bien voir l'apothéose du marketing politique.
Olivier Clotaire Rapaille, le gourou du marketing
Il a l'air de sortir d'un roman de Huysmans avec son élégance de dandy, son manoir XIXe près de New York et ses voitures de luxe. Mais Clotaire Rapaille, 65 ans, est un gourou du marketing et les grandes marques américaines s'arrachent ses analyses à 250 000 dollars. En 1983, cet ex-psychanalyste franchit l'Atlantique et décrypte l'inconscient collectif du consommateur américain. Sa méthode : remonter à l'« empreinte » d'un produit, aux émotions suscitées dans l'enfance qui conditionnent le choix du consommateur. Clotaire Rapaille a persuadé Chrysler de créer le PT Cruiser, la version moderne de la berline d'Al Capone, Procter & Gamble d'insister sur l'arôme et non sur le goût du café, le Ritz d'investir dans des toilettes de luxe...
Du coup, les candidats à la présidentielle sollicitent le docteur Rapaille, y compris Hillary Clinton...
Le « code » pour gagner ? « Moïse ! Les Etats-Unis sont dans un tel bourbier qu'il leur faut un sauveur qui leur dise : j'ai trouvé la Terre promise. » H. V.
http://entrepreneursfrancais.zumablog.c ... et_id=4620
La question de l’âge : « image » et marketing politique.
François Bayrou aurait coupé les ponts avec Nicolas Sarkozy il y a trois ans, lorsque le candidat UMP lui aurait proposé une alliance contre Jacques Chirac, écrit mercredi le quotidien Sud-Ouest.
Le journal précise avoir décidé de publier aujourd'hui le contenu d'un entretien avec le président de l'UDF, qui avait eu lieu le 16 mars, car "aujourd'hui, ces confidences prennent tout leur sens. Elles éclairent, avec intensité, le fossé qui sépare les deux hommes". Bayrou avait demandé, à l'époque, de ne pas le rendre public.
Dans cet entretien, François Bayrou expliquait que lors d'une rencontre entre les deux hommes, Nicolas Sarkozy, qui venait d'être élu à la présidence de l'UMP lui avait dit: "Je te propose une alliance contre Chirac. On va faire les jeunes et on va le démoder, lui qui est vieux. On va lui faire la guerre et, au bout du compte, on fait une alliance contre Chirac."
François Bayrou, qui avait rencontré Nicolas Sarkozy au domicile de l'animateur de télévision Jacques Chancel, expliquait qu'il avait refusé ce pacte.
"Ca ne m'intéresse pas. Je ne veux pas faire d'alliance avec toi. Je ne veux pas faire une alliance contre Chirac sur le critère de l'âge. Cela ne me ressemble pas. Alors, tu fais ce que tu veux, mais moi, je ne le ferai pas", avait répondu l'élu béarnais qui reconnaît que "depuis, en effet, il y a comme un froid entre nous...".
Cet entretien dont on peut retrouver la version sonore sur le site Internet de Sud-Ouest, avait été tenu le 16 mars dernier devant une quinzaine de personnes: cinq lecteurs, cinq journalistes et quelques observateurs invités, selon la rédaction du journal.