PLUDJAMB a écrit :Je trouve ces derniers posts convaincants... En effet, ce n'est qu'un loisir, ce n'est que du sport... Si t'abandonnes, tout le monde s'en fout...
Je ne pense pas que tout le monde s'en fout ... ta famille, tes amis, peuvent se sentir concernés par ton abandon

... maintenant, ils vont essayer de t'aider plutôt que te juger, du moins peut-on l'espérer
Ceci dit, ce n'est effectivement que du sport, qu'un loisir ... il ne faut pas se mettre trop de pression

... mais là aussi, il y a nuance en ce sens que la performance sportive entre en jeu dans l'image de soi, la confiance ... ce n'est pas nécessairement anodin, même s'il faut savoir prendre du recul
PLUDJAMB a écrit :Le mec qui a un gros mental, c'est celui qui fait bouffer sa famille tous les jours, avec un boulot de merde, un salaire de misère, un patron débile, et deux heures de transport par jour, et ça pendant quarante ans, avec une envie de se tirer une balle dans la tête tous les jours...
En même temps, on peut aussi dire que le gars qui accepte ce genre de vie n'a pas nécessairement une volonté et un mental à tout épreuve ... je crois qu'il faut se garder de généraliser dans ce domaine

... on s'habitue à tout, tu sais ... même au malheur
... pour en revenir au sujet initial ... je pense qu'il n'existe pas de recette absolue pour réussir, pour ne pas abandonner
... mais il y a vraisemblablement des ingrédients de base, c'est en tout cas comme celà que j'essaie de procéder :
> bien définir ses objectifs, mais en évitant de se mettre de la pression, donc en relativisant ces objectifs par rapport aux autres évènements de la vie
> bien construire son entraînement pour être certain de passer certains caps ... mais éviter de se détruire, physiquement et mentalement, en réalisant des séances trop dures, trop souvent, en entâmant finalement ses capacités de récupération
> bien préparer la course, visualiser et envisager les problèmes avec des solutions ... en bref, positiver pour arriver au départ serein, content d'être là
... ce sont déjà des éléments positifs ... ensuite, il faut effectivement savoir s'accrocher, et être patient ... ne pas se faire déborder par le présent, la difficulté, les émotions ... et visualiser l'avenir proche, l'arrivée, et plus lointain, le plaisir d'avoir terminé, etc...
En bref, un travail physique et un travail psychologique ... se connaître en somme ... c'est bête mais ça marche

... à condition de ne pas vouloir sauter les étapes bien sûr
Finalement, il faut arriver sur des épreuves longues prêt, repose et serein, physiquement et psychiquement
Une dernière remarque : je crois qu'il faut éviter de tomber dans le credo "douleur, souffrance, etc..." ... encore une fois, il faut relativiser et ce dans les deux sens ... ne pas se faire une montagne d'un mal au cul quand tu es à 6 bornes de l'arrivée et en même temps, arrêter les frais lorsque ton genou a triplé de volume par exemple

Mais le problème du vent, c'est que quand y'en a, on a toujours l'impression de l'avoir dans la gueule !!! Jean Siri, mai 2005