valvet a écrit : 17 mars 2021, 08:31
kestrel a écrit : 16 mars 2021, 10:23
Silver0l a écrit : 16 mars 2021, 10:12
Bon, on est toujours dans le syndrome des 60 millions d'épidémiologistes...
Il fallait écouter Alain Fischer ce matin, il a bien expliqué les choses.
Le problème qui inquiète les autorités n'est pas un problème "statistique" pour reprendre les mots de France Culture: il n'y a pas statistiquement plus de thrombose chez les vaccinés que dans la population générale.
Le problème est lié à la nature des thromboses observées chez les vaccinés, notamment au cours du dernier week-end, qui dans de très rares cas semble très différentes d'une thrombose classique. Le phénomène est suffisamment bizarre pour justifier qu'on s'arrête quelques heures ou jours pour voir de plus près de quoi il s'agit.
Non, l'important n'est pas de garder un "cap cohérent", l'important est d'être réactif et de s'adapter en permanence à la situation épidémiologique et à ce que nous apprenons sur la maladie et les vaccins chaque jour. Et évidemment que si on continue à vacciner aveuglément sans avoir tiré au clair cette histoire de thrombose, ça va favoriser à terme le complotisme et l'anti-vaccinisme ("on nous cache tout", "on ignore les effets secondaires" etc etc). Mieux vaut être parfaitement transparent et ouvert sur tous les effets observés, et être capable d'expliquer pourquoi on fait tel ou tel choix.
Mais alors quand j'écris que je suis septique (pas antivax) sur les vaccins et que je préfère attendre, je suis un complotiste pour toi, mais quand Macron stoppe la vaccination parce qu'il y a des interrogations non levées, ce qui par ailleurs va conforter les antivax, c'est bien?
Silver, tu as oublié de répondre... et je suis curieux d'avoir ton avis !
J'ai pas "oublié de répondre", mais si je devais passer mon temps à débunker toutes les c...ries qui défilent sur ce fil, ce serait un full time job. Notamment, j'évite normalement de perdre du temps à répondre à un QI d'huitre à la kestrel, pure perte de temps, je préfère dépenser mes hélas rares cycles de cerveau disponible pour argumenter avec Zorglub, Fayard ou quelques autres, qui au moins font l'effort de monter des semblants d'argumentation logique et avec lesquels le débat peut parfois être intéressant.
Sur le fond, il n'y a évidemment rien à voir entre la position d'un kestrel et celle du gouvernement sur la question du vaccin.
kestrel a exprimé à de nombreuses reprises, et depuis longtemps, sa position antivax. Bien avant toutes ces histoires de thromboses. Elle est basée sur une suspicion
a priori à l'égard du vaccin, et une défiance systématique vis à vis des autorités sanitaires.
En gros, elle se base sur ce qui anime tout le mouvement antivax: une défiance généralisée envers la science et les institutions, médicales ou autres. "On nous cache des choses, c'est juste pour que les big pharma fasse du fric", sans compter les arguments lunaires à la Henrion-Claude qu'on nous a servi ici, les histoires de nano-particules, de Bill Gates, de 5G, de modifications génétiques et autres débilités qu'on nous sort par wagon dans les milieux antivax.
(au passage, ce qui est amusant, c'est que certaines personnes affirmaient ici l'an dernier: oui, je me ferais vacciner, mais avec un vaccin classique (comme l'AZ), mais jamais avec ces machins à ARNm (type Pfizer), et se retrouvent aujourd'hui exactement dans une position inverse, mais passons...)
Cette position n'a évidemment rien à voir avec un gouvernement qui suit les recommandations sanitaires des autorités médicales, au niveau national ou européen.
La suspension du vaccin n'est pas déclenchée par une suspicion généralisée vis à vis du processus de vaccination en tant que tel, elle est basée sur une processus de pharmaco-vigilance extrêmement poussé, qui fait que l'on suit en temps réel, jour par jour, la campagne de vaccination sur des millions de personnes et ses effets, et que lorsque l'on observe quelque chose d'anormal et récurrent, on peut réagir immédiatement, et prendre quelques jours pour vérifier ce qu'il en est, s'il peut y avoir quelque chose de sérieux derrière ou si tout est en ordre avant de poursuivre la vaccination.
Dans un cas on est dans les croyances religieuses, la défiance généralisée, le complotisme le plus absurde, et dans l'autre on est dans l'application normale et scientifique d'une campagne de vaccination à grande échelle armée d'une pharmaco-vigilance élevée au standards les plus exigeants.