Z__orglub a écrit : 27 avr. 2021, 10:14
Silver0l a écrit : 27 avr. 2021, 09:24
Ouais, ça daube bien sur les startups, mais j'aimerais bien les voir moi, tous ces gars, planqué derrière leur sécurité de l'emploi, leurs horaires, leurs syndicats... lâcher tout ça et aller tenter le coup dans une startup. Tout de suite pas le même rythme, pas les mêmes horaires, pas les mêmes risques, les salaires élastiques, les 3/4 qui se cassent la gueule dans les 2 ans...
J'ai fait exactement ce que tu dis, et je connais plusieurs personnes qui l'ont fait et ont eu la même expérience. Tu as vraiment une vision totalement idéalisée et fausse. C'est pas du tout ça !
Dans une startup d'informatique, les gens prennent littéralement
0 risque (quand tu as un certain niveau d'éducation, tu trouves toujours du boulot), et ne bossent pas nécessairement plus qu'ailleurs. Tu parles de salaire élastique, mais les salaires de la fonction publique ça n'existe pas dans le privé, et certainement pas dans une startup. Aujourd'hui, les 3/4 des startups, c'est du bidon. Les investisseurs ont trop de fric, et ils parient sur certains domaines où les attentes dépassent largement la réalité. L'argent coule à flot.
Tu as une vision complètement déformée des startups. Pour toi, une startup, c'est une startup informatique, mais tu as 12000 sortes de startup qui n'ont rien à voir avec l'informatique ou des salaires de stars. Une boîte avec quelques biologistes qui développent un nouveau vaccin ou un nouveau patch anti-allergique, c'est une startup. Une boîte qui vend du miel localement en développant des ruches collaboratives en habitat collectif, c'est aussi une startup. Une boîte qui travaille sur les véhicules autonomes c'est aussi une startup. Une boulangerie collaborative fonctionnant suivant le principe de l'abonnement à montant volontaire, c'est aussi une startup. Un gars qui organise des cours de yoga en ligne, c'est aussi une startup. Un gars qui lance des cours de langue associé à du home trainer, c'est aussi une startup. Du moment qu'il y a un risque et de l'innovation dans le business model, c'est une startup. Et l'argent ne coule pas à flot pour tous ces gens. Tous ces gens sont rémunérés avec de l'espoir, l'espoir qu'un jour ça va marcher, mais aucun salaire ronflant pour passer les périodes de vaches maigres.
Z__orglub a écrit : 27 avr. 2021, 10:14
On se fait plaiz derrière un clavier, mais pour agir il y a pas grand monde. C'est bizarre que puisque la vie est si simple en startup et qu'on s'achète des Tesla comme on veut, tout le monde ne se jette pas dans cette aventure.
Aujourd'hui, un jeune ingénieur qui veut s'acheter une Tesla ne va pas se faire chier avec une startup. Il va bosser dans une banque ou une gafa, une boite quelconque en Suisse ou au Luxembourg.
Bien d'accord! Et c'est bien ça qui rend méritoire ceux qui vont dans une startup!
Et j'ajouterai: s'il veut du pouvoir et faire carrière à long terme, un jeune qui a de l'ambition ira dans la fonction publique. Il n'y a que là où on peut avoir autant de pouvoir avec si peu d'expérience, et où on peut ensuite pantoufler vers le privé le jour où on est plus intéressé par l'argent que par le pouvoir.
Et c'est pour ça qu'il est déplacé de se foutre de la gueule de ceux qui n'ont pas choisi le chemin le plus facile ou le moins risqué en lançant leur startup.
Z__orglub a écrit : 27 avr. 2021, 10:14
Pour moi, le jeune qui prend un gros risque c'est celui qui va dans la fonction publique. Il risque de plafonner rapidement dans sa carrière et d'avoir du mal à transitionner dans le privé à 30/40 ans s'il a envie de changer. Et il prend un risque financier également parce que les salaires de fonctionnaire ne font que baisser. Même sans être matérialise, on peut pas s'engager dans cette voie sans se demander si on arriver à joindre les deux bouts. J'avais un pote chercheur CNRS à Paris, il a démissionné après 3 ans, il ne s'en sortait pas financièrement avec sa famille (d'ailleurs, il a crée une startup).
Non, il y a zéro risque à aller dans le public, tu as aucun risque de te faire virer, tu es promu à l'ancienneté, ton salaire ne peut pas baisser... Peut-être que tu peux gagner un peu plus d'argent dans le privé si tu arrives à choper un très gros poste, mais souvent le plus sûr moyen d'arriver à un gros poste dans le privé, c'est justement de passer par le public. Si tu veux des exemples, il y en a des wagons et des wagons (à la grande frustration de ceux qui ont fait toute leur carrière dans le privé d'ailleurs).
Z__orglub a écrit : 27 avr. 2021, 10:14
Beaucoup de monde volontaire pour vivre du produit de nos impôts, beaucoup moins pour produire de la richesse et y contribuer - mais par contre, les premiers pour se moquer de ceux qui tentent quelque chose.
La plupart des startup ne créent strictement rien et vivent de subventions et de l'argent facile des banques centrales. Les fonctionnaires contribuent bien plus à la création de richesse que les startup. C'est eux qui se sacrifient, bossent dans des conditions parfois difficiles, pour que d'autres puissent s'enrichir.
C'est le principe même des startups. Pour 10 qui se lancent, il y en a 1 qui réussit - mais alors quelle réussite!
Et non, de quelque façon que tu le prennes, la fonction publique est rémunérés par les prélèvements opérés sur le secteur privé. C'est le privé qui nourrit le public et non l'inverse - ce qui n'enlève d'ailleurs rien au mérite et à la nécessité des fonctionnaires qui font bien leur job!
Z__orglub a écrit : 27 avr. 2021, 10:14
Tout le déclin industriel et technologique de la France au cours des dernières décennies parfaitement expliqué en quelques posts.
Aucun rapport.
Le pb en France, c'est qu'on a pas les Google, les Microsoft, les Tesla... qui étaient de petites startups il y a 20 ans et qui aujourd'hui sont devenus des géants qui imposent leurs technologies au monde entier et qui créent des emplois bien payés par centaines de milliers et contribuent si fortement à la richesse et l'influence de leur pays. Notre CAC40 a plus d'un siècle d'âge moyen, alors que le GAFAM est tout neuf, nous n'avons pas su renouveler notre industrie, qui a décliné faute de sang neuf et de startups qui ont réussi. Par ce mépris si français des startups, on s'obstine et on perd notre énergie à maintenir des fossiles, sans réussir à créer les industries et les emplois de demain. Du coup, on s'engage dans une spirale dépressives: moins d'industrie, donc moins de jobs, donc moins de cotisations et d'impôts, donc des services publics en déshérence... etc etc