abdo_kassou a écrit : 20 janv. 2021, 15:41
Boulegan a écrit : 20 janv. 2021, 12:12
abdo_kassou a écrit : 20 janv. 2021, 11:29
Faut pas dire n'importe quoi, la pression il sait la supporter, il ne serait jamais arrivé où il en est sinon....
Je pense qu'il ne lutte pas avec les mêmes armes et qu'il lui faut justement un gros mental pour en faire abstraction.
Faut savoir !!
Effectivement, faut arrêter de dire n'importe quoi...
je pense que tu n'as pas compris, pas chercher à comprendre ou que je suis un incompris: il n'y a rien de contradictoire dans ce que j'ai écrit, au contraire, je précise ma pensée quitte à relancer la polémique. Pinot ne carbure pas aux mêmes produits que ceux de la Jumbo , Ineos, etc, et de ce fait, sans se plaindre, fait le maximum pour suivre, attaquer, jouer la gagne, c'est couillu quand même de jouer dans la cour des grands dans ces conditions. Il sait se sublimer, et rien que le fait d'avoir réussi à faire des ses points faibles presque des points forts (chaleur en 2019, descente dans le tour de Lombardie, bordure à Revel), je reste persuadé qu'il est exceptionnel, se met beaucoup de pression, mais la gère très bien. Il aurait pu faire une carrière à la Moncoutié, une étape de ci de là, le reste en mode endurance à l'arrière et roule ma poule
Du coup, 3 semaines pour lui c'est long, je dirais que pour n'importe qui c'est long, mais quand vous voyez les gars mettre plein gaz en fin de Tour là où vous avez le plus grand mal à simplement vous réveiller le matin

, du coup en fin de GT c'est compliqué...
Et puis, pour le TDF, il a eu la chance de sa vie en 2019, un entre deux champions, un Tour allégé, et sans son coup sur le guidon à Nîmes, il le gagne, c'est quasi sûr et certain... Jamais cette chance ne se représentera, il le sait.
Personnellement, je ne rentrerais pas dans le sujet du dopage. Même si je pense aussi qu'on n'est pas dans une situation équilibrée, c'est difficile de savoir qui, quoi, dans quelle mesure... Et surtout, je pense que même si tout le monde tournait avec les mêmes "bidons", cela ne changerait pas forcément la situation.
Parce que en terme de performance pure, si tu prends la meilleure perf possible de chacun sur un même col, je pense qu'il est à la table des meilleurs.
Sauf que sur tous les autres aspects, il est un cran au dessous.
Mentalement, c'est souvent tout blanc ou tout noir. Il peut s'enflammer quand ça va bien, comme il peut s'effondrer quand ça ne va pas (la dernière étape du Dauphiné c'était du pur émotionnel... de vraies montagnes russes)
Physiquement, il est plutôt plus fragile, se retrouve plus régulièrement affaibli par un coup de froid,... (même si ce n'est peut être pas à totalement déconnecter de ce que tu disais. Quand tu es clean, tu dois puiser plus loin dans tes réserves pour un même résultat, donc ton organisme est plus affaibli aussi)
Niveau équipe, il a une belle équipe... mais un cran en dessous. Les autres grandes équipes ont 3, 4, 5 coureurs qui ont un niveau top 10 dans un GT. On la vu avec la Jumbo l'an dernier. Meme quand Kruijswijk déclare forfait, il reste Bennett, Dumoulin, Kuss, Van aert même... et ça peut permettre d'avoir différentes stratégies (on l'a vu en 2019 ou les adversaires d'Ineos devaient courrir derrière Thomas ET derrière Bernal). C'est toujours gênant de perdre un top équipier; mais dans les autres équipes, il y a une "profondeur de banc" qui permet de mieux compenser.
Il y a le contre-la-montre, ou Pinot à déjà sorti de très beau chronos. Mais ou il est aussi plus inconstant.
Tout ça mis bout à bout, ça fait je trouve qu'au delà du dopage, Pinot n'a presque pas de marge de manoeuvre. En 2019, il avait réussi à effacer le débours de la bordure, mais en dehors de cette bordure, toutes les circonstances de course lui avaient été extrêmement favorables. Le moindre grain de sable, un équipier majeur qui lache, un jour sans,... a tout de suite plus de conséquences que chez ses adversaires.
Mais il ne faut pas désespérer... Entre 2006 et 2008 (29 à 31 ans) Cadel Evans était passé très près de la victoire dans le Tour (4, 2, 2) et on pensait qu'il avait laisser passer sa chance. Et finalement il le gagne à 34 ans, alors qu'il avait comme Pinot la réputation de ne pas courir avec le même carburant que ses adversaires. Et il y a d'autres exemples dans le Tour, de coureurs dont on pensait qu'ils ne le gagneraient plus.