La focalisation sur la VMA (natation et course à pied) et la PMA (cyclisme) fait que l'objectif principal de ce qui est désigné comme développement de la VMA et de la PMA est occulté : il s'agit améliorer le VO2 Max !
La finalité n'est donc pas d'augmenter sa VMA et sa PMA, mais de faire que nos muscles améliorent leur capacité à utiliser l'oxygène et par là aient une meilleure aptitude à l'effort aérobie. Bien sûr, l'augmentation du VO2 Max va avoir une influence positive sur la VMA et la PMA.
La détermination de la VMA et de la PMA a donc pour objectif principal de déterminer des allures et des puissances d'entraînement et rien d'autre. Au début des années 2000 la physiologiste du sport Véronique Billat y a ajouté le concept de temps de soutien ou temps limite (Tlim) pour encore plus de précision et de qualité dans ce type d'entraînement.
Qui a un minimum d'expérience et de réflexion en entraînement et dans sa pratique (voir les posts précédents

Deux suggestions :
Dans le cas ou une personne a, par exemple, une VMA de 15km/h je l'encourage à s'entraîner sur une allure de 15,5 km/h mais il est important de noter qu'un 100 mètres à 15 km/h est couru en 24 secondes pour 23,22 secondes à 15,5 km/h. Cet écart peut paraître dérisoire mais en termes d'effort il est loin d'être négligeable, il faut donc être aussi, et beaucoup, à l'écoute de ses sensations et de ce que nous dit notre corps. Attention donc à ne pas se surestimer : blessure(s) au tournant ! … Ni non plus se sous-estimer si l'on veut progresser. Compliqué que tout cela ! Mais qui a dit que s'entraîner est simple ? Il faut bien plus qu'un programme informatique ou une prétendue « intelligence » artificielle pour cela : Son esprit critique.
Il n'est pas interdit pour un / une triathlète d'effectuer des séances spécifiques « vitesse » qui n'ont strictement rien à voir avec la « VMA ». Il s'agit d' un effort en anaérobie alactique. Je souligne car ce point est important. Cela se résume à des course principalement sur distances courtes : 30, 40, 50, 60m, idéales pour coureurs et coureuses qui n'ont pas une très bonne technique de course. Récupération longue de 3' minimum entre les répétitions pour ne pas basculer dans l'effort anaérobie lactique. Nombre de répétitions : jusqu'à décrochage chronos. A faire pendant quelques semaines avant de commencer les séances de « VMA » en même temps que de l'endurance fondamentale et du gainage, pliométrie et autres PPG. Elles ne peuvent que permettre d'avoir plus d'aisance sur les séances de « VMA ».
Remarque :
Je pense important de démonter cette croyance qui dit que : s'entraîner en cherchant absolument à suivre, sur ce type de séance (mais pas que), une personne plus rapide que soit aide à progresser. Non, la progression est bien plus efficace et plus durable lorsqu'on s'entraîne à ses allures déterminées par les tests et cela d'autant plus que les différences interindividuelles sont une réalité : Si nous fonctionnons tous à l'identique physiologiquement (aérobie, cycle de Krebs, etc.), les aptitudes sont elles bien différentes d'une personne à une autre. Et le développement à VMA (ou PMA) n'est pas une course de vitesse !
Oui, je sais, il y a quelques digressions

Bonne nuit.