En fonction de la déprime que je me suis payé la semaine précédente, ça a été du rève ! Qqs gouttes au départ nous ont fait peur, mais le beau temp est vite revenu. Soleil voilé (donc pas trop chaud) pas de vent (ou a peine) bref le temp idéal.
Le parcours à été assez chargé jusqu'à Lamastre, mais, effet "3 jours" ou autre, j'ai trouvé les routes bien moins encombrées que l'an passé. J'ai presque manqué de "people" pour taper la conversation ! En descendant sur St Martin de Valamas vers 12h, je me suis même retrouvé seul sur la route, au point de me demander si je n'avais pas raté un embranchement !
Quand au parcours, le plus dur c'est finalement les heures de selle ! Le col du Buisson passe comme un souffle dans l'euphorie du départ, puis c'est la grande et dangeureuse descente sur Lamastre (nb de crevaison incroyable ! Il y a surement eu un mauvais plaisant...

...)
Remonter sur les Nonières est aussi une formalité, la pente n'est vraiment pas raide, même si elle s'accentue un peu sur le dernier kil. Puis encore descente sur le Cheylard (très bon goudron !) puis c'est le choix : 120 ou 170 ? On vient de faire 50 kil qui sont passé comme une lettre à la poste, donc 170 !
Là commencent les choses plus sérieuses car pour monter au Gerbier des Joncs, il y a environ 40 kil de montée, mais, à part Mezilhac, la pente est faible et passe d'autant mieux qu'une brise du Sud nous pousse.
Puis on redescent sur St Martin de Valamas, et là ça devient dur, car l'altitude baisse et la température augmente. Du coup la remontée sur St Agrève, qui passe si bien sur le 120 km, devient difficile (moralement) sur le 170 (surtout quand on se fait doubler par une joli pépette qui roule 2 km/h de plus, manifestement sans forcer...). Mais on fini toujours par arriver au petit lac à l'entrée de St A, et le ravito + la descente à venir regonfle le moral.
Redescendre ,remonter à Rochepaule, là les kil se font sentir. Je manque de réserve pour accélérer. Mais comme le cheval qui sent l'écurie, partagé entre "c'est bientôt fini, snif" et "c'est bientôt fini, ouais ! (j'ai mal au derrière)" ca roule encore, et l'ambiance qui s'annonce dans le col du Buisson aide à garder le rythme.
Enfin, col du Buisson. Rien que pour la gloire, on garde un pignon en réserve dans la portion à 15% ("J'ai pas tout mis à gauche, c'est pas si dur que ça... Toi si ? Ah bon ?" !!!) et porté par la musique on se retrouve propulsé en haut. Et voilà, c'est fini... presque. Une dernière fois on met la plaque pour descendre. Le dernier petit kil en montée pour finir.
Ca y est c'est la ligne.
Ca y est c'est fini.
A l'année prochaine.
Non ! Pas si vite ! Après une si belle journée, on prend plaisir à trainer sur place, regarder les vélos, espérer gagner un lot au tirage au sort, ( à défaut d'une coupe de vainqueur !). On se restaure aussi ( quelle bonne invention, les ravioles !), et on repasse le film de la journée, avec ses villages décoré, les genets en fleur, le parfum des prés, entre fleurs et bouse de vache...
Voilà, cette fois ca y est, c'est vraiment fini.
A l'année prochaine !