Boulegan a écrit :On ouvre un autre post pour parler vin ?

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D'accord

. Dès que j'ai 5 minutes.
Boulegan a écrit :...Le vin californien est très bien noté, il figure régulièrement parmi les 100 meilleurs vins du monde, le vin chilien aussi, le vin australien itou...
Certains d'entre eux, pas tous. Ceux qui s'en sortent en dégustations à l'aveugle sont OPUS ONE (propriété de la famille ROTSCHILD donc moitié francais), Cheval des Andes (Propriété de la Famille LURTON, Cheval blanc et compagnie)... en bref, les "grands" étrangers sont souvent des joint-ventures appartenant en partie à des familles bordelaises ou du rhône (les shiraz de Chapoutier en AUS, les sauvignon des Fils LURTON au chili par exemple) qui, de toute façon contrôlent les circuit de distribution en france

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Boulegan a écrit :...Le souci, c'est que les vignerons français entretiennent une espèce de complexe de supériorité par rapport à ce que les spécialistes appellent les "vins du nouveau monde".
Les vignerons français ont préféré dénigré systématiquement ce qui se faisait ailleurs plutôt que - loi du marché oblige - s'adapter aux nouveaux modes de consommation, aux nouveaux consommateurs, aux nouvelles attirances.
Le souci, c'est que les USA, l'Australie, le Chili, la Chine surtout, et consorts tiennent la dragée haute aux Français en terme de qualité et surtout, de prix. Grâce, en particulier, à une aide à l'exportation des Etats et pays concernés...
C'est en train de passer quand même. Le problème bordelais du moment et plutôt le gouffre qui se creuse entre les "petits bordeaux" pas chers à 5 euros la bouteille et les premiers crus du Médoc ou de Saint Emillion qui continuent leur dérives dans les prix (450 € HT en primeur pour les Latour, Mouton, Ausone pour le millésime 2005

) et ne se positionnent plus comme des aliments même de qualité, mais comme des produits de luxe. A 4 € la bouteille, le vigneron ne peut pas s'en sortir. A 450, les profits sont monstrueux (quels que soient les investissements sur le terrain ou dans les chais)
Ce qui les sauve encore c'est la véritable interdiction d'importer. Ce qui représente le gros de la consommation mondiale, c'est pas le milier de caisses de Petrus qui sort chaque année, c'est les vins "de consommation courante", et là, au rapport qualité/prix, les étrangers sont imbattables.
Boulegan a écrit :...Dans le Bordelais, la mutation a été difficile à avaler, certains continuent à faire pisser la vigne et à vendre trop cher un vin qui ne vaut pas grand-chose, mais vendu 10, 15 20 euros la bouteille sous prétexte qu'il y a écrit Bordeaux sur le flacon. Ce qui ne signifie pas que les Bordeaux à 10 ou 20 heures sont dégueulasses, il y a en de très bons, suffit d'aller les découvrir sur place, les déguster au caveau...

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La plupart des bourgeois qui valent entre 15 et 30 € restent tout de même des valeurs sures, non ?
Boulegan a écrit :...Les vins du Côtes du Rhone, du Languedoc, ont opéré la mutation, avec succès, même les vins du pays du Var, les vins de Provence versent dans le qualitatif plutôt que le quantitatif.
Certes, mais avec des dérives toutes bordelaises, voir les prix des Gauby, Daumas Gassac, Clos des Fées et autre stars Langedociennes par exemple.
Boulegan a écrit :...Mais comme le faisait remarquer Kent (bravo pour ton Embrunman...), le terroir français restera toujours le terroir français. Les vignes escarpées de Condrieu resteront exceptionnelles, tout comme les vignes de Châteauneuf du Pape couvertes de galets...
Totalement d'accord la notion de terroir bordel !
Boulegan a écrit :...Un cépage chardonnay ou viognier donnera un vin totalement différent qu'il soit planté au Chili ou en Bourgogne... C'est ça qui fait tout le mystère, la richesse... et la passion du vin.

Boulegan je t'aime
Maintenant c'est pas une raison suffisante pour ne pas rouler en Softride
