2002 A 2006 / 4 ANS SANS SPORT
JUIN 2005 devant Sport+ pour le premier Ironman France de Nice
AOUT 2005 / 86 KG POUR 1M80
Sept 2005 inscription en club, premiers entraînements,
Sorties vélo progressivement plus longues : il faudra tenir la distance, travail plus régulier en endurance, Nice 2006 occupe mes pensées, inscription à la compétition en décembre, Cela me paraît démesuré.

6 mois plus tard…
Vendredi 23 juin 2006
07h54 départ Tgv Paris gare de Lyon
Avec le vélo dans la housse. Descente en gare de Cannes, on me récupère pour loger à Grasse dans l’arrière pays niçois. 15h00 préparation du vélo, des sacs swim,bike et run et vérif du vélo avec un tour de 25 km dans les environs : everything is ok ! ça monte everytime ici !
Samedi 24 juin
11h00 arrivée sur la promenade des Anglais, récup des cadeaux (sac à dos design, lot herbalif, casquette et tee shirt adidas : nickel !), de la puce des dossards et prépa des sacs à l’écart dans
un jardin public.

Temps estival, chaleur niçoise, méditerranée limpide, les drapeaux flottent au vent annonçant la bataille internationale du lendemain.
Dépose des sacs et de la monture dans le parc à vélo noyé de soleil, spaghettis au pistou dans une ruelle provençale environnante, les triathlètes fraternisent et communient en conseils pour le lendemain.
Dernier repli stratégique sur Grasse. Dîner anxieux et coucher semi tardif.
Dimanche 25 juin
01h30 réveil lecture du Triathlète américain 02h30 je me rendort

04h10 réveil – C’est le beau-frère qui est content !
04h45 ptit dej’, hop dans la voiture, on va être à la bourre !
05h45 arrivée sur Nice centre, le parc à vélo est so long à remonter, je cours déjà
06h20 Les spectateurs sont massés dans les tribunes et sur la promenade des Anglais ; On est dans les viseurs des télés et des appareils photos ; un hélicoptère survole la plage. Des canoes, des bateaux sillonnent la mer.
Entend les applaudissements et les cris d’encouragement, la voix des speakers annoncer les palmarès, la musique se mêler aux pulsations, des mots d’encouragements des tiens, des potes ou d’inconnus qui un instant partagent notre exploit !
06h30 1200 concurrents se jètent à l’eau de la plage du Centenaire, une clameur monte vers le ciel au spectacle de ces hommes et femmes de fer fendant les vagues de leur bonnet orange.
L’enthousiasme d’un public venu en masse submerge la plage dans les cris et les déhanchements des pom-pom girls.
Natation sans encombre, le soleil se lève, je suis toujours accompagné donc pas largué et pas dans le rouge. 1er tour 33’ et 2è en 37’. Sortie de l’eau sur la plage, on retrouve l’équilibre, douche, tente blindée de triathlètes. Une chaise est libre, changement intégral sans précipitation : it’s so long. Récup du vélo et départ.
180km en vélo, un parcours pour grimpeurs dans un paysage grandiose. Une longue ascension sous le soleil. Quelques gouttes en haut.
Plateau de Coursegoules, des spectateurs américains : « go, go ! »
moi : « oh oh oh, ça va, je gère que j’vous dit ! it’s my first Ironman and i only want to finish, Thanks a lot »
Eux, à nouveau : « GO, GO GOOOOOOOO !!!!!!!!!!!!!! »
Je connais des soucis gastriques vers le 100ème km et ne parviens plus à m’alimenter : trop dégoûté du sucré. La fin du parcours est très pénible nez au vent de face. Je pers énormément de temps à la transition à récupérer et ne dois mon salut qu’au chef de tente qui propose providentiellement un sandwich au saucisson qui me permet enfin de repartir au bout de 60 longues minutes…
La cerise sur l’Mac Do, le marathon en 4h48’ avec les encouragements d’inconnus, de tous les bénévoles, et de la famille qui vient me soutenir au 20ème km (2eme tour)
Le public, ému, sensible à tant de dépassement de la part des triathlètes, se joint cœur battant à l’épreuve. Trompettes, crécelles, tout ce qui permet de montrer son soutient est réquisitionné. Comme des taxis de la Marne, dans une bataille contre soi-même.
Puis vient la dernière ligne droite, NOTRE moment, celui pour lequel on s’est tant préparé, celui où nous allons franchir la ligne et devenir un FINISHER. A ce moment, je remercie Dieu et dédie ma course, ce que je suis devenu, à mon père.
Il n’y eut que des vainqueurs, Haut les cœurs !
