Boulegan a écrit : 10 févr. 2021, 10:02
geraud a écrit : 10 févr. 2021, 09:31
La grosse différence c est que Mottet était plutôt victime du jour sans qui t ecarte du général.
Pinot c est un épuisement physique et mental. Je suis content de le voir visee le Giro (gagne par Mottet d ailleurs je crois) et curieux du résultat. Avec une pression medireduite ca pourrait être mieux
Mottet, c'est un peu le même souci que Pinot : il était clean, alors forcément, sur un GT, y a un jour où t'es à la rue.
Sur une course d'un jour, Mottet était redoutable, en CLM surtout, vainqueur du GP des Nations 2-3 fois je crois.
Pinot devrait tirer un trait sur un GT, même le Giro, il ne tiendra jamais la distance... si toutefois il veut rester clean.
A la longue, c'est ça qui l'a épuisé mentalement Pinot, savoir qu'il a les moyens de taper les meilleurs à la régulière mais de devoir passer l'arme à gauche en 3e semaine face à des mutants...
C'est toujours le même souci dans le cyclisme...
Je suis totalement d'accord. Je voulais juste dire que cela se traduisait différemment.
Mottet, autant que je m'en souvienne, il allait avoir un ou 2 jours avec de mauvaises jambes où il allait perdre le général, mais ensuite ça revenait. C'était "il y a un jour où tu es à la rue", comme tu dis.
Pinot, on a plus l'impression qu'il encaisse, encaisse, encaisse,... et quand ça casse, ça casse net. Et en plus de l'aspect physique (lié au fait que quand tu roules sur la gestion de tes réserves alors que d'autres refont le plein, forcément, les différences se creusent) il y a l'aspect psychologique, et cette pression médiatique qui semble l'entamer aussi. Et ça, c'est presque plus rédhibitoire. Parce que même sans envisager de te mettre à faire comme les autres, tu peux toujours espérer que les changements de règles (sur les corticoides, peut être un jour sur les céthones,...) ramènent les autres à ton niveau (au moins en partie).
Par contre, si tu prends un Pinot, que la pression médiatique sur 3 semaines semble épuiser, en un profil type Virenque par exemple, que la médiatisation transcende, c'est un paramètre qu'il est beaucoup plus difficile d'espérer voir bouger.
En tout cas, quand je vois qu'en janvier/février, 6 mois après le Tour, Pinot parle encore de douleurs au dos et a le moral dans les chaussettes, je continue de penser que c'était une belle connerie de s'entêter à vouloir poursuivre ce Tour de France. Physiquement comme psychologiquement, il aurait mieux fait de couper au bout d'une semaine que de continuer à appuyer la où ça faisait mal.
Edit: plutôt que Virenque, j'aurais aussi pu parler d'Alaphilippe, que la médiatisation et l'ambiance du Tour semble transcender. Rien que quand on voit ses interviews, ses sourires en course dans les moments calmes,... on a l'impression de voir un gosse aux manèges. T'éclater ou passer 3 semaines à te forcer à supporter ce statut, c'est déjà une grosse différence.