felipe a écrit : 29 avr. 2021, 19:08
Silver0l a écrit : 29 avr. 2021, 17:31
Si, il y a des jugements de valeurs. tu parles de "forcing" ou de gens "bénéficiant de bonnes relations", mais l'immense majorité des non éligibles qui se font vacciner se présentent juste auprès des centres ou de leur médecin en disant qu'ils sont volontaires pour une dose s'il en reste epicetou!
Il y a ni forcing, ni piston occulte, juste une démarche civique et volontaire pour éviter le gaspillage de doses et nous débarrasser de cette cochonnerie.
Allez voir son médecin traitant et lui signifier qu'on est "volontaire" pour être vacciné est déjà en soit une sorte de forcing.
Non. Forcing, ça veut dire que tu exerces une pression morale pour faire faire à quelqu'un quelque chose qu'il ne veut pas faire. Dans mon cas, et celui de bien d'autres, au contraire, mon médecin était soulagé, il m'a dit que ça tombait bien que je lui ai fait connaître que j'étais volontaire, car ça lui évitait de jeter une dose d'AZ, vaccin pour lequel il avait eu de nombreux désistements.
Il était content que je lui rende ce service, il n'y a eu strictement aucune pression ou contrainte de ma part, j'ai juste dit que j'étais volontaire au cas où...
felipe a écrit : 29 avr. 2021, 19:08
Je l'avais déjà écrit noir sur blanc dans ce topic, sans d'ailleurs avoir été contre-argumenté, mais les raisons qui font qu'un médecin va vacciner une personne non-éligible peut avoir d'autres raisons que le fait de ne pas jeter des doses.
De mémoire, je vais les reciter (mais j'en oublie) :
- le médecin peut estimer, en son âme et conscience, que tout le monde doit avoir le même droit d'accès au vaccin (cela pose d'ailleurs la question de la légitimité / légalité de refuser le vaccin à des patients)
- le médecin ne veut tout simplement pas résister à la demande de sa patientèle / clientèle
- le médecin prend en compte l'angoisse de son patient (mieux vaut lui injecter une dose que de le mettre sous anxiolitique)
- le patient peut avoir d'autres problématiques connus du médecin mais qui ne rentrent pas dans les grilles "officielles" de la stratégie vaccinale
- dans les centres de vaccination, ils peuvent également avoir peur de la réaction du patient si on lui refuse la dose
- etc.
Se contenter d'écrire qu'on se fait vacciner POUR ne pas perdre de dose, c'est à la fois un peu court comme réflexion et surtout foncièrement FAUX. On se fait vacciner POUR être vacciné.
Ne pas confondre la motivation et la circonstance me parait essentiel.
Non, si on n'est pas spécialement à risque comme moi, on se fait vacciner pour arrêter cette cochonnerie et retrouver une vie normale, pour arrêter la propagation de l'épidémie
Après, c'est très bien que le médecin ait une certaine marge de liberté. Tout d'abord, la frontière dans les comorbidités est assez floue, chacune d'entre elle pouvant être plus ou moins prononcée, avec toujours des zones grises.
Et puis parfois, il faut savoir s'adapter. Supposons qu'il y ait une limite à 55 ans, est-ce qu'il vaut mieux passer 1h au tél à essayer de convaincre un gars de 55 qui est complètement antivax, et qui va reprocher au vaccin tout ce qui va lui arriver dans les 10 ans qui viennent, voir psychosomatiser suite au vaccin, ou le même qui a 54 ans, en détresse morale, qui est angoissé parce qu'il n'est pas vacciné, qui est prêt à sauter sur son vélo dans les 5 minutes pour se faire vacciner?
Qui est mieux placé que le médecin traitant pour juger de la priorité de la vaccination? Certaines raisons que tu donnes ("mieux vaut lui injecter une dose que de le mettre sous anxiolitique", "il peut avoir d'autres problématiques connus du médecin mais qui ne rentrent pas dans les grilles officielles" me semblent tout à fait légitimes pour déroger un peu aux stratégies vaccinales. C'est comme pour l'AZ pour les moins de 55: c'est pas recommandé, mais le médecin a la liberté de prescription, il peut y déroger s'il estime que le cas le justifie, et c'est très bien comme ça.
On ne peut pas tout mettre dans des décrets, des règles et des lois, il faut prendre en compte la réalité du terrain, la réalité individuelle, et personne n'est mieux placé que le médecin pour ça.
Il y a la règle, et l'application de la règle, et les gens sur le terrain (médecins, policiers...) ont toujours une marge d'appréciation pour prendre en compte la complexité du réel et la multiplicité des cas individuels sur le terrain. Le tout est que ce soit fait de façon éthique, en leur âme et conscience.