geraud a écrit : 12 juin 2023, 12:33
Boulegan a écrit : 12 juin 2023, 08:18
geraud a écrit : 11 juin 2023, 17:22
J ai quand même l impression qu on est partis pour un Tour à la Rasmussen... enfin ou a la Vingegaard 2022, ce qui n est pas si different sur le fond
On ne peut pas comparer l'époque de Rasmussen avec celle de Vingegaard.
Les choses sont différentes, les types chargent la mule encore maintenant, c'est à peu près indiscutable mais ce n'est pas quasi généralisé comme du temps de Rasmussen. J'ai l'impression que les choses se sont calmées, un peu.
Il y a des "anomalies" et du passif dans certaines équipes, chacun peut se faire sa petite idée là-dessus, sans se bercer aucune illusion.
Après tout, pourquoi Jonas Vingegaard ne serait pas au cyclisme ce que Léon Marchand est à la natation ?
Je ne compare pas les époques. Je trouve juste des ressemblances dans les situations.
Oui, il y a des sportifs d exception, et heureusement. C est la part de reve du sport. Mais, en règle générale, le sportif d exception il a le petit 1% en plus, un mental énorme, etc... donc il se construit un tres gros palmarès. Mais il a quand même une opposition en face.
Evenepoel, qu on a beaucoup comparé a Merckx et qui est sans doute avec Pogacar le cycliste le plus complet du moment, gagnait des mondiaux JUNIORS avec une avance de fou. La, chez les pros, il se fait un tres gros palmarès, mais il faut qu il s emploie. Meme les mondiaux ou liège qu il gagne de façon indiscutable, tu as une adversité qui lui dispute la victoire jusqu au bout. Meme Merckx c etait la même chose. Meme s il a énormément gagné, il avait des adversaires pour lui contester la victoire. Leon Marchand, même Phelps, c etait la même chose. Meme ultrafavoris, il fallait sortir la grosse course pour gagner. Les 8 médailles d Or de Phelps, il y en a qui se jouent à rien.
Ce qui me met mal a l aise avec Vingegaard c est que tu as l impression qu il n y a pas de course. Qu il est venu faire un critérium avec des juniors. Avec comme seule explication qu il a arrêté de travailler dans une usine de poisson. C est en cela que ca me rappelle Contador / Rasmussen. Cette impression que quoi qu il arrive, il pourrait toujours accélérer encore et qu il n y a pas vraiment de course avec les autres.
Le storytelling de Vingegaard sur son job dans l'usine à poissons, j'avoue que c'est too much et ça laisse effectivement le public perplexe sur le passé sportif et cycliste de Vingegaard. Ça laisse croire qu'il a commencé le vélo en 2019
A ce sujet, cette "histoire" est évoquée dans le série sur le Tour de France 2022 sur Netflix. Dans l'ensemble, c'est sympa, beaucoup de poncifs sur le vélo pour les initiés mais il y a certaines choses intéressantes, une approche différente du "Tour de la France" véhiculée par France 2 depuis 30 ans avec des gros plans vus du ciel sur les églises et les châteaux.
On voit pas mal de chutes, trop de chutes (faut bien bien vendre du spectaculaire, de l'émotion, du sang, c'est Netflix) mais on voit aussi l'aspect tactique du cyclisme, l'aspect psychologique. Si le public visé est un public novice, candide, c'est plutôt réussi.
Pour revenir à Vingegaard, lui-même et la Jumbo devraient changer leur fusil d'épaule avec une comm plus professionnelle, moins marketing, moins "la belle histoire du cyclisme".
Après, l'impression visuelle que dégage le Danois, c'est effectivement problématique. Dans la Bastille hier, ma femme me dit : "il n'a pas l'air en bonne santé, il est tout blanc, tout maigre..." Moi, ça me rendait dingue de le voir assis sur sa selle dans des pentes à 24 % mais bon... Peut-être que là, c'est surjoué aussi, c'est pour envoyer un message à Pogacar et UAE du genre, "t'as vu comme je suis facile..."
C'est sûr que pour des observateurs avertis, ce qu'on a vu dans la côte du Thésy et dans la Bastille hier, ça craint vraiment...
"Etre beau et bien habillé est indispensable. Avoir un but dans la vie ne l'est pas." Oscar Wilde